L'autre jour, dans le métro, je suis tombé sur ça et franchement, ça m'a fait flipper.
J'ai dû m'y reprendre à deux fois avant de vérifier le nom du groupe. Deep Purple ? Iron Maiden ? Bon Jovi ? Guns'n'Roses ? Non, putain : The Stranglers ! Comme on dit maintenant, ils ont pris cher... Je ne comprends pas comment une telle affiche pourrait donner envie de se déplacer. A ce niveau-là, il aurait été souhaitable de ne rien montrer. La musique est plus importante que le reste. Comment une formation autrefois affiliée au mouvement punk et réputée pour ses concerts violents et ses prises de position politiques peut-elle aujourd'hui ressembler à ça ? Cette bande de quinquas sympas, heureux de se retrouver, bras dessus dessous, avec dentiers de rigueur, prêts pour faire un boeuf d'enfer ! Une réaction s'impose : c'est quand même moche de vieillir... Les Stranglers ont toujours été un peu à part, jamais complètement là où il fallait. On a voulu les rapprocher des punks au début de leur carrière parce que c'est ce qui marchait à l'époque. Pourtant, ils étaient déjà trop bons musiciens pour pouvoir être comparés au commun de ces formations-là. Ils ont ensuite livré quelques tubes dont le parfait et intemporel "Golden Brown" produit par Toni Visconti avec son incroyable mélodie au clavecin. Il y aura ensuite "Always The Sun" qui appâtera plus basiquement le chaland de la bande FM. Puis, plus rien ou presque. Ils publieront régulièrement des nouveaux disques au milieu des tentatives solos de leurs membres, mais n'auront plus de vraies reconnaissances commerciales ni même critiques. Les Stranglers font partie de ces groupes régulièrement oubliés des palmarès, des listes d'albums indispensables. A tort ou à raison. S'il fallait que j'en retienne un seul d'eux, je choisirais "Feline". Pour sa pochette d'abord, mais surtout pour sa musique atypique, une new wave éthérée et hypnotique à mille lieux de ce qui se pratiquait alors. Quand je vous disais qu'ils n'ont jamais fait comme les autres... Jusqu'à aujourd'hui et cette improbable affiche ?
Golden brown texture like sun
Lays me down with my mind she runs
Throughout the night
No need to fight
Never a frown with golden brown
Every time just like the last
On her ship tied to the mast
To distant lands
Takes both my hands
Never a frown with golden brown
Golden brown finer temptress
Through the ages she's heading
West
From far away
Stays for a day
Never a frown with golden brown
Never a frown
With golden brown
Never a frown
With golden brown