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Joker (Wild Card)

Publié le 19 janvier 2015 par Cinephileamateur
Joker De : Simon West.
Avec : Jason Statham, Michael Angarano, Milo Ventimiglia, Dominik García-Lorido, Hope Davis, Stanley Tucci, Max Casella, Jason Alexander, Sofia Vergara, Anne Heche, Chris Browning...
Genre : Action.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 33.
Date de sortie : 14 janvier 2015.
Synopsis : Nick Wild, ex-marine addict au jeu, se reconvertit dans la protection rapprochée de clients lucratifs. Il compte ainsi quitter Las Vegas pour mener une vie meilleure. Lorsque son ancienne compagne, Holly, est retrouvée battue et laissée pour morte, Nick accepte de l’aider à se venger. Il va rapidement découvrir que le coupable n’est autre que Danny DeMarco, membre d’une puissante famille du milieu.
Bande annonce française
"- J'ai besoin de références.
- Comment ça ? Vous voulez connaître ma formation ?
- Un truc comme ça.
- Un truc comme ça... Alors, on m'as déjà démoli, explosé, menti, chié et tiré dessus. En fait, plus rien ne m'étonne vraiment mise à part peut-être la bêtise humaine. J'ai mon brevet de pilote. J'ai appris le karaté à Tokyo. J'ai donné des cours d'économie à Yale. Je pourrais mémoriser la première page du New-York Times en cinq minutes et la re-balancer dans cinq semaines. J'ai été champion national de boxe trois ans d'affilé. J'ai appris à parler quatre langues et je peux draguer en cinq autres avec une aisance désespérante.
- Ça alors !
- Me coupe pas ! J'ai pas fini.
-Sérieux ?
- Et surtout... je baratine à fond."

2.0
Joker
De temps en temps, un bon petit film d'action ça fait bien plaisir et dans ce registre, je dois avouer que Jason Statham à une sérieuse tendance à bien me faire plaisir. Ce n’est pas toujours transcendant mais il a le don de porter ses films sur ses épaules et de me divertir même lorsque c'est très léger. Du coup, pour ses retrouvailles avec Simon West après "Le flingueur" et "Expendables 2 : Unité spéciale", j'étais très curieux de découvrir ce "Joker" en salles et je ne me suis pas trop fait prier pour faire le déplacement.
Et à force de me contenter de film avec Jason Statham classique, il faut sans doute croire que la magie n'opère plus. Du moins ici en tout cas, je n'ai pas été divertit autant que je le pensais la faute à un scénario écrit par William Goldman d'après son propre roman (que je n'ai pas lu) que je trouve très bancal. Entre une intrigue peu passionnante, de grossières facilités, des maladresses assez grotesque, un début un poil poussif et des personnages qui tape l'incruste alors qu'on se moque d'eux, le scénario n'a jamais vraiment réussi à me captiver.
C'est dommage car pourtant je pense qu'il y a du potentiel dans cette histoire. Peut-être pas de quoi en faire un chef d’œuvre (la trame est très classique et très prévisible et ça dès la première scène où on ne croit pas un instant à Monsieur moumoute...) mais au moins de quoi en faire un film fun et décomplexé. Seulement au lieu de cela, au lieu d'assumer son statut de film d'action pour qui on vient faire le déplacement, le long métrage s'enfonce dans un récit bavard qui ne m'a jamais véritablement passionné.
Tel un one shot, je ne regrette pas vraiment de l'avoir vu (j'ai déjà vu nettement pire) mais aussitôt consommé cul-sec, on l'oublie tout aussi vite. L'ensemble est beaucoup trop creux et ça même si il bénéficie parfois de dialogues sympathique et de répliques savoureuses (bien qu'un peu prévisible elles aussi). Jamais mauvais, jamais exceptionnel, le film est juste des plus classique et je suis quand même bien resté sur ma faim surtout que le quota de baston est très faible (trois ou quatre petites malheureuses scènes excessivement courte...).
Et c'est là que je me dis que je commence peut-être à me lasser de voir toujours le même genre de film avec Jason Statham vite vu, vite oublié (à quelques exceptions près malgré tout). Ici, il est toujours charismatique, il a une classe énorme, il s'impose à l'écran et reste la vraie star de ce film mais cela ne me suffit plus, du moins pas ici. Dans la peau de Nick Wild, Jason Statham fait du Jason Statham. Le minimum syndical ne me convainc pas ici et je le regrette. J'ai encore un capital sympathie envers lui assez fort ce qui fait que ma note ressenti n'est sans doute pas aussi basse qu'elle le devrait mais si Jason Statham est l'un des seul intérêt de ce long métrage, il ne suffira sans doute pas à me donner envie de le revoir.
