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[Critique] Eddie the Eagle

Par Wolvy128 @Wolvy128

4-étoiles

Affiche eddie the eagle
Eddie Edwards (Taron Egerton) n’a jamais rien eu d’un athlète, bien au contraire. Pourtant, depuis qu’il est petit, il n’a qu’un seul rêve : participer aux Jeux Olympiques. Au fil des années, ni son piètre niveau sportif, ni le manque de soutien, ni les moqueries n’ont entamé sa volonté. Et c’est ainsi qu’en 1988, celui qui n’a jamais lâché a réussi à se retrouver, on ne sait trop comment, aux Jeux Olympiques d’hiver de Calgary. Avec l’aide d’un entraîneur aussi atypique que lui (Hugh Jackman), ce sauteur à ski pas comme les autres va secouer le monde du sport et conquérir le cœur du public en accomplissant une performance olympique aussi improbable qu’historique.

Réalisé par Dexter Fletcher, acteur relativement inconnu passé à la réalisation il y a quelques années, Eddie the Eagle a tout de la success story extraordinaire mêlant drame et comédie : un pitch inédit, un looser magnifique, un entraîneur revanchard, un objectif infiniment noble et un label « inspiré d’une histoire vraie » qui renforce toujours l’impression générale. Un cocktail efficace mais pas forcément très original. Le récit est en effet tellement balisé qu’il n’offre pas de réelles surprises. De plus, même si je pense que c’est voulu pour accentuer le ton décalé du récit, les personnages dépeints sont parfois à la limite de la caricature. Pour autant, la naïveté touchante du héros, ainsi que la combativité inépuisable qui l’anime, nous emporte rapidement. Tantôt drôle, tantôt émouvant, son périple s’avère extrêmement plaisant. Et si les effets spéciaux qui agrémentent le long-métrage ne sont pas toujours du bel effet, l’immensité des tremplins est en revanche parfaitement retranscrite par la mise en scène. Une mise en scène globalement maîtrisée qui colle, de surcroît, plutôt bien au côté kitsch du personnage et de l’histoire.

Photo eddie the eagle
Si le film parvient à atteindre son objectif, c’est également car le duo d’acteurs livre une prestation convaincante et dégage une belle alchimie. Déjà à son aise dans Kingsman – Services Secrets (réalisé par Matthew Vaughn, qui produit Eddie the Eagle), Taron Egerton étonne dans un rôle totalement différent. Avec une certaine aisance, et un nombre incalculable de mimiques, le jeune acteur se plonge sans trop de difficulté dans la peau de cet athlète de seconde zone, aussi naïf que déterminé, et nous le rend immédiatement attachant. A ses côtés, Hugh Jackman n’offre évidemment pas la meilleure performance de sa carrière mais il peut néanmoins s’appuyer sur son charisme habituel et son capital sympathie pour donner du corps à un personnage, il est vrai, un peu stéréotypé. Un constat identique pour les personnages secondaires puisque, si ceux-ci manquent quasiment tous de profondeur, ils n’en demeurent pas moins excessivement attachants. Enfin, comment parler du long-métrage sans évoquer la BO à la fois dynamique et émouvante de Matthew Margeson. Bien que répétitif, le thème principal est d’une efficacité redoutable.

En conclusion, malgré quelques défauts mineurs, Eddie the Eagle séduit donc par son héros attachant et son message louable. Savant mélange de drame et de comédie, le film file la banane autant qu’il n’inspire. Un bon divertissement !



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