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RESVÉRATROL: Et si ses bénéfices étaient très surestimés? – Jama Internal Medicine

Publié le 14 mai 2014 par Santelog @santelog

RESVÉRATROL: Et si ses bénéfices étaient très surestimés? – Jama Internal MedicineAlors que le dernier rapport sur la consommation d’alcool dans le monde met la France parmi les plus gros consommateurs, de vin en particulier, il est temps de faire le point sur les bénéfices du resvératrol, l’un de ses polyphénols, largement documentés. C’est l’objectif de cette étude internationale qui a regardé si le resvératrol pouvait expliquer un paradoxe français, soit des taux de maladies cardiaques plutôt faibles un régime alimentaire plutôt riche. Ses conclusions présentées dans le Jama Internal Medicine vont quelque peu à l’encontre du mythe du resvératrol. Du moins chez la personne âgée, où les effets du resvératrol sont décrits comme très limités.

De nombreux bénéfices ont été accordés au resvératrol, présent dans le vin rouge –mais aussi le chocolat-, tels que ses effets anti-inflammatoires et ses capacités préventives contre le diabète, les maladies cardiovasculaires, certains cancers et même la maladie d’Alzheimer. Une récente étude des NIH a même retracé l’activité métabolique dans des cellules traitées avec du resvératrol jusqu’à l’activation des sirtuines propices à la longévité.

Les chercheurs du John Hopkins, du National Institute on Aging (NIA/NIH) et d’autres instituts de recherché américains, espagnols et italiens ont mené cette étude auprès de 783 participants italiens de la région de Chianti, âgés de 65 ans et plus, pour valider ces liens entre le resvératrol et le cancer, les maladies cardiovasculaires et la mortalité. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles, comme l’âge, le sexe, le niveau d’éducation, l’IMC, l’activité physique, l’apport énergétique total, les niveaux de cholestérol, de HDL, la capacité cognitive -Mini-Mental State Examination), la pression artérielle et les antécédents de maladies chroniques.

Durant la période de suivi, 34,3% des participants sont décédés.

Leur analyse conclut, contre toute attente, que le risque de décès à 9 ans n’est pas très différent pour les participants ayant les niveaux de métabolites du resvératrol les 25% plus élevés vs les 25% plus faibles. Ainsi, du quartile le plus bas au plus haut des taux urinaires de métabolites du resvératrol les taux de décès toutes causes confondues sont de 34,4%, 31,6%, 33,5%, et 37,4%, respectivement.

Les résultats sont similaires pour le risque de cancer ou de maladie cardiovasculaire.

Peu d’effet chez la personne âgée : L’étude suggère ainsi que le resvératrol consommé par voie alimentaire n’a pas une influence importante sur l’inflammation, les maladies cardiovasculaires, le cancer ou la longévité, en tous cas chez les personnes âgées. Les auteurs formulent l’hypothèse que l’apport en resvératrol est associé à certain nombre de facteurs propices à la santé, en particulier alimentaires comme des apports caloriques globalement plus faibles, moins de sucre et de graisses saturées, et qu’au-delà des effets cellulaires directs déjà suggérés, une bonne partie des bénéfices associés vient globalement d’un mode de vie plus sain.

Source: JAMA Internal Medicine May 12 2014 doi:10.1001/jamainternmed.2014.1582Resveratrol Levels and All-Cause Mortality in Older Community-Dwelling Adults

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