Né à Berlin en Allemagne en 1931, Mike Nichols réalise Qui a peur de Virginia Woolf ?, son premier long-métrage, en 1966. Un film qui permet à Elizabeth Taylor d’obtenir l’Oscar de la Meilleur Actrice. L’année suivante, le cinéaste assoit tout le monde avec Le Lauréat, avec Dustin Hoffman. Cette fois-ci, c’est Nichols qui obtient l’Oscar du Meilleur Réalisateur. Rares sont les metteurs en scène qui ont, dès leurs débuts, réussi à mettre le public et la critique d’accord et du même coup affirmé un authentique talent et une maturité ahurissante.
La suite est néanmoins moins fulgurante pour Nichols, qui signe quand même de très bons films dont Ce plaisir qu’on dit charnel et La Bonne Fortune, dans lesquels le jeune Jack Nicholson fait des étincelles. Les deux vont rapidement se retrouver en 1986, dans La Brûlure, dans lequel office également Meryl Streep.
Working Girl, avec Harrison Ford, Melanie Griffith et Sigourney Weaver voit Mike Nichols renouer avec le succès. En 1991, il signe le remarquable À Propos d’Henry, à nouveau avec Harrison Ford, et continue sur sa lancée en 1994, en livrant Wolf, avec Jack Nicholson et Michelle Pfeiffer. Un film à jour justement considéré comme l’une des plus efficaces déclinaisons du thème du loup-garou au cinéma.
Oublions The Birdcage, le remake un peu bancal de La Cage aux folles pour souligner la pertinence du film politique Primary Colors, avec John Travolta. En 2004, faisant preuve d’une incroyable acuité et d’un esprit fondeur intact, Mike Nichols emballe le sulfureux Closer, entre adultes consentants, qui voit s’entrechoquer Natalie Portman, Julia Roberts, Clive Owen et Jude Law. Son dernier film, La Guerre selon Charlie Wilson, avec Tom Hanks, Philip Seymour Hoffman et Julia Roberts, est sorti en 2007.
Il a également réalisé la série primée Angels in America en 2003.
Mike Nichols est décédé mercredi 19 novembre. Il venait de fêter ses 83 ans.
@ Gilles Rolland
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