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GROSSESSE : L'IRM en plus pour mieux détecter les anomalies cérébrales? – The Lancet

Publié le 17 décembre 2016 par Santelog @santelog

L’IRM ne représente pas un risque pour le bébé à naître et pourrait permettre de réduire les faux positifs obtenus à l’échographie, souligne cette étude de cohorte britannique multisite puisque menée dans 16 centres de médecine fœtale. Des conclusions présentées dans Le Lancet qui mettent en évidence tout l’intérêt de proposer l’IRM à certaines femmes à risque, pendant la grossesse, pour mieux repérer les défauts cérébraux chez le bébé en développement.

GROSSESSE : L'IRM en plus pour mieux détecter les anomalies cérébrales? – The Lancet
Les lignes directrices actuelles prévoient au moins 2 échographies durant la grossesse, entre la 8è et 14è semaine, puis entre la 18 et la 21è. Ces échographies sont censées vérifier l’absence ou détecter les anomalies dont les anomalies cérébrales. Mais les chercheurs des Universités de Sheffield, Newcastle, Birmingham rappellent que la précision diagnostique des échographies reste limitée et estimée à 70%. Le risque de faux-positifs reste donc élevé et certaines femmes vont penser devoir stopper leur grossesse alors qu’en fait, leur grossesse était  » en bonne santé « .

Les chercheurs ont donc regardé si le recours complémentaire à l’IRM pourrait permettre d’améliorer les taux de diagnostic. Leur étude a été menée chez 570 femmes enceintes à risque élevé : chez ces femmes, une anomalie cérébrale fœtale avait préalablement été détectée par échographie. L’étude constate une amélioration de 25% des taux de diagnostic en cas de recours à l’IRM en plus de l’échographie. Précisément, avec IRM en plus de l’échographie standard, l’exactitude diagnostique a été améliorée de :

– 23% dans le groupe testé entre 18 et 24 semaines

– 29% dans le groupe testé après 24 semaines de grossesse,

– L’exactitude diagnostique globale était de 68% pour l’échographie et de 93% pour l’IRM (Voir schéma ci-contre).

– Les diagnostics se sont avérés justes avec l’échographie dans 465 des 570 cas, vs 544 avec la combinaison écho-IRM.

– Enfin, l’IRM a apporté des informations diagnostiques supplémentaires dans 49% des cas.

L’étude montre aussi l’adhésion et la satisfaction des femmes invitée à passer cet examen par IRM complémentaire.

La conclusion est simple, les chercheurs proposent que toute femme enceinte dont l’échographie suggère un défaut cérébral puisse avoir accès à l’IRM pour un diagnostic plus précis.

Source:The Lancet December 14 2016 DOI: 10.1016/S0140-6736(16)31723-8Use of MRI in the diagnosis of fetal brain abnormalities in utero (MERIDIAN): a multicentre, prospective cohort study (Vignette NHS)

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