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Bluebird de Tristan Koëgel

Par Karine Simon @karine59630

Le 5 avril 2016

Synopsis :

L’extraordinaire destin de « Minnie Bluebird » devenue chanteuse de blues dans les états-unis des années 40.

Elwyn est fils d’immigrés irlandais, Minnie, fille d’un chanteur itinérant noir. Ils se rencontrent dans une plantation, et tombent amoureux. Ils ont 13 ans, et ne savent pas que leur vie est sur le point de basculer. Quelques jours plus tard, en effet, Minnie assiste au passage à tabac de son père par des hommes du Ku Klux Klan. Effondrée, elle saute dans le premier train, en partance pour Chicago.

Bluebird de Tristan Koëgel

Mon avis :

Minnie et son père Curtis sillonnent les routes du Sud des Etats-Unis pour chanter, jouer et répandre le blues, et la musique noire américaine, celle des travailleurs des plantations. Une musique qui pleure et qui est joie en même temps. Cette vie de bohème, ils la mènent depuis le décès de la mère de Minnie quelques années plus tôt. Mais un jour, Minnie se fait une vilaine entorse à la cheville. Ils sont obligés de s’arrêter dans une plantation, pour se reposer.

C’est un autre monde qui s’ouvre alors devant Minnie, celle que son père a tenter de fuir depuis des années. Malgré l’abolition de l’esclavage, la condition de vie des noires est parfois tout aussi dure. La plantation de Silas en est le parfait exemple : Surexploitation, salaire de misère, Silas est membre du Ku Klux clan.

Mais malgré ces conditions difficiles, Minnie et son père font de belles rencontres, telles que Papy ou encore Dinah par exemple. Minnie se lie également d’amitié avec Elwyn, fils d’immigrant Irlandais. Son père est le contremaître de la plantation, et il sème la terreur avec Gros point, un Indien, dans la plantation. Alors autant dire qu’il vaut mieux que cette amitié reste secrète.

Mais voilà, alors que la cheville de Minnie se rétablie et que son père pense à reprendre la route, un incident dans une église, causé par le Ku Klux Clan, cause la mort et entraîne la capture de Curtis. Minnie voit son père battu à mort et s’enfuit à bord d’un train de marchandises vers Chicago loin de tout ça, pour un autre destin.

Ce roman m’a beaucoup plu, c’est tout une époque qui est retranscrite dans ce livre. Celle de l’Amérique profonde, on y ressent beaucoup de choses, le climat, les paysages et surtout la musique.

« Quand tu joues le blues, Minnie c’est comme si tu riais et pleurais en même temps. Le blues c’est comme un tout petit nuage dans un beau ciel d’après-midi. Un petit nuage, tout fin, tout blanc, mais qui te serre le ventre, sans que tu saches trop pourquoi. Tu comprends ? Mais le blues c’est aussi comme une éclaircie qui traverse un orage ou comme une cerise juteuse sur un gâteau trop se. Ça… Ça peut te faire rire aux éclats quand tu devrais tomber, les genoux dans la boue. Tu vois ? » page 7

Dans ce roman, nous plongeons dans la pleine époque de l’apartheid, c’est triste, dur et pourtant ce roman porte une belle lumière, celle de l’espoir et de la musique, c’est elle qui va aider Minnie à s’en sortir, ça et aussi l’entraide et la solidarité.

Le seul bémol que je pourrais y trouver, c’est que je n’ai pas cru un seul instant à un élément important qui se passe dans la plantation, et qui est un peu au centre de l’histoire. J’ai trouvé ça trop gros, trop convenu, mais c’est un livre jeunesse ne l’oublions pas. Je ne lui en tiendrai donc pas trop rigueur.

Il n’en reste pas moins, que j’ai passé un excellent moment en compagnie de Minnie et de sa musique, le blues, en fait, dans ce livre, c’est lui l’élément principal.

A découvrir aux Editions Didier Jeunesse depuis Août 2015.



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