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Aéroport Grand Ouest à Notre Dame Des Landes, le Barrage des Sivens, les lignes THT....Les nouvelles luttes écologistes

Publié le 12 novembre 2014 par Blanchemanche
#ZAD
basicimagedownloadLa lutte de Plogoff
L’Aéroport Grand Ouest à Notre Dame Des Landes, le Barrage des Sivens, les lignes THT, etc. C’est un nouveau souffle pour les luttes anticapitalistes puisqu’elles protègent de manière frontale notre environnement. Je crois qu’il y a urgence à se mobiliser contre ces projets absurdes non seulement en termes d’économie mais aussi en termes de dette écologique. Au moment où le gouvernement comme les précédents continue la politique de « l’offre » pour produire tout et n’importe quoi, les ressources s’épuisent à un niveau très inquiétant, l’exploitation des ressources n’est plus tenable à long terme. Ce modèle de consommation n’est pas tenable, on ne peut pas produire de manière exponentielle des ressources finies. Ce n’est pas de la théorie, c’est un fait un simple, il va falloir le résoudre de manière assez urgente puisque les politiques actuelles néolibérales ne s’y intéressent pas. Cela suppose revoir l’agriculture de fond en comble, les méthodes de production, de prévoir et de planifier la transition écologique et de commencer à s’intéresser à la demande de manière urgente.
Sur le court terme, il s’agit de rayer de la carte les projets d’Aéroport à Notre Dame Des Landes (soutenu par des « ailes pour la dette »), le Barrage des Sivens, etc. En effet, ils représentent l’apologie par excellence du productivisme moderne. Ils représentent uniquement un intérêt pour les actionnaires et sont par ailleurs fondés sur l’abnégation de démocratie complète puisque les projets passent en force loin de toutes les lois existantes actuellement. Pour stopper ces projets, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises méthodes, en effet l’idée même d’opposer le militants entre eux apparait clairement une grande absurdité mais surtout fait le jeu des promoteurs des projets en cours. La lutte radicale en opposition à la lutte pacifique n’a aussi aucun sens, si on prend le sens du mot radical tel qu’il est aujourd’hui (Qui présente un caractère absolu, total ou définitif ou se dit d’un genre d’action ou de moyen très énergique, très efficace, dont on use pour combattre quelque chose d’après Larousse) et son origine ethymologique. En aucun cas, ce mot a une vision négative ou péjorative. On peut dire que les personnes pacifiques dans la lutte sont des radicaux. Mais bon, les policards et les éditocrates déforment tous les mots, c’est un peu une grande mode en ce moment, mais cette déformation ne change pas le fond de la question soulevée. Ce n’est qu’une attaque linguistique rien de plus. C’est dans l’ère du temps de vouloir s’approprier des concepts qui n’en sont pas, le gouvernement ainsi que le président de la république essaient bien de se déclarer de gauche alors qu’ils sont de droite.
Les personnes ont pris conscience que l’écologie est importante, et c’est d’ailleurs une des raisons de la présence de militants de gauche  au sein de ces luttes. Les conséquences de l’action de l’homme sur la nature deviennent de plus en plus évidentes, mais aussi parfois avec des conséquences irrémédiables. C’est bien dans ce cadre-là que nous sommes tombés dans l’anthropocène. Le réchauffement climatique n’aura pas les mêmes conséquences sur notre planète, tantôt il y aura des ouragans, des tempêtes, tantôt il y a des sécheresses incroyables. Le capitalisme nous a montré à plusieurs reprises, qu’il n’est pas capable de transformer un discours vers une politique durable et écologique, le capitalisme vert ou la croissance verte est un leurre.
