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La famille Barbarigo

Publié le 07 octobre 2014 par Oliaiklod @Olia_i_Klod

La famille Barbarigo était une famille noble de Trieste, venue habiter à Venise dès sa création. Elle possédait la localité de Muggia en Istrie.

Alvise Barbarigo quondam Antonio quondam Girolamo procuratore

Ils adoptèrent le nom de famille de Barbarigo, après qu’un Arrigo, ayant battu les Sarrasins en 880, forma une couronne faite de leurs barbes, et revint triomphalement, ainsi vêtu, aux lari paternels.

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Venus à Venise, ils y fondèrent avec les Jubanici l’église Santa Maria Zobenigo. Ils fondèrent ou restaurèrent d’autres églises, et produisirent deux évêques, un patriarche de Venise et trois cardinaux, parmi lesquels le bienheureux Gregorio Barbarigo (1625-1697), qui naquit à Santa Maria Zobenigo et qui en 1691 renonça à l’honneur de la tiare penchée sur sa tête.

La famille produit aussi deux frères doges Marco Barbarigo (1413-1486) et Agostino Barbarigo (1419-1501) et, parmi de nombreux guerriers, citons Agostino Barbarigo (1516-1571), capitano generale da mar, qui fit des étincelles dans la bataille de Lepante dans laquelle, touché par une flèche dans l’œil, il mourut jubilant à la vue du massacre ennemi.

L’arme des Barbarigo se compose d’argent à une bande d’azur, chargé de trois lionceaux d’or, la bande accompagnée de six barbes de sable, trois de chaque côté.

La famille s’est éteinte avec Giovanni Filippo Barbarigo (1771-1843) mort sans fils.

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Cette famille s’est fait remarquer par ses richesses et par les charges qu’elle a occupée à Venise.

 Portrait de Antonio Barbarigo, vers 1690 par Johan Karl Loth


Portrait de Antonio Barbarigo, vers 1690 par Johan Karl Loth

Karl Loth, originaire de Munich, qui est l’un des artistes les plus connus et les plus chers de Venise à cette époque a exécuté ce portrait probablement vers 1690.

Dans ce portrait, l’artiste a voulu mettre en avant l’ importance du rang en politique de son sujet qui apparait portant le vêtement rouge attribué aux procureurs de Saint Marc. Son pouvoir est accentué par le manteau français qu’il arbore, bien que celui-ci soit pourtant interdit à Venise. Ce tableau semble être l’un des rares portraits où le noble ne figure pas avec le blason de sa famille mais avec celui du Lion de Saint Marc.

Sources bibliographiques :

Storia delle famiglie illustri stemma nobiliare

G. Lorenzetti-L. Planiscig La collection du Comte Dona dalle Rose à Venise, 1934,

Adriana Augusti Le portrait dans la peinture vénitienne, Trieste 1998


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