Magazine Politique

Déshydrateur de déchets alimentaires: il produit de l’engrais en réduisant les émissions de CO2

Publié le 16 juillet 2015 par Blanchemanche
#déshydrateurs #CO2 #résidusalimentaires
Déshydrateur de déchets alimentaires: il produit de l’engrais en réduisant les émissions de CO2
“Les volumes issus des résidus alimentaires sont réduits par cinq et nécessitent donc 5 fois moins de conteneurs, 5 fois moins de tournées de collecte tandis que leur transport génère 5 fois moins d’émissions de CO2”, résume Georges Couasné, président de Geb-Solutions. Doc GS.Réduisant de 80% les émissions de CO2 d'une poubelle de biodéchets pour une consommation électrique limitée, des déshydrateurs transforment in situ en amendement ou en fertilisant, les résidus de repas dans certains restaurants collectifs et hôpitaux... A l'heure où la réglementation demande de plus en plus aux établissements producteurs de ces biodéchets de les trier et de les valoriser, de telles machines devraient avoir de l'avenir, d'autant qu'elles restent relativement simples et qu'en bout de chaîne elles produisent un engrais organo-minéral pouvant participer à la reconstitution des sols. Le potentiel en France est estimé à environ 300 000 machines de ce type.Composter, c'est très bien pour un particulier, mais dans le cas d'un hôpital ou d'un réfectoire scolaire, c'est moins envisageable, pour une simple question de quantité de déchets produits. Sinon, cela nécessite beaucoup de transport, donc beaucoup de gaz à effet de serre. La solution ? Transformer in situ les déchets alimentaires, ce qui au passage éviterait les nuisances liées au stockage des poubelles tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre qui leurs sont dues (décomposition, transport..). C’est ce que propose la société française Geb-Solutions, implantée en Haute-Savoie et en région parisienne, avec ses déshydrateurs qui produisent en plus un engrais organo-minéral.

"La vapeur produite est condensée en eau, puis l’air asséché est réintroduit dans la cuve. L'eau peut être récupérée"

Se présentant un peu comme une machine à laver le linge dont le tambour serait équipé de pattes de brassage, ce type de machine à la technologie relativement simple fonctionne “par déshydratation thermique des déchets alimentaires dans une chambre close et étanche, avec brassage permanent, puis récupération de la matière sèche sous forme de poudre”, explique le président de Geb-Solutions, Georges Couasné qui, en France, vend ces produits depuis quelques années à des collectivités: communes, hôpitaux, établissements scolaires, restaurants d’entreprises, restaurants commerciaux, etc. Il en a pour l’instant installé une soixantaine.Le fonctionnement du déshydrateur apparaît aussi simple qu’efficace. “Une porte de chargement permet d’introduire les déchets, une porte de déchargement permet de récupérer le produit sec”.  On remplit la machine comme si on versait les déchets dans une poubelle. Une fois chargé et démarré, “le déshydrateur va les chauffer comme s’ils étaient au bain-marie”, poursuit le chef d’entreprise.Comme les déchets alimentaires contiennent en moyenne 80% d’eau, “la vapeur produite est condensée en eau, puis l’air asséché est réintroduit dans la cuve. Le système fonctionne en circuit fermé. L’eau est soit évacuée avec les eaux usées, soit récupérée pour arrosage ou autre. Au bout d’un certain temps (3 à 10 heures) suivant le taux d’humidité des déchets, l’eau s’est évaporée. Le produit sec est alors récupéré”.

Le substrat produit est "particulièrement apprécié pour son rendement fertilisant, 30 fois supérieur au compost"

Encore méconnue en France, “cette machine existe pourtant depuis 25 ans en Corée”, lance Georges Couasné. Certes, elle est électrique et donc va consommer de l’énergie, en particulier pour chauffer le liquide caloporteur du système. Mais la machine elle-même réutilise la chaleur qu’elle produit et ainsi limite sa consommation. Au final, “elle consomme a peu près comme un aspirateur”, image Georges Couasné devant une machine Geb capable de traiter 30 kg de déchets alimentaires.En plus, le système vertueux du déshydrateur fabrique donc un substrat qui, conditionné en engrais organo-minéral”, plaît visiblement aux agriculteurs qui l’emploient. “Il est particulièrement apprécié pour son rendement fertilisant, 30 fois supérieur au compost”, souligne Georges Couasné. Utilisé soit comme amendement soit comme engrais selon sa teneur en azote, il agit comme un “boosteur” et, comme il est cinq fois plus léger que les biodéchets dont il provient, il nécessite moins de carburant pour être transporté. Assurant sa tamisation, son équilibre et sa commercialisation, Geb-Solutions reprend à ses clients le substrat produit par les machines au prix de 50 euros la tonne.

Ce système de déshydratation réintégre le carbone dans la matière au lieu de l’injecter dans l’atmosphère. Ce qui explique également sa grande richesse pour les sols

Globalement, “les volumes issus des résidus alimentaires sont réduits par cinq et nécessitent donc 5 fois moins de conteneurs, 5 fois moins de tournées de collecte tandis que leur transport génère 5 fois moins d’émissions de CO2. Et le coût des déchets est réduit de 30 %”, résume Georges Couasné.Le système a également l’avantage d’éviter les émissions de gaz à effet de serre (CO2, méthane...) issues de la dégradation des déchets lors du compostage, de leur incinération ou encore de leur méthanisation. En effet, ce système de déshydratation réintégre le carbone dans la matière au lieu de l’injecter dans l’atmosphère. Ce qui explique également sa grande richesse pour les sols, et sa capacité même à les reconstituer.A l’heure où les entreprises ou établissements producteurs de résidus alimentaires doivent de plus en plus trier et valoriser leurs biodéchets (au-dessus de 20 tonnes produites en 2015, et 10 tonnes en 2016), Georges Couasné estime les besoins en France à 300 000 machines, sachant que ses modèles ont des capacités allant de 30 kilos à 1 tonne.http://www.sortirdupetrole.com/alimentation/273-deshydrateur-de-dechets-alimentaires-il-fabrique-de-l-engrais-organo-mineral-en-reduisant-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Blanchemanche 29324 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines