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Pars vite et reviens tard de Fred Vargas

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

:star: Pars vite et reviens tard de Fred Vargas

Pars vite et reviens tard de Fred VargasBroché: 352 pages
Editeur : J’ai Lu (6 octobre 2005)
Collection : J’ai lu Policier
Langue : Français
ISBN-10: 2290349313
ISBN-13: 978-2290349311
Prix éditeur: 6€80
Disponible sur liseuse : oui

Résumé:

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d’appartements, dans des immeubles situés d’un bout à l’autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l’œuvre d’un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d’incompréhensibles annonces accompagnées d’un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d’autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d’un fléau venu du fond des âges…

Mon avis:

J’ai découvert les romans de Fred Vargas il y a une dizaine d’années grâce à ce titre et quel régal de me replonger dans ce roman qui a été le point de départ de ma « Vargas addiction »! Lorsque l’on parle « polars » de nombreux enquêteurs me viennent en tête, mais aucun n’arrive, pour moi, à supplanter le Commissaire Adamsberg. Pourquoi? Parce qu’il est complètement décalé- comme la plupart des personnages de Fred Vargas -, à l' »ouest » comme on dit, mais d’une grande efficacité. Certes, comme son accolyte, le lieutenant Danglard, on ne suit pas toujours ses raisonnements tordus et parfois tirés par les cheveux, mais peu importe, car l’essentiel n’est pas là.

Pars vite et reviens tard présente un schéma bien rôdé propre à l’auteure et qu’elle exploite à merveille depuis la première apparition du commissaire dans L’Homme aux cercles bleus: des histoires parallèles qui semblent être dans un premier temps complètement indépendantes. D’un côté, le lecteur fait connaissance dès les premières pages d’un breton pur jus, ancien détenu, qui, en plein cœur de Paris, décide de faire revivre l’ancien métier de Crieur de rue – ces hommes qui allaient de village en village pour crier les nouvelles. Dans sa boîte à messages, Joss Le Guern trouvent toutes sortes annonces déposées, de la plus matérielle à la plus saugrenue. Depuis quelque temps, certaines d’entre elles attirent son attention par leur étrangeté. Elles annoncent le retour d’un fléau dévastateur… Parallèlement, le commissaire Adamsberg et le lieutenant Danglard sont amenés à enquêter sur d’étranges 4 peints sur les portes d’immeubles. Apparemment aucun rapport entre ces deux histoires. Et pourtant…

Fred Vargas nous plonge dans une intrigue extrêmement bien ficelée et dans un imbroglio d’histoires personnelles de personnages à la fois déroutant et teinté d’humour. Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent avec pour toile de fond des textes mystérieux du Moyen-âge et une épidémie aux allures de punition divine. Ancienne archéologue, l’auteure maîtrise parfaitement son sujet sans pour autant assommer le lecteur de détails inutiles.

L’originalité première de ce roman, comme de toute la série, repose entre autre sur la richesse du style. Fred Vargas, c’est avant tout un style que l’on reconnaît dès les premiers pages et c’est ce qui fait la différence.

« Ces moments où il avait eu raison contre toute raison n’étaient pas ses meilleurs. Ils l’accablaient brièvement, comme s’il sentait peser sur lui le poids d’un don pernicieux offert à sa naissance par une fée Carabosse devenue gâteuse et qui aurait, au-dessus de son berceau, prononcé ces paroles : « Puisque vous ne m’avez pas conviée à ce baptême – ce qui n’avait rien de surprenant, vu que ses parents, pauvres comme Job, avaient fêté seuls sa naissance au fond des Pyrénées en l’enroulant dans une bonne couverture – puisque vous ne m’avez pas conviée à ce baptême, je fais don à cet enfant de pressentir le merdier là où les autres ne l’ont pas encore vu. » Ou quelque chose comme ça, en mieux dit, car la fée Carabosse n’était pas la dernière des illettrées ni un grossier personnage, en aucun cas. »

Certes le rythme est plus lent que dans d’autres polars, mais il est finalement à l’image du commissaire. On est entraîné dans des échanges parfois farfelus, des descriptions de manies et de tocs déconcertantes…, mais on ne peut s’empêcher de tourner les pages pour connaître le fin mot de l’histoire. Le roman fourmille de personnages secondaires fascinants, qui ont tous une personnalité ou une caractéristique qui les sortent de la norme. Les découvrir les uns après les autres est tout aussi intéressant que l’intrigue policière elle-même.

Pars vite et reviens tard est un très bon polar à découvrir pour qui aime être surpris par la plume de l’auteur et par les enquêtes originales. 

