La Rochelle : 2017, la grande traversée. La réflexion est engagée sur la création des petites sœurs de la ligne Illico.

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Les priorités sont connues, reste à les détailler

En 2010, Illico avait ouvert la voie© PHOTO XAVIER LEOTY
Publié le 19/01/2015 par Frédéric Zabalza
Aller d'Aytré à la Pallice dans le même bus sans passer par la rocade, c'est bien. Sur une voie propre, c'est encore mieux. Partir des Minimes pour aller faire ses courses à Beaulieu, sans traîner dans les embouteillages, l'idée est séduisante.
Il faudra attendre encore un peu, mais ces vœux deviendront réalité. Juste avant les fêtes de Noël, l'État a déposé au pied du sapin de l'agglomération rochelaise une première enveloppe, presque 1,6 million d'euros. La candidature de La Rochelle a été retenue, comme celle des 98 autres lauréats des appels à projets « transports collectifs et mobilité durable », pour qui 450 millions d'euros ont été débloqués par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie, et Alain Vidalies, secrétaire d'État chargé des transports. Un coup de pouce appréciable pour investir dans le développement de nouveaux modes de transports. Il y a cinq ans, la ligne Illico avait ouvert la voie.Selon les ministères, la subvention doit servir à prolonger cette dernière (1,2 million d'euros d'aide de l'État), mais aussi à créer une seconde ligne (340 000 euros). Une somme conforme au projet déposé il y a trois ans par l'Agglomération (lire ci-contre). Or, entre-temps, la situation a légèrement évolué. D'abord parce que la Communauté d'agglomération (CdA) de La Rochelle est passée de 18 à 28 communes, dont les avis en matière de transports publics doivent être pris en compte. Ensuite parce qu'une nouvelle équipe, dirigée par Jean-François Fountaine, a pris le relais.

Des variantes

« Quand l'État a examiné notre candidature, nous avons répondu que nous maintenions ces projets. Ils sont d'ailleurs inscrits dans la nouvelle offre de mobilité en 2017. Mais nous sommes en train d'étudier des variantes », confie Brigitte Desveaux, vice-présidente écologiste de la Communauté d'agglomération en charge des transports, et présidente du conseil d'administration de la Régie des transports communautaires rochelais (RTCR). La priorité de la CdA est de créer une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) qui traversera l'agglo d'est en ouest. Il y a encore beaucoup de points d'interrogations mais, selon les premières pistes à l'étude, celle-ci devrait s'inspirer de l'actuelle ligne 1 de la RTCR et relier Aytré à la Pallice. Un parking relais, semblable à celui des Greffières, à Lagord, sera aménagé aux environs de la sortie de la rocade voire vers la zone de Belle-Aire. « Pour l'instant, un parking relais ne se justifie pas à la Pallice. Il y a déjà le parking du Belvédère. Il faut voir aussi quel lien on peut faire avec les transports de l'île de Ré », explique Brigitte Desveaux.La seconde ligne partirait de la zone de Beaulieu, à Puilboreau, pour aller vers le centre-ville. « Dans un deuxième temps, elle pourrait même aller jusqu'aux Minimes », avance l'élue rochelaise. Là aussi, un parking relais marquerait le début de la ligne, qui passerait ensuite sur le boulevard Sautel, où une voie propre serait créée. La suite est encore en réflexion. « Soit le parcours suivra le boulevard Cognehors avant de revenir vers le centre-ville, soit nous le ferions passer par un chemin plus direct, peut-être par l'avenue des Cordeliers », indique Marie Santini, directrice du service mobilité et transport de la CdA.

Des bus sur le port piéton ?

Le parcours de cette ligne sera déterminé en fait par un troisième projet : le pôle multimodal de la gare (« Sud Ouest » du 12 janvier), dont le parvis réaménagé permettrait de délester la place de Verdun, et par conséquent le centre-ville. Restent des inconnues. Le futur port piéton, par exemple (« Sud Ouest » du 13 janvier). « Est-ce que les bus y seront autorisés ? A priori oui, mais il y a encore des discussions », remarque Brigitte Desveaux.Du reste, le montage financier est encore loin d'être bouclé. « La subvention de l'État, 1,6 million, représente seulement 10 % du montant des dépenses éligibles, affectée aux stricts travaux (création des voies de bus, des arrêts, signalisation, etc.). Le coût total des travaux est estimé à 21 millions d'euros pour les lignes BHNS, 31 si l'on compte la création du pôle de la gare », précise l'élue, prête à lancer une grande campagne de concertation qui la mènera des 28 communes de l'agglo aux comités de quartiers de La Rochelle.« Nous avons deux ans de travail devant nous. Le plan de circulation sera présenté en septembre 2015, l'objectif est d'ouvrir les nouvelles lignes en 2017 », annonce la présidente de la RTCR, qui évoque encore une incertitude quant à l'exploitation de ces futures lignes. Ce sera soit la régie publique, soit un opérateur privé, de la même manière que les bus de la deuxième couronne sont confiés à la société Transdev.http://www.sudouest.fr/2015/01/19/2017-la-grande-traversee-1801325-1238.php