POLITIQUE > Le "dialogue Républicain" de Manuel Valls

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© AFP / Photomontage

Manuel Valls a rencontré François Bayrou à Pau, à l'occasion de l'ouverture du Congrès de l'Assemblée des départements de France. Quelques jours après sa main tendue aux centristes, le Premier ministre a conclu un long discours sur le rassemblement.
"Aucune force politique ne pourra gouverner seule" désormais, a lancé ce jeudi le président du MoDem, François Bayrou, à Manuel Valls, qui continue à lui tendre la "main" et entend poursuivre leur "dialogue républicain et fructueux"."Dès l’instant que le soutien se réduit à une minorité, il est impossible de conduire une action efficace de long terme (...) Désormais, et pour une longue période, aucune force politique ne pourra gouverner seule", a lancé François Bayrou dans un discours en présence du Premier ministre, venu assister à Pau au 84^ème congrès de l’Assemblée des départements de France. "Le temps où les uns ou les autres avaient à eux seuls une majorité suffisamment large et une adhésion populaire suffisamment établie pour pouvoir affronter les difficultés, ce temps-là est fini", a insisté le dirigeant centriste. Jugeant nécessaire une "nouvelle pratique politique" pour sortir la France de la crise, le dirigeant centriste a estimé qu’il fallait "une reconnaissance du pluralisme: il y a des forces politiques différentes, qui ont chacune leur identité et chacune leurs projets, mais qui devront travailler ensemble (...) sans se renier et sans se rallier"."Nous avons toujours besoin de dialogue, de compréhension, de convictions aussi bien sûr (...) aujourd’hui plus que jamais dans la crise que nous traversons", lui a répondu Manuel Valls. "Je ne doute pas que vous et moi continuerons notre dialogue républicain et fructueux", a conclu le Premier ministre. Manuel Valls a déploré, à plusieurs reprises, que le PS n’ait pas tendu la main en 2012 à François Bayrou, qui avait fait le choix de voter François Hollande au second tour de l’élection présidentielle puis avait été battu aux législatives par une socialiste, Nathalie Chabanne. "La main est toujours tendue", a assuré Manuel Valls.
A quelques heures de la prestation télévisée du chef de l’Etat, hier soir sur TF1, le Premier ministre a affirmé qu’il était "là pour aider" François Hollande. "Le président de la République est en charge de l’essentiel: le cap, la cohérence pour le pays et vous savez combien mon engagement à ses côtés est important, et donc moi, je suis là pour l’aider, le soutenir et pour aller de l’avant". On dit que "L’ambition est le fumier de la gloire" - Pierre l’Aretin.FG