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Venezuela : Mieux vaut se mettre à poil que …rester silencieux.

Publié le 11 avril 2014 par Pierre Thivolet @pierrethivolet
Venezuela : Mieux vaut se mettre à poil que …rester silencieux.
« Plutôt être nu que …rester silencieux »: Au Venezuela, des centaines d’opposants se sont mis à publier leurs photos d’eux, tout nu, sur les réseaux sociaux, et notamment twitter, que le gouvernement vénézuélien a essayé de bloquer, sans succès. Les « desnudos » veulent attirer l’attention sur la répression sanglante qui en deux mois a fait plus de 50 morts et 500 blessés.  Ces publications dénudées sont nées début avril, après que des « colectivos », des groupes de civils armés, partisans du régime, aient été filmés en train de tabasser et mettre tout nu, un des étudiants qui manifestaient à l’Université de Caracas. Mais cela fait maintenant des mois, depuis l’élection contestée de l’actuel président Nicolas Maduro, après la mort d’Hugo Chavez, que les vénézueliens protestent contre les pénuries, notamment alimentaires, les coupures d’électricité, l’inflation, la violence. L’insécurité a explosé: 3 fois plus d’homicides au Vénézuela qu’en Colombie, 25 fois plus qu’au Chili !Une conférence de dialogue national vient de s’ouvrir à Caracas, mais il a fallu qu’elle soit « imposée » par les pays voisins , Colombie, Brésil, Equateur ainsi que le Vatican. Car toute l’Amérique latine s’inquiète de l’effondrement de ce pays qui était autrefois le plus riche de la région, assis sur les plus grandes réserves de pétrole du monde, où le niveau de vie et d’éducation était le plus élevé ; Qui était aussi l’une des plus anciennes démocraties parlementaires d’Amérique Latine, avec une presse variée, indépendante.Le Venezuela paie vingt ans de révolution « bolivarienne » (d’après Simon Bolivar, le héros de l’indépendance des colonies espagnoles , il y a deux cents ans). Une révolution qui voulait imiter Castro à Cuba, au moment où plus personne à Cuba ne croit plus à la révolution marxiste. Dans un premier temps, l’argent du pétrole a été distribué aux classes populaires, ce qui a permis à Hugo Chavez, un ancien militaire putschiste, élu en 1998, d’entretenir sa clientèle électorale. Mais au détriment des investissements productifs. Les cadres et ingénieurs du secteur pétrolier vénézuelien, qui étaient parmi les plus réputés du monde, sont tous partis, la production du pétrole et ses revenus se sont effondrés. Il y a peu à attendre du président Nicolas Maduro, élu après la mort de Hugo Chavez. Il reste campé sur les positions idéologiques révolutionnaires de son prédécesseur. Pour lui, tous les opposants ne seraient que des provocateurs à la solde de l’impérialisme yankeee. Cela « sonne » très Cuba années 1960. D’ailleurs, l’un des derniers soutiens de son régime est Cuba, de Raul Castro. Cuba, qui y trouve un intérêt puisqu’elle « troque » le pétrole qu’elle n’a pas, contre médecins ou enseignants qu’elle n’a plus les moyens de payer chez elle ! Au fait où sont-ils aujourdhui les défenseurs de la Révolution vénézuelienne, comme Jean-Luc Mélenchon qui il y a un an déclarait : « Ce qu’est Chavez ne meurt jamais ! » ? Ou l’ancien ministre des Outre-Mers, Victorin Lurel  qui déclarait : « Chavez, c’est De Gaulle plus Léon Blum » ou encore : « Le monde gagnerait à avoir plus de dictateurs comme Chavez » : A poil avec les manifestants vénézuéliens ? Nous vivons une e-poque formidable !


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