Raf Simons : une ode à la jeunesse, pour une nouvelle silhouette attirante. Dans la périphérie de Paris, dans un studio industriel se dresse un haut podium très long encerclé par les personnes invitées à voir le show debout. Raf Simons aime les performances et par-dessus tout l’expérimentation, le ressenti, la perception d’un vêtement. Très peu de lumière et une chanson unique de Deep Purple. Les silhouettes défilent, longilignes, renforcées par la présence de ces longs manteaux et gilets, souvent sans manches, aux bords mal coupés et effilochés. De même pour le pantalon, presque trop long. Ou pour les pulls en maille possédant quelques trous ou fils pendants. Certains pardessus prennent l’allure des longues blouses d’ateliers mais ils sont chez Raf Simons recouverts de dessins et écritures comme des gribouillis. Ils finissent même par se porter comme une robe à même la peau. À l’inverse le gentleman fait son apparition dans un manteau brun, droit, simple, efficace. Une ode à la jeunesse, celle vécue par le créateur, comme celle qu’il réinvente aujourd’hui pour créer une nouvelle silhouette attirante. A noter : les couleurs vives et profondes comme ce jaune, vert, rouge et le passage de quelques filles laissant présager le développement de la propre ligne du créateur, qui est sans oublier également directeur artistique chez Christian Dior.