Dans cette catastrophe que nous apercevons petit-à-petit, l’industrie agrochimie porte aussi en elle sa part de responsabilité. Elle est entre autre responsable d’une grande partie de l’écocide que nous subissons. De la désorganisation de la biodiversité au changement des chaines alimentaires, il y a des conséquences vraiment visibles qui ne peuvent tromper personne. Pendant que ces personnes roulent avec des tracteurs de dernière génération et qui reçoivent des aides venant de la Politique Agricole Commune, leurs champs sont devenus un vaste cimetière. Ils ont beau manifester avec cruauté pour le productivisme et la volonté de continuer leur agriculture qui pour ma part n’en est pas une, le mal est déjà fait. Il faudra des dizaines d’années pour que les champs puissent retrouver l’énergie et la vitalité qu’ils avaient avant.
Les grands projets ces dernières années sont faits dans l’optique de dynamiser les territoires. La concurrence libre et non faussée pousse nécessairement à des projets toujours plus grands, toujours plus pharaoniques, mais pour des résultats toujours plus mauvais. Dans le cadre de l’aéroport de Notre Dame Des Landes, il y a près de 190 aéroports dont la majorité sont déficitaires à cause de leur omniprésence sur le territoire.  Ces derniers représentent une certaine somme et investissement pour l’état mais représentent une grande perte. Mais les projets en doublon sont nombreux, le projet de la création d’un nouveau stade de football à Lyon dans le cadre de la coupe d’Europe pose la même problématique qu’à Nantes et Notre Dame Des Landes.
 Avec la crise se pose aussi la vitesse galopante du nombre du grignotage des parcelles agricoles. Alors que nous sommes largement autosuffisants aujourd’hui, avec l’augmentation du nombre de la population et de l’agrandissement des villes, il se pourrait que nous ne le soyons plus demain. La logique du tout profit, de la libre d’entreprendre s’oppose à des contraintes réelles. La production des ressources de manière désorganisée, archaïque, et bordélique renvoie évidemment à la question de la gestion des ressources à flux tendu où beaucoup de ressources ont dépassé leur « pic ». La réalité c’est qu’il y a de moins en moins de ressources donc la recherche de de nouveaux sites augmentera sans cesse, vu que nous ne sommes pas également dans une logique 100 % des déchets recyclables à l’infini, cela nécessite une autre vision de l’économie et par ailleurs l’abandon total du gâchis des ressources effectuées. Outre le problème de la production non-contrôlée, la question du gâchis témoigne de la surproduction.
En matière d’agriculture, nous sommes en pleine surproduction et c’est entre autre pour cela que les prix sont si bas. Le jeu de l’offre et de la demande passe entre autre par là. C’est ainsi que la logique de produire uniquement certains produits en masse conduit à un grave échec. Pour faire baisser les prix, il n’y a pas 36 solutions, il faut produire moins et créer une véritablement demande et s’adapter de manière claire à cette dernière et non produire à l’aveugle comme ce qui est fait ces dernières années.
Les jeunes se révoltent, les forces de l’ordre répriment, nous sommes dans une logique du tout répressif qui fait partie entre autre de l’aile droite du productivisme moderne. C’est d’ailleurs pour cette raison que les manifestations des travailleurs de l’agrochimie qui ont eu lieu ces derniers temps n’ont pas été réprimées et qu’ils ont pu saccager librement les villes dans lesquelles ils manifestaient. Forcément les rapports de force entre une personnes qui défendent un écosystème et ceux qu’ils sont là pour tout saccager, tout détruire, tout polluer, etc. On peut dire que ceux qui déversent leurs produits chimiques dans notre alimentation sont bloqués dans le passé. Le monde est différent, mais le second monde est la marche en avant vers la création-autodestructrice de l’Homme. Parfois le rapport de force peut être violent, c’est vrai, mais la violence est tous les jours omniprésente. Il y a une réelle lutte des classes, des luttes des idées et des aspirations de société.Aujourd’hui on sent cette tendance graduelle monter contre ceux qui défendent une autre vision de la société d’en finir de manière stricte avec le capitalisme. Cela sera de plus en plus féroce et au fur à mesure cela augmentera. Pour une écologie réelle, il faut sortir des vieux productivistes.
http://revolutionetlibertes.net/2014/11/08/les-nouvelles-luttes-ecologistes/
pierrelebec

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