C’est reparti pour une 6ème édition du festival Beauregard dans ce splendide cadre du château de Beauregard à Hérouville Saint Clair.
Je préfère vous prévenir qu’au vu de la programmation de cette année, j’ai longtemps hésité avant de faire ma demande d’accréditation et je remercie au passage Ambroise d’accueillir chaque année notre équipe de blogueur locale. Le temps prévu sur le site chaque journée est donc quelque peu écourté par rapport aux autres années. Gangan ne s’étant pas laissé convaincre par ce we musical qui a perdu face aux événement sportifs, c’est en solo cette année que je représente le blog.
Ce vendredi je pars donc avec mon équipement de festivalière pour assister en priorité au concert de Midlake qui sera à 19h. Faut pas traîner, sur la route c’est un mix des départs en vacances, de footeux et de festivaliers = le periph’ est chargé. Accès VIP, Pass Presse, je suis accueillie par le son de Dillinger Escape Plan qui – même si je ne suis pas fan du genre – envoie du lourd sur scène par cette chaleur orageuse ! Mais je m’aperçois vite que le public du jour est plutôt du style IAM pour le revival et Shaka Ponk ou Kavinsky…Après ce set qui remue, et toujours sous le soleil, direction la grande scène pour les Texans de Midlake.
Autre groupe, autre registre, je suis transportée par leur musique psyché, c’est carré, c’est sweet, c’est bon. Le groupe repère assez vite que le public n’est pas là spécialement pour eux, mais les 1ers rangs sont sages, on peut donc apprécier sereinement ce moment. Pour le concert suivant on ne va pas se réveiller non plus mais c’est un peu la tendance de cette programmation 2014. Ce n’est pas très rock cette année ! Toujours sous le soleil (soulignons le ! #Normandie) le trio de London Grammar prend possession de la scène 2. Le match est terminé le public est en masse mais je me faufile dans les 1ers rangs, l’objectif pour moi étant de changer d’avis sur ce groupe dont l’album ne m’a pas du tout touché alors que Gangan adhère. Ces représentants mélancoliques de la jeunesse anglaise servent une pop electro sensuelle grâce à la voix d’opéra d’Hannah dont le splendide morceau de Kavinsky. Mais la magie n’opère pas entre le groupe et moi ; je ne suis pas fan des vocalises, des jeux de scène si plats, de musiciens stoïques, des divas qui boivent leur tisane sur scène, j’veux du rock !!! Même si le public était plus connaisseur, je ne l’ai pas senti emballé, il avait la bougeotte à cette heure. D’ailleurs les stands de repas et de boissons sont pris d’assault malgré les tarifs appliqués. La bière n’a pas subit d’augmentation pour la 1ère fois depuis 3 ans, c’est déjà ça !
Ce sentiment multigénérationnel a bien servi Blondie qui enchaîne scène 1 sous une ovation : Debbie Harry à 69 ans et de blanc vêtu représente toujours ce sex symbol des années 70′, l’historique batteur caché derrière des panneaux de verres porte un T-shirt CBGB, le groupe enchaîne les morceaux récents et les hits de l’époque repris par le public mais sert un show poussif. C’était loin d’être sensuel comme à l’époque mais c’était revival, j’ai dansé et j’ai aimé en fait..
Le côté revival je continue de l’entendre sur le trajet du retour avec IAM qui devait avoir son public de motivés.