genre: horreur
année: 2011
durée: 1h25
l'histoire: Jimmy Green, un escroc de renom, revient dans la station balnéaire où il a passé sa jeunesse. Pour redorer son blason, il prévoit d'organiser une immense fête sur la plage. Mais les choses se compliquent quand des invités inattendus - des requins préhistoriques capables de se déplacer dans le sable - font leur apparition.
la critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est pas une très grande nouvelle: cela fait désormais plus d'une quinzaine d'années que les requins sont de retour au cinéma et surtout en vidéo. Finalement, c'est le fameux Peur Bleue qui va redonner un coup de fouet à un genre que l'on croyait définitivement enterré depuis belle lurette.
Grave erreur ! Quelques années plus tard, les sociétés de production Asylum lancent un certain Mega Shark Versus The Giant Octopus. Cette fois-ci, le message est clair. Il n'est plus question de réaliser des films de requin sérieux, dans la grande veine des Dents de la Mer de Steven Spielberg. Le but est donc de sortir des nanars toujours plus débiles.
C'est dans cette tendance que sortent des films d'horreur aux titres souvent évocateurs, notamment Sharktopus, L'Attaque du Requin à deux Têtes, Mega Shark Versus Crocosaurus ou encore Sharknado, pour ne citer que ces exemples.
Vient également s'ajouter Sand Sharks: les dents de la plage, réalisé par Mark Atkins en 2011. Evidemment, le titre de ce nouveau nanar horrifique fait référence aux Dents de la Mer. Hélas, et vous vous en doutez, la comparaison s'arrête bien là. Au niveau de la distribution, pas grand chose à signaler si ce n'est la présence de Corin Nemec et de Brooke Hogan.
Pour l'anecdote, le film est aussi connu sous le nom de Beach Shark. Au moins, le titre a le mérite de prévenir et d'afficher les hostilités. La "terreur" (c'est vraiment un terme à mettre entre guillemets) ne vient plus de la mer mais est enfoui profondément sous le sable.
Le scénario brille évidemment par sa stupidité. Attention, SPOILERS ! Un tremblement de terre sous-marin relâche de dangereux prédateurs préhistoriques piégés depuis des millions d’années sous le sable. Près de l’île de White Sands, le fils du maire compte lancer un nouveau festival sur la plage… Mais les choses se compliquent quand les requins préhistoriques font leur apparition.
Certes, présenté comme cela, le concept de Sand Sharks a l'air particulièrement débile. Rassurez-vous, il l'est. Hélas, le film ne parvient jamais (ou presque) à tenir les promesses annoncées. En résumé, Sand Sharks n'est pas à la hauteur des dernières productions en date, notamment L'Attaque du Requin à deux Têtes ou encore Sharknado (que j'ai déjà cités).
En gros, j'hésite à qualifier Sand Sharks de petit nanar ou de gros navet. La faute revient à un sérieux air de déjà-vu. Il ne s'agit pas juste de réunir des acteurs has-been (n'est-ce pas Corin Nemec ?), des actrices avec des gros seins et d'afficher des effets spéciaux complètement nazebroques pour amuser la galerie.
Ce n'est plus suffisant aujourd'hui. Et au risque de me répéter, c'est ce qu'ont parfaitement compris des productions telles que L'attaque du requin à deux têtes et de Sharknado. Malgré leur statut de nanar, ces deux films font preuve d'une certaine imagination dans leur crétinerie volontaire et leur débilité. Ce qui n'est pas le cas de Sand Sharks. De ce fait, on s'ennuie plus souvent que l'on ne rit devant cette production faiblarde, assez molle du genou et qui manque totalement d'originalité.
Bien sûr, Sand Sharks propose quelques séquences assez jouissives, notamment lorsque les requins sortent et bondissent du sable pour attaquer leur proie. Malheureusement, ces scènes sont beaucoup trop rares pour susciter l'intérêt sur la durée. Ensuite, ce nanar horrifique souffre de grosses baisses de rythme. Et les effets spéciaux en images de synthèse fauchées ne permettent pas de sauver cette production de la catastrophe annoncée. En l'état, Sand Sharks pourra peut-être amuser les non-initiés mais il décevra sûrement les habitués du genre.
Très dispensable donc, même en tant que nanar !
note: pas trop envie de noter ça