Yataaaaa !!!
Je commence ENFIN mes petits compte-rendus sur le Japon ! Je dis petits parce que…Nous sommes actuellement à Birmingham, UK, et je n’ai pas emmené nos guides de ce voyage au pays nippon, dans lesquels j’avais fait toutes mes annotations, rangé les cartes des restos qui nous ont plu…Et que si j’attends notre retour ben…Autant le faire en 2014. Ce qui sera plus ou moins le cas puisque je ne peux pas vous parler de ce fantastique voyage en UN post. Le Japon mérite bien mieux que ça ! (Même si, bon, mes piètres notes ne lui rendront pas justice).
Et je terminerai mes articles par villes par un récap’ des curiosités japonaises ainsi que nos impressions globales.
Notre arrivée à Tokyo était aussi pour Eric un grand Yataaaaa !!, mais pour une autre raison. Parce que ça faisait des années qu’il rêvait de visiter ce pays. Des années qu’il consomme à outrance des mangas et animés. Tellement que grâce à ce japonisement intensif, il en est arrivé au point où il est capable de soutenir une conversation avec en japonais. Même que j’en suis restée scotchée pardi !
Revenons-en à nos bridés. Rooo ça va, c’est mon blog, je fais ce que je veux du politiquement correct !
On a donc commencé par Tokyo, évidemment. Étape que je redoutais le plus. Peur de cet environnement saturé d’habitants (c’est la capitale la plus peuplée du monde, hein, 9 millions d’habitants), de l’utra-consommation ambiante, des excentricités en tout genre…
Résultat ? J’ai bel et bien été déroutée. Excusez-moi cet emprunt plus que facile, mais je me suis réellement sentie Lost in Translation.
Le comment du pourquoi en quelques points.
L’expérience Couchsurfing
Pour comprendre cette expérience tokyoïte, il faut savoir comment nous l’avons abordée, à savoir : en faisant du couchsurfing. Comprendre par là, supplier des gentils locaux de nous héberger chez eux gratuitement via une plateforme online. Et quelle excellente idée ce fût ! Nous avons été hébergés par 3 personnes différentes sur 4 nuits au total. C’est un super moyen de :
- Rencontrer des locaux évidemment ! Passer des soirées avec eux, apprendre leur mode de vie, les coutumes locales, échanger sur nos vies respectives, se faire des amis à l’autre bout de la planète.
- Découvrir des endroits qui ne figurent pas dans les guides. Chaque fois, nos hôtes nous ont emmenés dans leurs restos préférés, des endroits juste canons. Parfois même bien planqués. Avec notre premier hôte on a même attaqué notre première soirée au Japon en faisant la fête, en rencontrant ses amis..Que demander de mieux ?
- Nos hôtes nous ont été également d’une aide précieuse pour guider notre visite de la ville, ainsi que pour établir notre itinéraire dans le pays.
- Faire des économies. Ben oui, le confort est la plupart du temps assez sommaire, mais mine de rien, cet argent qui ne sera pas dépensé en nuit d’hôtels pourra l’être dans
des bièèèèèresd’autres choses plus sympas.
Mais si le choc culturel vous donne des envies de vous réfugier pour méditer dans votre grotte, c’est mort. Là vous êtes en mode JAPON 24/24h.
Le petit hic, c’est que nos hôtes nous donnaient rdv le soir après leurs heures de bureau, naturellement. Et que donc, il nous a fallu trouver un moyen de poser nos sacs de voyage quelque part pour visiter tranquillement en journée. Heureusement les grandes stations de Tokyo sont bien fournies en casiers. Mais les grands, ceux qui peuvent contenir des backpacks, sont très vite complets…On s’est donc vus arpenter 2 jours consécutifs tous les couloirs des gares de Tokyo Station et Shibuya pendant 45 minutes avant de trouver deux casiers disponibles…
Le pétage de mirettes (et de tympans)
Voilà, c’est là que le "choc culturel" vous abrutit.
- Akihabara ou electronic town
Comme son surnom l’indique, c’est le quartier des produits électroniques, jeux vidéos, mangas et animés. C’est le paradis des geeks ! Les collectionneurs de figurines de personnages de mangas seront comblés aussi.
