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Cigarette électronique : les bienfaits de l’autorégulation du marché

Publié le 07 mars 2014 par Copeau @Contrepoints

Par Charles du Villars.

Généralités sur le marché

La cigarette électronique a envahi nos vies et surtout depuis les années 2011. Apparue en France aux alentours des années 2008, cette e-cigarette fait fureur auprès de 1,5 millions de consommateurs français. J’ai pris la cigarette électronique comme exemple afin de vous démontrer que sans l’intervention de l’État et de normes ou restrictions, les acteurs du marché se sont d’eux-mêmes adaptés aux consommateurs afin de présenter un produit sain et performant.

Au début des années 2010, ils n’étaient qu’une dizaine de revendeurs sur internet à proposer des cigarettes électroniques. Le nombre de boutiques spécialisées ne dépassaient pas la vingtaine et réalisaient un chiffre d’affaires à faire pâlir tout entrepreneur. À ce moment-là, le matériel proposé n’était pas performant et importé à bas coût, depuis des usines chinoises ne respectant pas une hygiène ou une qualité stricte. Les parties consommables de l’e-cigarette n’étaient pas d’un point de vue technique efficientes (des fuites, des problèmes de qualités, etc.). Quant aux e-liquides on n’avait d’autre choix que de consommer soit du chinois soit des marques américaines ou anglaises à plus de 20€ les 30 ml.

Rien n’a été imposé par une norme ou une politique, la chose s’est régulée d’elle-même : les vendeurs et fabricants, face à l’inquiétude des consommateurs, ont travaillé afin d’instaurer un contrôle qualité accru et l’élaboration de produits plus performants pour un prix sensiblement identique au matériel déjà vendu. Pour les e-liquides seuls les laboratoires sérieux furent sélectionnés par la très grande majorité des revendeurs en plus des nouvelles sociétés (françaises, allemandes, italiennes, etc.) apparues. Ces mêmes fabricants (qui étaient déjà pour la plupart des laboratoires pharmaceutiques comme Dekang) ont commandé des études à des laboratoires indépendants américains, suisses ou européens afin de prouver la non toxicité de leurs produits.

Le marché a donc proposé des produits que l’utilisateur attendait : hygiène, performance, prix, toutes ces qualités ont été comprises par les vendeurs d’e-cigarettes. Les produits bas de gamme ont disparu naturellement du marché.

Mais que fait l’État ?

Au printemps 2013, l’État français s’est aperçu d’une baisse dans ses rentrées fiscales des produits liés au tabac dont la simple hausse des prix des paquets de cigarettes ne pouvaient expliquer. Il a donc voulu réagir avec la délicatesse qui le caractérise : une bonne volée de taxes. Mais voilà, les consommateurs n’apprécient pas vraiment les nouvelles taxes, il faut donc mettre un coup de pommade avant de frapper.

Le refrain habituel démarre via les politiques puis par le truchement des journaux, tous plus subventionnés les uns que les autres. Mais on taxe sous prétexte aujourd’hui. Il fallait donc trouver ce dernier coûte que coûte. Toxicité ? Non, ça ne fonctionne pas… Risques sanitaires ? Non plus. Nicotine et dépendance ? Mmh difficile ce dossier, sachant que le sucre rend bien plus dépendant et ne parlons même pas des dangers de l’alcool…

La touriste et les experts

Afin de légitimer une taxe importante ou l’interdiction pure et simple, Marisol Touraine, ministre de la santé a alors commandé un rapport d’experts sur le sujet au début de l’année 2013. La conclusion de ce rapport fut la suivante : on ne détecte pas de danger pour la santé, mais on ignore les effets à long terme et l’e-cigarette pourrait être une initiation des plus jeunes au tabac. Rappelons aussi que les produits utilisés dans les e-liquides sont présents dans notre vie de tous les jours et ce depuis des années.

Les experts et docteurs/chercheurs en médecine qui sont toujours indépendants préconisent et encouragent la diffusion de la cigarette électronique comme le Dr Konstantinos Farsalinos qui lors du congrès européen de la cardiologie présenta ses travaux de recherches sur les effets du vapotage et du tabagisme. Il a comparé 30 fumeurs de tabac à 30 vapoteurs pour mesurer 20 minutes après la dernière bouffée le débit sanguin dans les artères coronaires (propre système de vaisseaux du cœur qui lui apportent oxygène et nutriments). Il en résulte que le fumeur de tabac a un débit sanguin réduit de 16% par rapport à un non-fumeur et la résistance à l’écoulement qui résulte de la friction du sang sur les parois est augmentée de 19%. Le vapoteur ? Rien du tout ! Il n’a détecté aucun effet.

On pourrait donner de très nombreux exemples d’experts indépendants comme l’appel des 100 médecins en faveurs de la cigarette électronique, mais vous aurez compris que ce faux débat n’est engendré que par l’État qui n’apprécie guère une forme de concurrence à ses buralistes qui sont devenus au fil du temps des percepteurs d’impôts.

Conclusion

Il faut dire que l’e-cigarette a deux gros défauts aux yeux de l’État : seule la TVA s’applique et en plus cela diminue la consommation de tabac surtaxée. L’État qui se revendique protecteur de la veuve et de l’orphelin à travers ses diverses taxes sur le tabac se retrouve pris à son propre jeu…

De plus les copains coquins des laboratoires pharmaceutiques aimeraient soit récupérer le marché soit continuer à soigner les cancéreux ou vendre des médicaments soignant les effets quotidiens du tabagisme. La connivence entraîne des conséquences ordinaires : la règlementation, la prohibition, etc. Il est aussi intéressant de voir que l’un des arguments de l’État est d’affirmer que l’e-cigarette ne permet pas d’arrêter totalement de fumer même s’il suffit d’aller sur les forums spécialiser pour avoir l’avis de milliers de consommateurs qui affirment le contraire. Mais bien plus surprenant encore, c’est que les députés permettent le remboursement par la sécurité sociale des patchs et des gommes à mâcher (alors que l’on connaît leur inefficacité) et de l’autre côté prônent la taxation des vapoteurs.

La stupidité (ou la malhonnêteté) de l’État est ici sans appel ; il est évident que l’e-cigarette va contribuer à réduire le déficit de la sécurité sociale. Pour rappel voici un article qui parle des bienfaits de l’arrêt du tabac.

Quand la république française ne peut pas créer une taxe, elle veut règlementer. À défaut de tabasser fiscalement les utilisateurs, on va les surveiller. Prochaine question du gouvernement : est-il possible d’interdire l’e-cigarette dans les lieux publics alors que celle-ci n’entraîne aucun tabagisme passif et la vapeur se dissipe en moins d’une minute (au lieu de 8 pour le tabac selon le rapport commandé par la ministre de la santé) ?

Ça ne sert typiquement à rien sauf à vous enquiquiner mais l’État aime contrôler votre vie (tout comme pour les VTC)… Bienvenue dans le monde coloré de l’étatisme !


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