Une organisation Buzz On Your Lips au Beurs.
Fabienne, rendez-vous au kaffee, respire, on se tape les cinq étages pour atteindre la zilveren zaal et sa terrasse.
Là-haut, quelques alpinistes à la descente pire que la cascade de Coo en période de crue: Yves H et Vincent M, tu ne seras pas chez toi à une heure décente!
20:35 Les Trucs
Il a le truc pour jouer avec mon coeur
mon pauvre coeur...
Une réincarnation des Gam's?
Nein, Les Trucs, das sind Tobi (Antitainment) und Charlotte (The Latah Movement) die zusammen Electro-Hardcore mit Sytheziser und viel Chiptune-Gepupse aufs Parkett hinlegen!
Tobi und Charlotte?
Jawohl, Charlotte Simon – Vocals, Oscillators, Cheap Keyboards und Zinkt Tonsur – Vocals, Oscillators, Cheap Keyboards
Tu pénètres dans la zilveren zaal, en plein milieu de la galerie, une table garnie d'un assortiment de synthés, oscillateurs, des petites loupiotes, des tas de boutons, deux cosmonautes/spéléologues s'éreintent à tripoter toute cette machinerie après qu'un nuage de fumée s'en soit échappé, youpie, Habemus Papam!
Charlotte: nous sommes Les Trucs, approchez-vous, nous ne mordons pas et nous nous sommes lavés ce matin!
C'est parti pour un premier bidouillage electro nitendo aux ambiances yellow submarine en mer de Chine agrémentées de vocalises La Castafiore déjantées.
Tu dis, Yves?
Bande sonore idéale pour Tex Avery!
Ce duo délirant a déjà pondu plusieurs rondelles, LP 's ( 'The Musical' et l'introuvable 'Schoenen grusz vom getriebe') - 7 inches - leur 6 song cd sorti en 2008 est également un collector's item.
Nous aurons droit à un échantillonnage d'une quarantaine de minutes de leur mixtion kitsch.
On ne peut ni te décrire, ni résumer cette performance que certains ont qualifiée de géniale tandis que d'autres avançaient le terme ( Yves) fumisterie.
En vrac, on a eu droit à un chant de Noël teuton, un casio rock aussi pompeux que 'The Final Countdown', des sifflements de bouilloire, un extrait de la Traviata, une version chantée en hébreu du catalogue de La Redoute, un coup de fil d'Angela Merkel , un concerto brandebourgeois sans moutarde mais avec choucroute, un exercice acrobatique sans filet, un impromptu music for lunapark/lupanar, merci Yves, une reprise de Klaus Nomi version Pieds Nickelés, une apparition de la fée clochette, une séquence Helzapoppin, n'oublie pas de mentionner Laurie Anderson, c'est fait Yves...bref, le grand n'importe quoi!
Les Flintstones c'était mieux, Rich Aucoin et Stereo Total aussi.
Une dernière 'She, he and the cultural spam'...she has got nothing to say, he has got nothing to say..., une confession honnête!
Un registre foncièrement différent avec le moniker de Wesley Eisold, Cold Cave!
Adieu les bouffonneries, place à la froideur, au synthétique, au désespoir, au décalé...un retour à l'esthétisme de la dark wave des eighties.
Ce soir Cold Cave monte sur scène en formule duo, Wesley aux vocals et quelques notes sur un synthé et l'énigmatique Amy Lee derrière les machines et aux backing vocals.
Dans un passé récent, Caralee McElroy de Xiu Xiu tenait ce rôle!
En background des visuals mentionnant parfois le titre de la plage jouée.
Deux full albums, une flopée de singles, un troisième LP devrait sortir cette année.
' The Laurels of Erotomania' ouvre.
Du synth pop au ton industriel, un voisin cite Depeche Mode, le gimmick electro sans doute, par contre la ligne répétée à l'infini...People pay attention to me, I don't know why...atteste d'un romantisme narcissique.
Une remontrance à la table, augmente le son et diminue l'intensité des lights!
Même créneau dansant avec 'Confetti' auquel succède 'God made the world'.
“God made the world, but I made this song,”sur beats galopants, le synthé dégage des lignes de guitare typiquement new wave se fondant dans une nappe de claviers.
Un titre entraînant.
'Youth and Lust', un dialogue, Amy récitant son texte en réponse au chant Joy Division de Wesley .
Profitant d'un moment d'inattention du frontman, une nana s'invite sur le podium pour se trémousser comme une
vulgaire fan de Justin Bieber.Le service d'ordre met un certain temps à réagir , l'agent de quartier griffone un billet, een gasboete. Morceau terminé, Mr Eisold proclame: le prochain qui fait le coup, je le décapite, we don't want to share the stage...
Pour les amateurs de gore et pour Fabienne qui mitraille, malheureusement pas de sang versé.
'A little death to laugh' sent l'usine Factory à plein nez, tandis que le récent 'Black Boots' est construit sur une trame New Order imparablement dansante.
Some gloomy synthpop avec ' Love comes close'.
On peut statuer que Cold Cave est proche d'Interpol à ses débuts et à des lieues de ce fake band qu'est White Lies.
'Heaven was full' toujours cette distanciation, cette insensibilité ( I was bored, so I went down with you, tu lances cette réplique à ta copine, elle te gifle!). Un fond industriel à la Throbbing Gristle, décoré d'effets plus pop à la Human League.
Le nerveux ' People are poison' inspire un barbu imbibé qui entame un ballet pas rose en bousculant tout le voisinage.
Yves, qui en a vu d'autres, sourit, Vincent est parti au ravitaillement.
Pas sûr des deux derniers morceaux, probablement le saccadé et psychotique 'Alchemy around you' et 'The Great Pan is dead' aux accents The Cure.
Bis
Le star-spangled banner sur l'écran pour le biblique 'Underworld USA'.
Fin d'un concert intense!
On s'en jette une au Central?
T'aurais pas dû accepter, ce troquet est un nid d'affreux jojos, RickyBilly en tête, et quand la grande Catherine s'est pointée en souriant, t'avais compris qu'il fallait à tout prix éviter de souffler dans le ballon en rentrant.
Pour la petite histoire on a vu la fin du concert de Secret Soviet Army, un ersatz de Front 242, pratiquant de l'electronic body music tendance slam, cf 'Le chien du préfet', le titre préféré de RickyBilly, la lécheuse!
Photos: FABIENNE CRESENS - picturelle