On y trouve aussi des Maid Cafés, ces cafés où les serveuses portent un uniforme de domestique. Les tarifs pratiqués sont à la hauteur de l’exotisme de ce concept…
On y trouve également (mais comme un peu partout ailleurs), des manga-kissa. Il s’agit de cybercafés ouverts 24/24 où l’on vient consommer du manga et/ou de l’animé. On vient donc pour lire, ou pour louer une cabine dans laquelle on s’isole afin de regarder autant d’animés que l’on veut pour la durée que l’on veut, tout comme jouer à des jeux vidéos. On peut y passer la nuit (bien qu’à l’étroit), y manger et y prendre une douche ! C’est d’ailleurs souvent moins cher qu’une nuit dans une chambre d’hôtel, à bon entendeur !
On a voulu tenter l’expérience mais…Malgré les efforts de l’hôtesse d’accueil qui ne savait dire que "yes" et "no" en anglais, on a capitulé. On a fait un tour pour tout zieuter, et puis on est partis.
- Shibuya
Voilà le fameux Shibuya Crossing, le plus grand passage piéton au monde ! Et croyez-vous qu’à l’heure de sorties de bureaux, les gens se bousculent ? Non non non. Tout le monde reste bien calme et évite soigneusement de toucher voire pire, bousculer, son prochain.
Shibuya est un quartier très animé. Beaucoup de boutiques, de restos, bars, salles de jeux, love hotels (kesako ? explications ici)…
J’ai cherché en vain le Neko Café que j’avais retenu de cet article. Soit, un café où tu paies à la demi-heure pour voire un verre en caressant des chats. Si si…
Les tokyoïtes n’ayant guerre de place dans leurs petits logement, ils en sont rendus à cette solution pour pouvoir câliner des matous. Ce concept s’importe en France maintenant, et est bien entendu controversé, rapport au fait que les chats eux, ils n’ont rien demandé, et n’ont sûrement pas envie que des humains viennent les tripoter à longueur de journée. Bref. J’ai pas trouvé ce neko café.
- Tokyo Tower – Quartier de Minato
Calée sur le modèle de la Tour Eiffel (Naaaan, sans déconner ???), elle fait 332 mètres de haut, soit la plus haute tour de métal du monde. Oui, le Japon est le pays de beaucoup de superlatifs. Il y a un observatoire principal à 145m et un autre à 250m. Et si j’avais su que l’ascenseur qui parcourt les quelques 100m entre ces 2 paliers était vitré, je ne serais JAMAIS montée dedans !! Pétard, j’ai frôlé l’attaque cardiaque…
- Shinjuku & Roppongi
Shinjuku mixe plusieurs ambiances différentes : quartier commercial, quartier des affaires, mais aussi salles de jeux, casinos, bars, boîtes de nuits, et surtout, c’est là que se concentre la plus grande partie des restaurants qui se compte par milliers. Roppongi quant à lui se dévoile la nuit, c’est un bon spot pour aller boire un verre en soirée. C’est le repère des expatriés.
- Odaïba
Grande île artificielle construite sur la baie de Tokyo. Qu’est-ce qu’on y trouve ? Eentre autres des centres commerciaux, des salles de jeux, des pachinkos (machines à sous très populaires)…
On y accède grâce au Rainbow Train, qui passe sur le fameux Rainbow Bridge.
Un peu de tradition dans cette ultra modernité
- Asakusa
Quartier très fréquenté pour la visite du temple Sensō-ji et sa pagode de 5 étages, mais quartier qui reste loin de l’agitation de Shibuya, Shinjuku et Roppongi. Il conserve son patrimoine culturel et demeure assez traditionnel. Ça repose même, de se promener dans ses allées de petits commerces d’artisanats, de kimonos et de street food.
Ci-dessous, (un bout de) la flamme de l’immeuble de la brasserie Asahi (très célèbre bière locale) conçue par Philippe Starck.
Pour la petite histoire, elle était censée à l’origine représenter à la fois une bulle de bière qui s’élève et une flèche pointée vers l’avenir. Mais comme la ville n’a pas autorisé son positionnement vertical ( elle dépassait les hauteurs autorisées de l’époque), la statue est restée couchée. Du coup, les japonais la voient en général comme une grande crotte de chien…! Tu l’as eu dans l’os Starck ! (Haaaan le vilain jeu de mots tout pourri…)
- Yoyogi park et sanctuaire Meiji Jingū dans le quartier de Harajuku
C’est un des plus grands parcs de la ville.
