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Cinquante nuances plus sombres

Par Mrvladdy @mrvladdycrane
Cinquante nuances plus sombresCinquante nuances plus sombres (Fifty Shades Of Grey 2: Fifty Shades Darker). 1 heure 58. États-Unis. Romance - Érotique. Sortie en France le 8 février 2017 (le 10 février 2017 aux États-Unis). Réalisé par James Foley avec Jamie Dorman, Dakota Johnson, Kim Basinger, Eloise Mumford, Luke Grimes, Bella Heathcote, Eric Johnson, Rita Ora, Hugh Dancy, Victor Rasuk, Arielle Kebbel, Max Martini, Brant Daugherty, Marcia Gay Harden, Jennifer Ehle, Andrew Airlie... " Tu vas rester là à me regarder d'un air ahuri ? " Avis écrit le 12 février 2017.

C'est un Christian blessé qui tente de reconquérir Anastasia. Cette dernière exige un nouveau contrat avant de lui laisser une seconde chance. Mais une ombre surgit du passé de Christian et plane sur les deux amants, déterminée à détruire un quelconque espoir de vie commune.

On ne va pas se mentir, je n'avais pas aimé le premier volet de la franchise sur la romance entre Anastasia et Christian. Beaucoup de bruit pour rien, je trouvais que ce premier opus n'était rien d'autre qu'un film gentillet bien lisse et inintéressant tout en assumant le fait que je n'étais pas le public visé. Pourtant, quitte à avoir été trop curieux, j'ai continué le vice en allant découvrir sa suite en salles à savoir " Cinquante nuances plus sombres ".

Que dire à part le fait que je ne suis toujours pas fan de cette franchise et que je ne suis toujours pas le public visé ? Je dois être une espèce de sadique moi aussi pour m'infliger ce scénario écrit par James Foley et Niall Leonard, d'après le roman du même nom d'E.L. James. Rien de neuf à l'horizon de mon côté donc pour cette œuvre que je trouve toujours assez fade et aussi peu passionnant.

Pourtant, je veux bien reconnaître une chose, c'est que le scénario à quand même fait un effort afin d'accentuer un peu la tension sexuelle entre nos deux protagonistes. Je trouve toujours ça gentillet dans le genre mais sans être révolutionnaire, c'est un peu plus travaillé que le premier opus et on ne va pas se mentir, c'est sur ce point-là que joue toute la saga.

Mais est-ce suffisant pour rendre le film fascinant ? Malheureusement non et c'est ainsi que l'intrigue va alors dévoiler toute ses faiblesses. L'histoire va bien tenter de nous donner de nouveaux éléments pour rendre ce récit un peu plus consistant mais tout tombe à l'eau tant cela va s'avérer être très vite expédié.

Le nouveau patron, le voyage en hélicoptère, le passé trouble de Christian, ses anciennes conquêtes... Tout va s'enchainer très rapidement et se trouver ici juste pour combler des trous. Le film s'en moque, le spectateur s'en moque et une fois que l'on retire ça et les gentilles scènes faussement provocatrices sorties d'un roman Arlequin, il ne reste plus rien...

On ne va même pas pouvoir se consoler avec la distribution sans saveur qui est aussi anecdotique que l'histoire que l'on nous raconte. Personnellement, le couple Jamie Dorman (Christian Grey) - Dakota Johnson (Anastasia Steele) ne me faisait déjà pas rêver auparavant et ce n'est toujours pas le cas. Le couple à l'air pourtant de vouloir y croire mais à l'écran, ça ne fonctionne vraiment pas au point que je les trouve même plus agaçant qu'autre chose.

Me remémorant mes souvenirs d'adolescence, je dois plaider coupable mais avant de rentrer dans ma salle, j'étais surtout content de revoir Kim Basinger (Elena Lincoln). Malheureusement, là encore j'ai vite déchanté... Non seulement elle fait de la simple figuration mais en plus l'actrice n'est à aucun moment crédible. Ses quelques apparitions sont juste risibles et ne dégage rien. Son personnage aurait pu être absent que cela m'aurait fait le même effet.

Pour le reste, on n'a rien à se mettre sous la dent. J'ai bien eu quelques petits espoirs avec Eric Johnson (Jack Hyde) ou encore Marcia Gay Harden (Grace Trevelyan Grey) mais si les deux comédiens réussissent à exister le minimum syndical dans ce film, c'est surtout parce que le scénario est extrêmement faible. C'est même pire concernant Bella Heathcote (Leila Williams) qui traverse ce long métrage comme un simple fantôme.

Avec un scénario inexistant et un casting aussi faible, autant vous dire qu'une grande partie du budget a sans doute dû partir dans la mise en scène si l'on excepte la promotion excessive. Alors oui, à l'écran, on sent l'argent. La mise en scène de James Foley est très classique et joue avec tous les codes du genre mais au moins l'image est propre et c'est déjà ça.

Je parle bien de l'image qui est agréable à voir avec sa photographie soignée, son excès dans la lumière ou le soin apporté aux différents décors et autres accessoires gadgets. Pour le reste, c'est très minimaliste avec des cadrages simplistes et des plans si prévisibles qu'ils m'ont fait sourire nerveusement.

Même chose concernant Danny Elfman qui nous livre une bande originale sans trop se fouler. A ce niveau, ils auraient d'ailleurs pu prendre n'importe quel compositeur, cela aurait fait la même chose tant le compositeur semble avoir juste fourni une playlist des chansons du moment. Le reste ne comporte que des thèmes simplistes. Alors oui, en général, la musique est peut-être ce qu'il y a de mieux dans ce long métrage mais avoir Danny Elfman pour ce résultat, c'est vraiment très frustrant.

Cinquante nuances plus sombres

Pour résumer, il n'y a pas eu de miracles avec " Cinquante nuances plus sombres " qui est aussi mauvais à mes yeux que son prédécesseur. Je veux bien croire que je ne suis pas le public cible mais même en essayant d'y mettre de la bonne volonté, je n'arrive pas à éprouver autre chose pour ce film que de l'ennui et un sourire nerveux. Téléfilm érotique de luxe à gros budget, le film est juste vide et semble même vouloir tuer toute ses tentatives pour proposer une nuance de profondeur dans son histoire. Pas de grosses déception en soit car c'est le film que je m'attendais à voir, je verrais certainement le chapitre final malgré tout (au point où j'en suis...) mais cela restera clairement une franchise anecdotique à mes yeux dont je me souviendrais surtout pour sa faculté à faire parler d'elle pour pas grand-chose...


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