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Le graphique de l'hirondelle, un polar danois entre Le Carré et Tchékhov

Par Filou49 @blog_bazart
05 octobre 2015

graphique

« Marie s’interrompit pour reprendre son souffle : « Soixante mille enfants en Guinée-Bissau reçoivent une injection du DTP chaque année. Imaginons rapporter le graphique de l’expérience menée sur des rats aux êtres humains. Et supposons que la mortalité infantile après le vaccin DTP soit de 8% plus élevée. Cela voudrait dire  que le DTP serait responsable d’au moins plusieurs milliers de morts supplémentaires par an. Et souvenez-vous nous que nous ne parlons que de la Guinée-Bissau. » »

Le professeur Storm est retrouvé pendu dans son laboratoire de l’université de Copenhague. Véritable franc-tireur de la recherche médicale, ses dernières recherches avaient établi un lien entre les effets secondaires d’une campagne de vaccination et la mortalité infantile dans certains pays d’Afrique. Pour Marie, sa jeune assistante, le suicide est impossible, elle sait que l’on ne s’attaque pas sans risque à la puissante industrie pharmaceutique. Marie a aussi d’autres soucis : elle se remet doucement d’un cancer en rémission, son compagnon la quitte, sa mère est dépressive, son père alcoolique et un secret de famille l’empoisonne, elle et ses deux sœurs.

Elle pourra compter sur les épaules solides de Soren un policier qui lui non plus ne croit pas au suicide, mais a aussi quelques problèmes : sa compagne passe beaucoup de temps au travail avec son assistant personnel  qui est plutôt beau gosse et il est persuadé que son ancien camarade  devenu son supérieur lui cache des choses. Marie et Soren sont-ils paranoïaque ou bien y-a-t-il quelque chose de pourri au royaume du Danemark ?

Il y a un mélange de John Le Carré, de Stieg Larsson et de Tchékhov dans ce roman danois de Sissel-Jo Gazan mais  hélas, force est de constater que « Le graphique de l’hirondelle » n’est pas n’est pas vraiment «  La constance du jardinier » ni « Millénium », ni « Les trois sœurs » et il se pourrait que cela soit du  en partie à la traduction  pas très bonne,  (n’est pas Eric Boury le traducteur de Indridasson qui veut)..

 Toutefois, ce mélange entre  roman d’espionnage, polar et soap opéra  reste un bon gros roman simple et  agréable à lire, juste assez dépaysant et captivant pour supporter le blues de la rentrée.

Et puis un petit voyage au Danemark ne peut pas faire de mal, ce pays où des policiers prennent un congé parental pour élever leurs enfants. Un grand polar : non, un bon polar : oui.  

 Michel D


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