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Régénération des organes et si le lézard était la clé ?

Publié le 26 août 2014 par Antoinemoulin @medecinsurinter

Une néo-médecine serait elle en train de voir le jour ? Les nouvelles recherches en médecine régénérative ne cessent de surprendre. En effet, des scientifiques de l’Arizona State University ont récemment annoncé qu’ils ont réussi à déchiffrer le code concernant le processus de repousse de la queue des lézards. Ces scientifiques espèrent que cela pourrait être appliqué dans le domaine de la régénération des organes chez l’homme. Les avancées dans la médecine dégénérative s’avèrent prometteuses pour prévenir notamment les maladies associées au vieillissement. Chez les animaux comme le lézard, ils ont la capacité de “réformer” ou de régénérer leur membre en cas de section. Il existe actuellement différentes approches expérimentales dans la médecine moderne afin de permettre aux tissus et organes humains de se régénérer. On peut citer la méthode permettant la transplantation des cellules souches venant du patient ou d’un donneur (thérapie cellulaire) dans le tissu ou l’organe déficient. Ensuite, les cellules souches commencent à se régénérer localement, puis deviennent des cellules fonctionnelles, tout en réparant le tissu atteint. D’autres méthodes se basent sur l’ingénierie tissulaire, c’est à dire sur la reconstitution en laboratoire des tissus ou d’organe complet, et les transplanter dans l’organe malade. Selon le professeur Kenro Kusumi, auteur principal de cette étude, “les lézards sont les animaux les plus étroitement liés aux humains. Ils ont la capacité de se régénérer entièrement.” Suite aux travaux que son équipe a menés, ils ont pu établir également que les lézards et les êtres humains auraient la même «boîte à outils génétique», il est alors théoriquement possible que nous puissions faire ce qu’ils font. Néanmoins, le chercheur ajoute que “nous devrons connaître quels gènes seront utilisés et dans quelles quantités “.

Une recette génétique complexe

Selon cette étude, grâce à l’analyse moléculaire, ils ont pu découvrir que le lézard active pas moins de 326 gènes dans divers endroits de sa queue, pendant le processus de régénération. Parmi ceux-ci sont des gènes associés à la cicatrisation des plaies, le développement embryonnaire et la régulation hormonale. En outre, les chercheurs ont également pu identifier un type de cellule satellite qui joue un rôle clé dans le processus de régénération. A noter que le corps humain dispose également de ces cellules, que l’on retrouve cellules musculaires squelettiques. Le Pr Kenro Kusumi a également ajouté qu’en identifiant toutes les séquences de tous les gènes lors de la régénération, il sera possible de révéler le mystère de ce que les gènes sont nécessaires pour repousser la queue de lézard “. Selon ce dernier, à l’avenir, il serait possible de reconstituer de nouveau cartilage, muscle ou même la moelle épinière, en se basant sur cette “recette génétique” pour la régénération que l’on trouve chez les lézards.


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