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10 chansons… pour mon emménagement

Publié le 03 juin 2014 par Storiagiovanna @StoriaGiovanna

maison légoYoupi, j’ai maintenant mon propre logement (certes, avec Le Chevalier, mais tout de même), avec des remboursements, des impôts locaux, des réunions de syndic et tout le toutim.  Tous les soirs, j’ai le droit à ma redécouverte des classiques, dont Monsieur est friand. J’ai même le droit de jouer avec ses instruments de musique, quel bonheur <3"><3"><3"><3.

Mais même si c’est la première fois que je m’installe à la fois en couple et dans un logement qui m’appartient en partie, je trouve toujours aussi excitante et angoissante la perspective de changer de lieu où je suis censée me sentir en sécurité encore mieux que chez ma mère. Et pour une personne de ma trempe, changer ses habitudes, c’est quasi changer de vie. A ma décharge, il est vrai qu’à chaque fois que j’ai eu à changer de lieu de vie, c’était pour un changement radical de vie (études, stage, CDI, vie de couple)…

Et, comme d’habitude, quand je vis quelque chose, il y a la musique qui va avec :

Bénabar, Y’ a une fille qui habite chez moi

C’est EXACTEMENT le sentiment que je ressens depuis un mois. Putain, c’est quoi ces marcels ? Et puis tous ces livres, quoi… Même si vivre avec une autre personne qu’un membre de ma famille peut s’avérer être une source d’angoisse, finalement, avoir emménagé avec un homme peut avoir des avantages : il descend les poubelles, sort ses gros bras quand il faut et repasse même ses chemises ! De plus, il n’est pas chiant quand on choisit les meubles, et ça, quand on connait mon niveau d’exigence, cela tient de la gageure.

Madness, Our House

Même si nous n’en sommes pas encore à maroufler dans l’appart’ – quoiqu’en ce moment, je pense qu’on aura à faire des travaux plus vite que prévu –, il nous tarde de crier à nos proches que notre maison est au milieu de la rue

Jean-Pierre Ferland, Je reviens chez nous

Alors oui, on se lance dans le très ringard d’entrée de jeu, avec le tube d’un cousin de la belle province qui s’est fait connaître de ce côté de l’Atlantique avec cette chanson spécifiquement. Comme j’expliquais récemment, pendant 14 ans (mis à part une période de 3 ans où j’ai vécu avec ma sœur), je n’ai pas eu quelqu’un à m’attendre le soir quand je revenais de la fac, de soirée ou du travail. Et de me dire Je reviens chez nous, ça me fait vraiment chaud au cœur.

Eric Clapton, Back Home

Déjà, parce que Dieu qui chante, même si c’est La b*te à Dudule, ça reste chouette. Et puis une chanson qui parle d’un roadie qui en a marre, c’est toujours touchant. Ca nous rassure sur le fait que, même si c’est à 60 piges (l’âge de Clapton quand il chante cette chanson), trouver son point d’équilibre est toujours un objectif à atteindre et un espoir à nourrir quand on s’installe dans un nouvel endroit.

Ladysmith Black Mambazo, Homeless

Même si ce groupe de chant vocal a cappella sud-africain a été fondé en 1960, il s’est notamment fait connaître grâce à Paul Simon et à leur collaboration sur l’album d’icelui Graceland (1985). D’ailleurs, c’est ce même Paul Simon qui a écrit les paroles de cette chanson qui illustre à la fois une triste réalité dans beaucoup de pays, mais assez égoïstement ma plus grande crainte concernant ma vie personnelle.

Maxime Le Forestier, San Francisco

Je le dis et le redis : si je respecte un songwriter français plus que Gainsbourg ou Biolay, c’est bien ce brave Maxime. De plus, cette chanson, avec l’évocation d’une maison bleue où il ferait bon vivre dans la quiétude, me fait me rappeler de MA maison bleue (une maison en pierre en plein milieu d’un bourg où il y avait des rideaux bleus), où certes j’ai été mordue par un chien, où certes certains rêves traumatisants pour des enfants peuvent s’avérer des anecdotes cocasses, mais où j’ai vécu mes premiers souvenirs vivaces.

Nino Ferrer, La maison près de la fontaine

Cette chanson, reprise il y a quelques années par Thomas Fersen, parle du thème de la nostalgie et de la désillusion qui en découle. Quand on est amené à changer de lieu de vie, on se figure que les anciens lieux de vie resteront toujours figés à jamais. Et c’est parfois avec le cœur serré que l’on voit à quel point le quartier a changé.

Herman Düne, My Home is Nowhere Without You

J’ai cru que je ne le dirais jamais un jour, mais j’aurais pu emménager dans une yourte en plein milieu de la Mongolie avec Le Chevalier, cela m’aurait fait le même effet que de vivre avec lui dans cet appartement. Quitte à emménager dans l’endroit de France qui fait le plus peur à ma mère…

The Kinks, House in the Country

A l’extrême, si j’avais eu à posséder une maison, j’aurais préféré retourner dans la campagne chère à mon cœur. Mais étant donné que mon travail est essentiellement urbain et que, comme dirait ma grand-mère, j’irai pas m’installer au milieu des quatre routes, ma house in the country attendra encore quelques années.

Bénabar, Quatre murs et un toit

On peut dire ce qu’il veut de Bénabar et de son agaçante propension à savoir chanter le quotidien des gens, n’empêche que je ne trouve pas mieux pour conclure cet article sur ma nouvelle condition de propriétaire et ce qu’elle implique comme bouleversements dans ma vie.

Pour l’instant, c’est encore le boxon dans l’appartement mais la musique y résonne déjà. Preuve que je suis réellement chez moi…


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