Inoubliable

Coup de Coeur

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:star: Pars vite et reviens tard de Fred Vargas

Pars vite et reviens tard de Fred VargasBroché: 352 pages
Editeur : J’ai Lu (6 octobre 2005)
Collection : J’ai lu Policier
Langue : Français
ISBN-10: 2290349313
ISBN-13: 978-2290349311
Prix éditeur: 6€80
Disponible sur liseuse : oui

Résumé:

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d’appartements, dans des immeubles situés d’un bout à l’autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l’œuvre d’un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar-Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d’incompréhensibles annonces accompagnées d’un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d’autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d’un fléau venu du fond des âges…

Mon avis:

J’ai découvert les romans de Fred Vargas il y a une dizaine d’années grâce à ce titre et quel régal de me replonger dans ce roman qui a été le point de départ de ma « Vargas addiction »! Lorsque l’on parle « polars » de nombreux enquêteurs me viennent en tête, mais aucun n’arrive, pour moi, à supplanter le Commissaire Adamsberg. Pourquoi? Parce qu’il est complètement décalé- comme la plupart des personnages de Fred Vargas -, à l' »ouest » comme on dit, mais d’une grande efficacité. Certes, comme son accolyte, le lieutenant Danglard, on ne suit pas toujours ses raisonnements tordus et parfois tirés par les cheveux, mais peu importe, car l’essentiel n’est pas là.

Pars vite et reviens tard présente un schéma bien rôdé propre à l’auteure et qu’elle exploite à merveille depuis la première apparition du commissaire dans L’Homme aux cercles bleus: des histoires parallèles qui semblent être dans un premier temps complètement indépendantes. D’un côté, le lecteur fait connaissance dès les premières pages d’un breton pur jus, ancien détenu, qui, en plein cœur de Paris, décide de faire revivre l’ancien métier de Crieur de rue – ces hommes qui allaient de village en village pour crier les nouvelles. Dans sa boîte à messages, Joss Le Guern trouvent toutes sortes annonces déposées, de la plus matérielle à la plus saugrenue. Depuis quelque temps, certaines d’entre elles attirent son attention par leur étrangeté. Elles annoncent le retour d’un fléau dévastateur… Parallèlement, le commissaire Adamsberg et le lieutenant Danglard sont amenés à enquêter sur d’étranges 4 peints sur les portes d’immeubles. Apparemment aucun rapport entre ces deux histoires. Et pourtant…

Fred Vargas nous plonge dans une intrigue extrêmement bien ficelée et dans un imbroglio d’histoires personnelles de personnages à la fois déroutant et teinté d’humour. Peu à peu, les pièces du puzzle s’assemblent avec pour toile de fond des textes mystérieux du Moyen-âge et une épidémie aux allures de punition divine. Ancienne archéologue, l’auteure maîtrise parfaitement son sujet sans pour autant assommer le lecteur de détails inutiles.

L’originalité première de ce roman, comme de toute la série, repose entre autre sur la richesse du style. Fred Vargas, c’est avant tout un style que l’on reconnaît dès les premiers pages et c’est ce qui fait la différence.

« Ces moments où il avait eu raison contre toute raison n’étaient pas ses meilleurs. Ils l’accablaient brièvement, comme s’il sentait peser sur lui le poids d’un don pernicieux offert à sa naissance par une fée Carabosse devenue gâteuse et qui aurait, au-dessus de son berceau, prononcé ces paroles : « Puisque vous ne m’avez pas conviée à ce baptême – ce qui n’avait rien de surprenant, vu que ses parents, pauvres comme Job, avaient fêté seuls sa naissance au fond des Pyrénées en l’enroulant dans une bonne couverture – puisque vous ne m’avez pas conviée à ce baptême, je fais don à cet enfant de pressentir le merdier là où les autres ne l’ont pas encore vu. » Ou quelque chose comme ça, en mieux dit, car la fée Carabosse n’était pas la dernière des illettrées ni un grossier personnage, en aucun cas. »

Certes le rythme est plus lent que dans d’autres polars, mais il est finalement à l’image du commissaire. On est entraîné dans des échanges parfois farfelus, des descriptions de manies et de tocs déconcertantes…, mais on ne peut s’empêcher de tourner les pages pour connaître le fin mot de l’histoire. Le roman fourmille de personnages secondaires fascinants, qui ont tous une personnalité ou une caractéristique qui les sortent de la norme. Les découvrir les uns après les autres est tout aussi intéressant que l’intrigue policière elle-même.

Pars vite et reviens tard est un très bon polar à découvrir pour qui aime être surpris par la plume de l’auteur et par les enquêtes originales. 

Inoubliable


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