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Un soir d’hiver … dans mon enfance !

Publié le 23 décembre 2014 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Avec l’hiver, les fêtes, la Noël, le froid… me reviennent d’anciens souvenirs… Les soirées de mon enfance se passaient entre nous, avec la montée dans les chambres à l’heure prévue pour chaque âge.

Très vite, les aînés abandonnaient le living pour leur bureau : des devoirs à faire, des discussions qu’ils avaient entre eux et que parfois mon père devait aller interrompre car elles se terminaient en dispute, voire en bagarre. Littéralement mon père se fâchait tout rouge; il était sanguin. Je tiens de lui d’être écarlate quand j’ai un fou rire !

Nous écoutions encore alors la radio, meuble imposant de bois clair vernis, avec une toile devant le haut-parleur et un œil lumineux vert qui me fascinait, oscillant au gré de la recherche des stations. Radio-Luxembourg dans les grandes ondes fut notre préférée durant longtemps : le crochet radiophonique, « Sérénade » de Manuel Poulet, la « Famille Duraton », le feuilleton de Jean-Jacques Vital avec entre autres Jean Carmet dans le rôle du voisin…

L’écoute de la radio permettait donc d’autres activités familiales comme des puzzles de centaines de pièces, que l’on mettait des semaines à achever. On commençait par les coins, les bords, mais ensuite toutes ces nuances de bleu entre le ciel, le lac et les reflets de l’un et l’autre !

Nous avions un feu dit « continu », mais qu’il fallait rallumer chaque matin avec des journaux et du petit bois. Le charbon était apporté par le « marchand de charbon » qui vidait les sacs de jute dans le soupirail sur le trottoir contre la façade. Cela fait un monticule de charbon dans une des caves, celle où l’on nous enfermait dans le noir lorsque nous n’étions pas sages. La corvée était bien sûr de descendre remplir le seau à charbon pour alimenter le poêle.

Un soir d’hiver, assis devant les petits carreaux de celluloïd qui reflétaient le rougeoiement des braises, je me suis intitulé le « roi de la chaleur » en laissant mes mains devant le feu jusqu’à la douleur. J’ai souvent pensé que la douceur de mes doigts venait de cette expérience idiote !

(Extrait de « Mon père est mort en riant – Bebooks, sur Amazon)

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