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NEURO: Mais pourquoi on ne se mord pas la langue? – UTBM

Publié le 29 décembre 2014 par Santelog @santelog

NEURO: Mais pourquoi on ne se mord pas la langue? – UTBMComment faisons-nous pour éviter de mordre nos langues quand nous mangeons? Cette étude de l’Université du Texas Medical Branch à Galveston (UTBM) précise le rôle de 2 types de cellules cérébrales, les neurones prémoteurs et les motoneurones, qui vont travailler ensemble pour coordonner les mouvements de la mâchoire et de la langue, de façon à ne pas se mordre la langue. Nous pouvons donc mâcher consciemment, ou pas, sans dégâts.

Les chercheurs ont cherché ici à comprendre l’un des mécanismes les plus complexes du système moteur chez les animaux et les humains. La coordination de la mâchoire et de la langue alors que nous mangeons, dans la synchronisation des séquences d’activation musculaire.

3 systèmes de base sont directement concernés par cette coordination,

·   La symétrie de l’activité des muscles droits et gauches de la mâchoire

·   la coordination de la langue de manière à positionner la nourriture entre les dents pendant que la mâchoire se déplace de façon à permettre aux dents de broyer les aliments lors de la mastication.

·   Enfin, la coordination de l’ouverture de la mâchoire et protrusion (avancée) de la langue et de la fermeture de la mâchoire et de la rétraction de la langue -de manière à éviter que la langue ne reste piégée entre les 2 rangées de dents.

Un groupe spécifique de neurones prémoteurs assure la coordination : Les muscles de la mâchoire et de la langue sont contrôlés par des cellules du cerveau, les motoneurones eux-mêmes ensuite contrôlés par les neurones prémoteurs. Jusqu’à cette étude, on ignorait quels neurones prémoteurs se connectaient à quels motoneurones, pour contrôler ces muscles. Ici, les scientifiques de l’UTBM ont conçu un virus de la rage leur permettant de cartographier les signaux qui contrôlent la mastication. En infectant les cellules musculaires et les neurones périphériques, en se déplaçant rapidement des nerfs périphériques au système nerveux central (SNC) du cerveau, où il se réplique, le virus a permis aux chercheurs de cartographier le circuit qui contrôle la mastication. Injecté dans 2 muscles, le muscle génioglosse qui contrôle l’avancée et le retrait de la langue et le muscle masséter impliqué dans l’ouverture et la fermeture de la mâchoire. Un groupe spécifique de neurones prémoteurs va se connecter à ces 2 muscles et ce  » partage  » de tâches chez ces neurones prémoteurs, permettant de contrôler plusieurs muscles apparaît comme  » un système simple et élégant de coordonner les mouvements de la langue et de la mâchoire pour protéger la langue d’une morsure douloureuse « , écrivent les scientifiques.

Certes, cette étude a été menée sur la souris et n’est qu’un début de compréhension du processus complexe qu’est la mastication. Car au moins 10 autres muscles sont actifs lors de la mastication, écrivent les auteurs. Ensuite, il faudra comprendre ce qui se passe lorsque l’on boit et/ou l’on parle. L’équipe projette ainsi de cartographier tous les motoneurones et les neurones prémoteurs impliqués dans ces mouvements complexes, avec des implications dans certains troubles, de l’élocution par exemple.

Source: UTBM 23 Dec, 2014 Medical Discovery News: Why don’t we bite our tongues? (Visuel© vladimirfloyd – Fotolia.com)


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