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Critiques Séries : Bloodline. Saison 2. Episodes 7 et 8.

Publié le 17 juin 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Bloodline // Saison 2. Episodes 7 et 8. Part 20 / Part 21.


Dans ce nouvel épisode, c’est au tour de Diana Rayburn de se réveiller et il était sacrement temps. Le face à face final de l’épisode était juste brillant, venant nous mettre une jolie claque. « Part 20 » est peut-être bien le meilleur épisode de Bloodline cette année (en tout cas pour le moment). C’est l’épisode de Jacinda Barrett, l’épisode de Diana. La série lui donne tellement peu de choses donc je suis heureux de voir Diana prendre un peu plus de place. Les femmes de Bloodline les plus silencieuses (Belle et Diana) commencent enfin à poser des questions, commencent à se rendre compte des mensonges de leurs maris, mais elles n’y vont pas suffisamment fort pour avoir de réelles réponses qui valent le coup. Le fait que la série coince ici Diana dans une crise intense et émotionnelle permet à Bloodline de sortir du lot. Le meilleur épisode de la saison 2 de Bloodline se devait d’être l’épisode qui permet de voir l’un des personnages sous un arc beaucoup plus émotionnel avec des résultats bien évidemment. C’est ce qui avait fait en partie la réussite de « Part 17 ». C’était une intense étude du personnage de John et de la route particulièrement terrible qu’il a pris. Cet épisode fait une chose assez similaire avec Diana, en l’envoyant sur un chemin assez sombre pour plus ou moins le même résultat.

La conclusion de l’épisode est donc brillante. Mais dès le début de l’épisode nous avons déjà de très belles choses, de son point de vue alors qu’elle regarde John tout en se posant des questions (c’est en tout cas ce que l’on ressent). C’est la première fois que Bloodline raconte son histoire du point de vue de Diana et c’est finalement l’une des meilleures idées que la série ait eu. On voit ce que Diana voit dans cet épisode. Elle commence à comprendre que les Rayburn sont des gens violents, que son mari l’est lui aussi. John Rayburn est plus que jamais capable de violence et je me demande si sa main amochée n’est pas la goutte d’eau qui lui a permis de réaliser enfin ce qui se passe. Mais Diana réalise tout cela au fil des épisodes, notamment avec le rôle de Sally dans toute cette violence. Cette dernière n’est pas non plus la plus saine de tous. La confrontation entre Diana et John est brillante, aidée par Jacinda Barrett bien entendu mais aussi par un Kyle Chandler étonnant. Le scénario nous conduit à cette scène petit à petit avec une vraie ferveur, pile poil ce qu’il nous fallait en somme. Diana ne demande jamais à John s’il a tué Danny et John ne le dit pas explicitement. Ils n’ont pas besoin. C’est logique que Diana ne peut pas demander à John s’il y a tué son frère.

La scène est brillante en partie aussi pour cela, ce silence qui en dit long, qui permet à chacun de comprendre que l’autre à compris. Si la série réussi Diana et John, l’épisode ne réussi pas tout le reste. Notamment Meg, Marco, tout cela n’a pas le même impact narratif. L’un des challenge cette année c’est Owen Teague qui incarne le rôle de l’adolescent torturé. « Part 21 » vient nous le rappeler et utilise le personnage avec une certaine intelligence. Ce n’est pas un épisode chargé en émotions comme le précédent et le climax précédent (la scène John/Diana) n’est pas retrouvé dans ce nouvel épisode. Mais ce n’est pas grave. Cet épisode a une série de flashbacks qui ont un impact émotionnel sur le présent. On sent que cet épisode prépare le terrain, qu’il installe des choses pour la fin de la saison comme des manoeuvres de dernière minute afin de nous emmener petit à petit vers le season finale (après tout c’est dans deux épisodes). Mais la scène finale entre John et Marco est une confrontation assez étonnante, encore une fois permettant de confronter John avec un personnage de la série. Sauf que ce n’est pas aussi intéressant que Diana, c’est légèrement différent. John passe une bonne partie du temps coincé dans son propre esprit dans cet épisode.

Les conséquences psychologiques de la fin de l’épisode précédent sont importantes sur John et Bloodline parvient à gérer les conséquences de façon assez intelligente. La seule fois que Diana et John interagissent dans cet épisode est au tout début quand elle lui dit qu’elle sera à la maison à 6h sans aucune trace d’émotions dans sa voix. La dynamique est désormais différente. Elle sait et elle a tourné le dos à John d’une façon assez intéressante. Par ailleurs, chaque personne dans la vie de John est en train de se retourner contre lui. Après l’incident Ozzy, Meg a peur qu’il y ait beaucoup plus et que son frère ne lui dit pas. Elle a envie de le protéger mais elle ne peut pas si elle ne connaît pas toute la vérité. Elle va voir Kevin, et commencent alors à se poser des questions sur la nuit du Red Reef. Meg comprend alors que John pouvait très bien être là. John s’est petit à petit isolé de tout le reste du casting, en grand partie car il est le seul à savoir ce qui s’est réellement passé. Et tout cela nous conduit petit à petit à la dernière scène de l’épisode. Je pense que l’on peut facilement dire que cette dernière scène est la meilleure d’Enrique Marciano dans la série. La scène d’interrogatoire est beaucoup plus longue qu’elle ne l’aurait probablement été dans d’autres séries. Bloodline est déterminée à laisser ses moments les plus émotionnels respirer. Et cela se ressent ici.

Note : 9/10 et 8/10. En bref, deux très solides épisodes de Bloodline qui viennent rappeler qu’au fond la série n’échoue pas complètement.


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