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Critique Ciné : Hours, au milieu de la tempête

Publié le 03 janvier 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Hours // De Eric Heisserer. Avec Paul Walker et Genesis Rodriguez.


Hours est l’un des derniers films dans lesquels Paul Walker a jouer avant de passer de vie à trépas il y a quelques semaines de ça. Je dois avouer que je n’ai pas vu ce film sans émotion en sachant que cet acteur qui avait encore toute la vie devant lui et du talent, s’en est allé. Hours est un film presque engagé sur les problèmes de l’aide en cas d’ouragan comme Katrina. Nous suivons alors le destin de Nolan Hayes, un père qui tente de tout faire pour que son bébé puisse survivre alors que l’hôpital dans lequel il est n’a plus de courant. Il se retrouve seul face à son destin et va tenter tout ce qui est en son pouvoir pour garder son enfant sain et sauf. Si le film s’achève sur une note particulièrement prévisible et légèrement racoleuse (vous comprendrez pourquoi je ne suis pas content), le tout fonctionne plutôt correctement et délivre une sorte de huis clos où il ne faut pas avoir peur des hôpitaux et encore moins quand ceux-ci sont vides et dans le noir. Hours n’est pas pour autant un film parfait. Ecrit et mis en scène par Eric Heisserer, ce dernier avait déjà accouché du remake de Freddy, de The Thing ou encore du très bon Destination Finale 5.
Un père lutte pour la survie de son bébé dans un hôpital de La Nouvelle-Orléans, peu après le passage de l’ouragan Katrina.
On aurait donc pu s’attendre à des scènes plus terrifiantes. Surtout quand le jeune homme a travaillé sur des films d’horreur mais il n’en est rien. Pour sa première réalisation, le réalisateur nous délivre donc son film le plus personnel. Lors d’une récente interview qu’il a donné, il avait confié que tout ce film était né lors de ses années à Houston et d’une discussion qu’il avait eu. En tout cas, on ne peut pas dire que Hours ne soit pas touchant. Le film fait de ce point de vue là son boulot à merveille. Je ne pouvais donc pas rêver mieux. Cependant, j’aurais peut-être aimé qu’il inclus un peu plus de cette horreur que les gens doivent vivre dans ce genre de situations. C’est donc au détour de quelques clichés (aussi bien le chien que les deux hommes armés) que Hours tente de délivrer quelque chose d’un peu plus horrifique. La caméra d’Eric Heisserer ne fait cependant aucune fioritures ce qui donne au film une allure bien différente et surtout beaucoup plus plaisante à mon goût. Je ne pouvais pas rêver mieux.
Paul Walker dans tout cela délivre une prestation sincère. On sent au fond de lui un père de famille brisé. Si les flashbacks alourdissent par moment le film d’un trop plein de bons sentiments qu’il n’était pas nécessaire d’ajouter, ils permettent cependant d’en apprendre un peu plus sur lui et la mère de cet enfant. C’est assez beau tout de même. Ce que le film réussi donc avant tout c’est à nous plonger dans une ambiance assez pesante. Bien que l’on sente la fin venir, je trouve que l’on arrive à ressentir pas mal d’empathie pour ce que l’on a sous les yeux. Du coup, j’ai pile poil ce que je pouvais rêver d’avoir. Ce que j’aurais cependant aimé c’est que cette image de miracle (vous comprendrez où) sont presque beaucoup moins ésotérique. Cette lumière en fait presque trop. Mais bon, on ne peut pas en vouloir au film de faire ça. Surtout que cela colle plutôt bien au pathos du film qui n’est jamais écoeurant.
Note : 6/10. En bref, un film plutôt touchant malgré quelques clichés du genre.


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