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Young Adam

Par Luc24

La critique  

Young Adam
Passions et culpabilité dans un film maitrisé

Les (Peter Mullan) et Joe (Ewan Mc Gregor) travaillent sur une petite péniche dans le Glasgow des années 50. Leur quotidien grisatre bascule lorsqu'ils repêchent une jeune femme morte noyée (Emily Mortimer). Alors que Les est excité à l'idée qu'on parle de lui dans le journal local et que toute la communauté se demande qui a bien pu assassiner cette jeune fille, Joe semble ailleurs. Il observe Ella (Tilda Swinton), la femme de Les, froide et amère à force de subir l'usure du couple. Une liaison très charnelle s'instaure entre eux dans le plus grand des secrets. Alors que le coupable présumé pour le meurtre de Cathie (nom de la "jeune fille de l'eau") est en une des journaux et risque d'être gratifié d'une pendaison, Joe est hanté par des souvenirs passés. Cathie ne lui est pas étrangère, ils ont partagé une vive passion ensemble. Serait-il l'auteur du crime ?

Young Adam

Passion en milieu aqueux...L'eau de Young Adam traduit à merveille l'état de flottement des personnages, totalement égarés dans leur vie. Les mène une vie sans intérêt et regrette de ne plus avoir de lien avec sa femme, Ella va croire que la chance frappe enfin à sa porte lorsqu'une liaison va débuter avec Joe mais elle risquera surtout de s'y perdre et Joe est de plus en plus rongé par la culpabilité, lui qui ne semble pas étranger à la mort de la jeune et innocente Cathie. Si son scénario se révèle assez classique, David MacKenzie parvient à l'aide d'une réalisation troublante et maitrisée, à lui donner corps , à l'éclairer, le transcender par les images. Dans la brume de Glasgow, les désirs et les regrets plânent comme des fantômes meurtriers. On retiendra de ce film sur la brutalité des sentiments, des scènes de sexe particulièrement bien fichues, assez fièvreuses pour nous faire chavirer. L'interprétation sans faille de Ewan Mc Gregor, Tilda Swinton et Emily Mortimer sert très bien cette oeuvre à la fois froide et charnelle, romantique et cruelle. Sans révolutionner le cinéma, David MacKenzie livre avec ce film une jolie promesse d'un cinéma inspiré et où le sexe se fait à la fois déviant et poétique...

 

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