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Les couleurs de Virginie, par Virginie Tanguay…

Publié le 04 février 2014 par Chatquilouche @chatquilouche

Inukshuk

 Je m’efforce à regarder toujours plus loin, derrière les lamentations inutiles, les mécontentements qui ne devraient pas être et la saleté qui déguise les rues au printemps.  Au-delà des comportements misérables dus à la souffrance, je vois la beauté du monde.  Après tout, la beauté est une notion abstraite pour chacun de nous.  Dans le regard que je pose, la beauté se trouve là où le soleil, en plein jour, perce les nuages.  Je la perçois aussi dans l’obscurité de la nuit, dans les couleurs de la vie, dans la simplicité, dans votre sourire.

   Tout au long de mon parcours, l’ombre de ma silhouette me suit ; elle porte en elle les teintes du passé.  Je ne veux m’en défaire ni l’oublier.  Elle est là, et je sais qu’aux côtés de l’ombre jaillit toujours la lumière.  Il me faut voir au-delà.  Les expériences me sont bénéfiques.  Quand les pierres obstruent la route, je les empile les unes sur les autres pour former une sculpture.  Dans mon imaginaire, ce personnage ressemble à un inukshuk : empilement de pierres construit par les peuples inuit et yupik dans les régions arctiques d’Amérique du Nord.  Il grandit avec les années, me rappelle qui je suis et sert de point de repère.

  Nous pouvons tous rejoindre l’étoile qui à première vue nous semble inaccessible.  La rêverie n’a aucune frontière, elle nous tient éveillés.  Certains veulent voyager, du Grand Nord canadien aux forêts vierges de Komi, d’autres souhaitent retrouver la santé.  Plusieurs femmes aimeraient connaître les joies de la maternité et seraient comblées à l’idée de tenir la main de l’être aimé.  Je veux continuer à sourire, aimer, créer, partager et apprécier le silence.  J’aime regarder avec mes yeux d’enfant.  Quand l’eau fracassera les rochers en pleine tempête, je me relèverai.  J’accueillerai ce que la vie m’offrira.

 Chaque matin, j’assiste au lever du soleil.  Lors de la saison chaude, j’aperçois le reflet qu’il propose sur les eaux limpides du lac Saint-Jean, et l’hiver, mon regard est ébloui par le blanc immaculé des glaces.  N’étant pas à l’abri de la maladie, je pense souvent à ceux qui luttent au quotidien dans l’espoir de guérir.  Ces gens-là vivent le moment présent et ne se permettent pas de perdre le sourire… du moins, à la lumière du jour.

 Virginie Tanguay

Notice biographique de Virginie Tanguay

Les couleurs de Virginie, par Virginie Tanguay…
Virginie Tanguay vit à Roberval, à proximité du lac Saint-Jean.  Elle peint depuis une vingtaine d’années.  Elle est près de la nature, de tout ce qui est vivant et elle est très à l’écoute de ses émotions qu’elle sait nous transmettre par les couleurs et les formes.  Elle a une prédilection pour l’aquarelle qui lui permet d’exprimer la douceur et la transparence, tout en demeurant énergique.  Rendre l’ambiance d’un lieu dans toute sa pureté est son objectif.  Ses œuvres laissent une grande place à la réflexion.  Les détails sont suggérés.  Son but est de faire rêver l’observateur, de le transporter dans un monde de vivacité et de fraîcheur, et elle l’atteint bien.  Elle est aussi chroniqueuse régulière au Chat Qui Louche.   Pour ceux qui veulent en voir ou en savoir davantage, son adresse courrielle :  [email protected] et son blogue : virginietanguayaquarelle.space-blogs.com.  Vous pouvez vous procurer des œuvres originales, des reproductions, des œuvres sur commande, des cartes postales.

(Une invitation à visiter le jumeau du Chat Qui Louche :https://maykan2.wordpress.com/)


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