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Les smartphones et la radiologie médicale low-cost

Publié le 06 novembre 2014 par Pnordey @latelier

Couplé à un smartphone, un scanner low-cost développé par un entrepreneur phare de la biotech américaine pourrait faciliter l’imagerie médicale et bientôt aider à la destruction de cellules pathogènes.

Le scanner miniature, dont son créateur ne veut pas dévoiler les détails de fabrication, serait de petite taille et bon marché. Connecté au smartphone, l’appareil de Butterfly Network pourra créer un diagnostic sérieux sur le dépistage du cancer du sein ou encore permettre de visualiser un fœtus. La technologie et les brevets sont gardés secrets avant la révélation finale du produit dans plus d’un an.

Le projet est déjà doté de $100 millions en phase d’amorçage, dont une partie vient des fonds propres du fondateur – en plus de ses nombreux brevets – Jonathan Rothberg. Celui-ci a déjà revendu deux entreprises de séquençage d’ADN, Ion Torrent et 454 Life Sciences. Dans la Silicon Valley, Rothberg est connu comme un spécialiste du mariage de la technologie des semiconducteurs et de la biologie humaine. L’université de Stanford est rentrée au capital de sa startup Butterfly Network. Celle-ci réunit plusieurs dizaines de spécialistes du milieu de la biotech. Le principe qui les fédère est l’amélioration de l’imagerie médicale. Plus concrètement encore, il s’agit de mettre en commun des savoirs-faire informatiques et biomédicaux pour permettre l’avènement d’une chirurgie non-invasive.

Butterfly Network a ainsi annoncé un objet qui permettrait de remplacer les scanners – encore lourds en investissements et logistique. Si le secret concernant sa fabrication exacte est bien gardé, Rothberg a néanmoins donné des pistes concernant son fonctionnement.

Pour fonctionner, c’est l’utilisation d’un micromoteur "piezo" sur l’appareil qui récupère l’énergie des ultrasons d’une façon beaucoup plus précise. Les machines à ultrasons traditionnelles doivent être programmées au cas par cas pour obtenir un rendu satisfaisant. Appliquée sur une membrane, l’appareil en question permet de retranscrire l’activité du corps humain grâce à des ondes d’ultrasons. Les fréquences captées sont plus larges grâce à la micro-ingénierie du produit. Et la qualité des simulations produites en 3D s’en ressent. Les ultrasons fonctionnent en envoyant puis en réceptionnant des signaux mais ceux-ci sont en général fortement dégradés pendant le processus. Le fait de récupérer un signal d’une grande qualité tient aussi dans l’algorithme mathématique homonyme au nom de la startup, Butterfly Network.

Mais son défi ne s’arrête pas là. Père d’une fille atteinte d’un syndrome rare, Jonathan Rothberg compte aussi étendre les champs d’applications de sa technologie en dehors du diagnostic, c’est-à-dire au traitement lui-même. En effet, la maîtrise des ultrasons sur des distances microscopiques pourrait donner à cet appareil la capacité d’éradiquer des cellules cancéreuses depuis la surface de la peau. L’utilisation concentrée d’un faisceau d’ondes ultrasons peut en effet servir à détruire des tissus de façon préventive. Et Rothberg de rajouter que sa technologie permet d’utiliser les ondes à cet effet de façon beaucoup plus aisée qu’aujourd’hui. Enfin, Butterfly Network communique sur un implant crânien qui réagit par ultrason, notamment pour l’activation de neurones "à distance".


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