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[Critique] Joy

Par Wolvy128 @Wolvy128

3-étoiles

Affiche fr joy
Retour aujourd’hui sur Joy, une comédie dramatique de David O. Russell avec Jennifer Lawrence dans le rôle-titre. Inspiré d’une histoire vraie, le film décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans ce drame léger, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments.

Après Happiness Therapy et American Bluff, le réalisateur américain David O. Russell sollicite pour la troisième fois l’étoile montante d’Hollywood, j’ai nommé Jennifer Lawrence, ainsi qu’un autre acteur en vogue, Bradley Cooper, et celui qu’on ne présente plus, Robert De Niro, pour un projet empreint d’absurdité, d’humour et d’émotion. Et si le résultat de cette troisième collaboration n’est pas à la hauteur des précédentes, le long-métrage n’en demeure pas moins intéressant à bien des égards. A commencer par le sujet fort qui le caractérise, celui du combat d’une jeune femme au foyer courageuse et déterminée à assouvir son rêve de création. Une jeune femme à nouveau magnifiquement incarnée par Jennifer Lawrence. D’une authenticité déconcertante, la comédienne fait preuve d’une belle profondeur de jeu et se montre, malgré son jeune âge, extrêmement convaincante en mère épuisée par la vie. Elle porte littéralement le film sur ses épaules et constitue probablement son plus grand intérêt. A ses côtés, l’ensemble du casting livre une performance tout à fait exemplaire, signe que le réalisateur est toujours aussi bon dans sa direction d’acteurs.

Photo joy
Malgré tout, Joy se montre relativement inégal et souffre notamment d’une première partie pour le moins laborieuse. Les dialogues sont effectivement un peu excessifs, l’utilisation de la voix-off n’apporte aucune plus-value et la structure non linéaire du récit peine à captiver. Qui plus est, le parallèle effectué au début entre la vie de Joy et les feuilletons télévisés regardés par sa mère sont, non seulement beaucoup trop répétitifs, mais également peu subtils. A vrai dire, le film commence véritablement à passionner dès lors que l’histoire se recentre sur le personnage principal et les obstacles à franchir pour vendre son invention. A ce titre, la rencontre avec le producteur de télévision incarné par Bradley Cooper apporte d’ailleurs un vrai nouveau souffle au récit. Dès cet instant, les échanges semblent en effet plus incisifs et les séquences plus engageantes, avec pour effet direct une intensité dramatique accrue. Fort de cette intensité retrouvée, le long-métrage ne se prive alors pas pour nous proposer quelques grands moments de cinéma.

En définitive, Joy est donc une comédie dramatique plaisante, qui doit beaucoup au talent de son interprète principale, la fantastique Jennifer Lawrence, et à l’énergie débordante dont elle fait preuve. Malgré une première partie poussive, le film se rattrape largement dans la seconde en offrant une success story, certes classique, mais dotée de quelques très jolies scènes.



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