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Laurence Gallet, fondatrice de Laurence Allure: "j'aime mon intuition et je l'écoute!"

Publié le 02 avril 2014 par Montaigu

Laurencegalletphoto

Dans la rubrique un entrepreneur nous est conté, Laurence Gallet, créatrice  de Laurence Allure, conseil en image, se lâche sur son itinéraire .

" Une énergie à toutes épreuves"

 J’ai fait des études de commerce international parce que j’imaginais cette voie comme le symbole de la liberté, des voyages, de la culture, de la communication et de l’ouverture. Seulement la réalité a été un peu différente. J’ai atterri dans le secteur du fret aérien chez un transitaire. Pas très glamour ni palpitant.

Puis ma vie personnelle a été violemment et définitivement chamboulée. J’étais enceinte de mon premier enfant, une fille, et j’ai accouché à 6 mois et demi de grossesse. Il y a 25 ans, on ne parlait pas de prématuré mais de fausse couche tardive. Mon bébé et moi avons failli mourir. Nous avons l’une et l’autre résisté mais ma fille est restée très lourdement handicapée. Pour me consacrer à cet enfant qui demandait des soins particuliers, j’ai arrêté de travailler, chose que j’avais dit ne jamais vouloir faire. J’ai eu un deuxième enfant, là tout s’est bien passé.

Au bout de deux ans et demi, j’ai repris le chemin du boulot. J’ai choisi l’intérim, pour la souplesse de la formule. J’ai eu l’occasion d’effectuer une mission chez Motorola que j’ai particulièrement apprécié. L’ambiance, la mentalité, les valeurs me correspondaient. Il faut que j’ajoute que j’ai de la famille aux USA où je me rends régulièrement. J’avais une prédisposition pour une boîte américaine.   La chance m’a sourie et j’étais embauchée. J’y suis restée 12 ans.

 J’ai bien évolué. Comme assistante j’avais un rôle important dans l’équipe à laquelle j’étais intégrée, j’étais écoutée. Malheureusement, à l’issue d’une restructuration, j’ai échoué au service juridique et ça ne m’a pas du tout plue, mais alors pas du tout. Sur le fond, régnait une notion de pouvoir dont était absente toute humanité. Ensuite j’ai hérité d’une boss femme or je déteste travailler avec les femmes. Avec celle ci en particulier car elle m’a soumise à un harcèlement moral qui a transformé ma vie en enfer. Nouvellement embauchée, elle ne supportait pas le réseau que j’avais tissé au cours de mes 12 années de présence. Mais elle n’a pas réussi à me faire tomber. Finalement j’ai été virée, l’unité juridique française étant dissoute. Et cerise sur le gâteau, j’ai été prévenue par un mail !

J’ai consacré les 6 mois suivants à faire le deuil de cette aventure formidable chez Motorola même si la fin avait été douloureuse. Je suis une grande intuitive et je chouchoute mon intuition et celle ci me murmurait  que c’était une chance pour moi, une opportunité à ne pas rater, c’était crucial.  Mais que faire ?

Déjà, j’ai éliminé le salariat.

Ensuite j’ai exploré.

Dans un premier temps, j’ai pensé au "scrapbooking", une technique d’utilisation de la photo venue des Etats-Unis, des Mormons, afin de mettre en valeur les familles, leurs histoires, leurs généalogies. J’en faisait pas mal pour mes albums photos. Mais, non, je n’ai pas continué dans cette voie.

Ensuite j’ai réalisé que j’adorais faire du shopping avec mes amies, mes collègues de bureau pour qui, à l’heure du déjeuner, j’organisais des séances dans les boutiques pour leur faire essayer des trucs différents, des formes, des couleurs. Je tenais quelque chose. 

Premier point et pas des moindres, trouver une formation. J’ai rencontré ce que l’on appelle des relookeuses. Qui voulaient bien m’initier à leur métier à condition que je perde 15 kilos. Pas question. On me prend comme je suis. Mes rondeurs font partie de moi. Déjà dans cette réaction, se construisait mon approche qui était de capitaliser sur la personnalité. Evidemment ma quête m’a conduite à rencontrer deux femmes, conseils en image, qui m’ont formée et qui jamais ne m’ont parlée de mes kilos en trop.

A l’issue de cette formation, je suis rentrée dans un programme de couveuse d’entreprise pendant un an. J’ai testé grandeur nature, la faisabilité et la viabilité de mon projet.

Et hop, Laurence Allure, conseil en image est né.

Comment ta vie a-t-elle changé ? 

Je ne sais pas pourquoi je me suis lancée dans cette aventure, mon intuition, encore elle, me disait que c’était ça.

Je suis d’une famille, qui d’un coté est issue de bâtisseurs et de l’autre de la noblesse, pour moi : le beau. Mon père était tailleur de pierres. D’où l’envie de dénicher le diamant brut, le tailler pour le faire briller. Révéler au travers de l’image, le vrai moi.

C’est passé bien sûr par l’évolution du regard que j’ai sur moi et ça ne s’est pas fait en un jour. Il m’a fallu sortir de ma zone de confort. Et ma grande fille m’y a aidée énormément. Par son sourire (elle ne parle pas), sa compréhension des gens, elle m’apprend la vie, les  valeurs authentiques. Peu à peu j’ai accepté ce que je recèlais en moi. Mes clientes me renvoient le bien être qu’elles trouvent dans notre coopération, la confiance en elles que je leur apporte et peu à peu ça me conforte dans mon utilité. J’étais faite pour ce métier. On ne peux donner que ce que l’on est et a en soi. J’avais des doutes terribles sur mon physique et j’apporte aux autres ce que j’aurais adoré qu’on fasse pour moi au cours de mon enfance et ma jeunesse. Je me suis retrouvée avec moi même.

Les bonnes et mauvaises nouvelles 

L’élaboration de ce projet repose sur une décision familiale. Mon mari, mes deux filles l’ont approuvé avant que je me lance en couveuse. J’ai obtenu leur aval plein et entier. Je n’aurais rien fait sans ça.

 Tout ce que je redoutais a été étonnement facile : prospecter, rentrer en contact avec les gens. J’ai aussi bénéficié d’un soutien très fort du réseau que j’ai constitué peu à peu.

En revanche certaines cibles sont plus difficiles que d’autres. J’ai abandonné progressivement les particuliers, très chronophages pour me consacrer aux transitions professionnelles, reconversion ou recherche d’emploi, et les chefs d’entreprises.

Le mot de la fin : " je m’égoïste pour être généreuse ".


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