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Jacques-Olivier Bosco : Brutale

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Brutalede Jacques-Olivier Bosco 3.5/5 (20-01-2017)

Brutale (397 pages) est disponible depuis le 19 janvier 2017 aux Editions Robert Laffont.

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L’histoire (éditeur) :

Elle est jeune. Elle est belle. Elle est flic. Elle est brutale. 
Des jeunes vierges vidées de leur sang sont retrouvées abandonnées dans des lieux déserts, comme dans les films d'horreur. Les responsables ? Des cinglés opérant entre la Tchétchénie, la Belgique et la France. Les mêmes qui, un soir, mitraillent à l'arme lourde un peloton de gendarmerie au sud de Paris. 
Que veulent-ils ? Qui est cet « Ultime » qui les terrorise et à qui ils obéissent ? Face à cette barbarie, il faut un monstre. 
Lise Lartéguy en est un. Le jour, elle est flic au Bastion, aux Batignolles, le nouveau QG de la PJ parisienne. La nuit, un terrible secret la transforme en bête sauvage. Lise, qui peut être si douce et aimante, sait que seul le Mal peut combattre le Mal, quitte à en souffrir, et à faire souffrir sa famille.

Mon avis :

Lise Lartéguy est un jeune flic de 28 ans, lieutenant à la Brigade de répression du banditisme dans le 17ème à paris le jour et une femme ultra violente qui fait le ménage la nuit. Cette hyperactive au QI exceptionnel, est atteinte d’une addiction inexplicable pour la brutalité que rien ne semble stopper.  Seul moyen de canaliser ses crises de rage et sa violence incontrôlable : nourrir la bête.

« Ce n’était pas du plaisir. Des pulsions, comme une putain de droguée, de dope, d’alcool ou de sexe. Il fallait qu’elle les assouvisse. » Page 55

Parce que dans la famille on est flic ou militaire, au service du pays de génération en génération, son père, avant de mourir, lui a graver dans l’esprit un mantra : rester un Lartéguy avec le Bien ou le mal comme coéquipier. Pour elle ça sera donc le Mal et elle s’y emploie méthodiquement : repérant ses proies, les étudiant méticuleusement pour ne rien laisser au hasard, élaborant son plan, enfilant ses cuirs, ses Doc Martens et enfourchant sa moto pour faire justice elle-même là où la société a échoué (avec ses armes - experte en Krav Maga - et ses manières).

Mais lorsque son frère Camille, capitaine de gendarmerie, est gravement blessé lors d’un contrôle routier, la bête est lâchée et ça risque d’être Brutal !

Brutale, au-delà de cette nana atypique et extrême, c’est aussi des tout-petits chapitres (55 sur moins de 400 pages), du rock dans les oreilles (merci pour la bande son en fin d’ouvrage), une narration alerte qui déroule une intrigue pleine d’action, de moments bien tendus et de scènes très cinématographiques. Ça va vite, l’auteur ne mâche pas ses mots et même si c’est un roman hyper violent, c’est avant tout une intrigue policière assez originale où le mystère reste entier, avec au cœur de cette histoire : une Lise torturée comme on en rencontre peu !

Ah oui, évidement les personnages flic-borderline ça courent les romans policiers. Mais des comme ça je ne crois pas en avoir déjà vus. L’auteur évite de tomber dans le cliché de la justicière de l’ombre ou dans celui de la flic frappadingue qui frappe sur tout ce qui bouge (même si c’est un peu son cas). C’est un mix entre les deux (et un bon compromis aussi) et un peu plus encore. Il y a une vraie personnalité travaillée, complexe et attachante qui, en plus de donner un sacré coup de fouet à l’histoire, lui donne aussi plus de sensibilité.

Brutale est une lecture nerveuse qui dépote !


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