Face à lui, le reste du casting est très anecdotique voir même transparent à l'image de Milo Ventimiglia en Danny DeMarco. Le méchant aurait pu être jouissif dans son côté vicieux et malsain, seulement voilà, l'interprétation ainsi que le traitement de ce rôle est au final assez risible, tout autant que son issue finale expéditive qui peut nous laisser dire un "Tout ça pour ça". L'acteur cabotine à fond et même si j'ai un petit capital sympathie pour lui également, cela ne suffit pas en revanche pour qu'il paraisse crédible à mes yeux.
Que dire aussi de Michael Angarano en Cyrus Kinnick. Son rôle est inintéressant. Il vient et pars comme un cheveu dans la soupe. On se moque de lui dans l'ensemble, son sort nous fait ni chaud ni froid et même si le comédien fait des efforts, ce n'est pas suffisant. On pourrait faire sans que cela ne me dérangerai pas. C'est d'ailleurs le cas de pas mal de monde dans cette distribution. Je pourrais citer Dominik García-Lorido en Holly ou encore Hope Davis en Cassandra. On essaie de créer des liens avec le personnage de Nick mais on ne les resserre jamais. Par moment, j'ai juste eu l'impression que c'était là parce qu'on ne savait pas quoi mettre d'autres.
D'une manière générale, toute la distribution apparait du coup assez fade. Ce n’est pas vraiment la faute des acteurs car je reste convaincu que pour la plupart ils font ce qu'ils peuvent et sont pleins de bonnes attentions mais leurs traitements du point de vue du scénario les rend beaucoup trop transparent. Par exemple pourquoi nous présenter un personnage comme Stanley Tucci en Baby pour nous en faire qu'un simple caméo de luxe alors qu'il y avait un potentiel ? Quid de Jason Alexander en Pinky ? Nick Wild aurait pu ne pas avoir de collègue que cela n'aurait rien changé puisque l'on se fout aussi du sort de Pinky qui est juste de passage... Ce ne sont que des exemples mais j'ai eu la sensation que la plupart des rôles ne servaient juste qu'à meubler et c'est assez désagréable (la scène d'ouverture d'ailleurs semble être à elle seule un meublage complet...).
Heureusement, la mise en scène de Simon West reste plaisante. Elle n'est pas exceptionnelle mais elle limite la casse. Je n’ai pas été un grand fan du montage avec ce début poussif et ses différentes scènes que l'on essaie de déstructuré dans le temps mais ça se laisse quand même regarder. Idem pour les pensées de Corse du héros qui lasse assez vite et devienne rapidement lourde à mes yeux. Le gros point noir encore une fois surtout, c'est le manque de baston. On vient voir de l'action et on en a beaucoup trop peu (si on en a un quart d'heure mis bout à bout, on peut s'estimer heureux...) surtout pour un scénario bavard qui ne captive pas.
Pour le peu qu'on en a, les combats restent malgré tout très bien chorégraphiés. Là-dessus, Cory Yuen a fait un très bon travail. Dommage que la réalisation abuse un peu parfois des ralentis même si en guise d'esthétisme, le rendu reste pas mal du tout. Ça reste assez fluide sinon avec des mouvements que l'on décrypte bien et c'est peut-être aussi pour cela que la frustration qui s'est prise de moi a été accentué. Durant toute ma projection, je n'ai eu de cesse de me dire qu'il y avait quand même un gros potentiel.
Les décors sont assez classiques. On a le droit à un Las Vegas très traditionnel dans son jeu de lumière, dans l'exploitation de ses couleurs et dans la maitrise de sa photographie même si le long métrage a été tourné à La Nouvelle-Orléans dans l’État de Louisiane. Quant à la bande originale, celle-ci est composée par Dario Marianelli qui nous livre lui aussi une partition des plus classiques. Il manque vraiment une âme à cette œuvre en fait je pense pour susciter en moi une once d'émotion et en attendant, j'ai quand même dû prendre sur moi pour ne pas trop m'ennuyer.
Pour résumer, je suis sorti de ma projection assez frustré. J'ai eu le droit à un nouveau one-shot de Jason Statham qui semble se complaire à ne plus trop se fouler. Si pour l'instant son capital sympathie fait que j'arrive à tenir bon gré mal gré, je commence à éprouver malgré tout une petite lassitude surtout que dans ses choix, les films qu'il nous propose sont très avares en baston... Cela aurait pu être compensé par un scénario captivant mais ce n'est pas le cas tant s'est bourré d'élément dont on se moque. En temps normal je ne suis pas très regardant mais bon comme là je n’ai pas beaucoup de scènes d'action à me mettre sous la dent je n'ai pas le choix. Vite oubliable, je ne sais pas encore si j'éprouverais le besoin de le revoir. En attendant, ce long métrage se laisse quand même regarder une fois mais dans les films classique de Jason Statham, celui-ci n'est à mon sens clairement pas l'un de ses meilleurs. Dommage car vraiment il y avait matière pourtant...
Joker
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