Le sanctuaire shintoïste se trouve à l’intérieur du parc. Le chemin principal menant au sanctuaire est ouvert par un torii (porte qui sépare le monde profane du monde sacré) en bois de cèdre de 12 mètres de hauteur, soit le plus haut du Japon.
Caisses de saké offerts au sanctuaire
- Golden Gaï dans le quartier de Shinjuku
Très étonnant, ce mini quartier piéton au sein du bruyant et tape-à-l’oeil Shinjuku ! Ici, point de buildings, de centres commerciaux, salles de jeux cerclées de néons. C’est l’ancien Tokyo, d’avant guerre et tremblements de terre, qui a miraculeusement survécu. Seules subsistent 6 petites ruelles bordées de petits bars et restos très étroits et peu profonds. Souvent, les établissement ne peuvent contenir que 5 ou 6 clients max, ambiance intimiste garantie ! On a "osé" allez boire une bière dans une des échoppes (la clientèle est généralement constituée d’habitués, qui eux seuls peuvent introduire de nouveaux clients) et vraiment, le temps s’arrête l’espace d’une heure.
http://www.japanesesearch.com
Les orgasmes culinaires
Et Tokyo ne fût que le début de cette route vers la débauche gastronomique.
Pourtant, on SAVAIT qu’on allait se régaler. Mais v’là la claque que nos papilles ont pris !
- Les sushis
Faudrait être timbré pour aller au Japon sans goûter à leurs sushis…
Ici on a choisi de les goûter autour du marché au poissons de Tsukiji, le plus grand marché de poissons du monde. C’est là-bas que tous les matins, se disputent à prix d’or les morceaux les plus fins des poissons très (trop) appréciés, comme le thon rouge…
- Les sashimis
sashimis de poulet
- Les Chirashis
Assortiment de poissons crus sur lit vinaigré. My favourite.
- Le Soba et les Tempuras
Des nouilles de sarrasin dans un bouillon. Ici accompagné de Tempuras, des beignets de crevettes et/ou de légumes.
- Les ramens
Soupe de nouilles très bon marché à manger à grand renfort de bruitages, sinon c’est malpoli.
Crédit : Neko et sushi
On choisit son bol sur un distributeur le plus fréquemment.
- Les onigris
C’est l’encas pas cher que l’on trouve dans tous les petites supérettes. Du riz gluant entouré de feuille d’algues vertes. C’est bon, c’est consistant, ça coûte 3 fois rien.
Crédit : Neko et sushi
- Les Okonomiyakis
Une spécialité d’Osaka…Mais on a pris un peu d’avance sur le parcours !
C’est une sorte d’omelette, ou de grosse crêpe salée, servie sur une plaque chaude intégrée au centre de la table. C’est une tuerie.
- Les mochis
Petits gâteaux de pâte de riz gluant, fourrés à la pâte de haricots rouges le plus souvent, mais ici, au chocolat.
- Les crêpes
Elles sont très différentes des nôtres. Celles-ci sont garnies, en plus de sauces et crèmes en tout genres, de gâteau comme du brownie, cheesecake, oreo, etc…
On en a mangé à Harajuku, sur la Takeshita Dori. J’ai adoré ! Attention, c’est un repas en soi !
- Le thé matcha
Thé matcha made in Starbucks
- Les glaces
Et ils ont le parfum thé vert !
Le shopping, les fashionistas et les cosplayers
Impossible de ne pas faire chauffer sa CB…En plus, les fringues sont vraiment très abordables !
Ce qui donne le plus envie, c’est de voir les filles déambuler en mini-jupes, chaussettes d’écolières, perchées sur des talons de 12 cm, en total looks très assumés. Et surtout de constater que les hommes s’en fichent. Même quand les jupons des filles sont tellement courts qu’on peut apercevoir un bout de leur biiiiip ! Ici, personne viendra t’insulter ni te harceler pour ta tenue, ta coiffure, ton maquillage. C’est tout juste si on te remarquera.
Les filles, elles font CE QU’ELLES VEULENT avec leurs tenues.
Les hommes aussi d’ailleurs, et Tokyo est un vrai concentré d’outfits excentriques, le temple la liberté d’expression modesque !
Idem pour les cosplayers, personne se fout d’eux, bien au contraire. Ils défilent souvent le dimanche à Harajuku et c’est un véritable rdv pour les ados et jeunes adultes.
Alors les hommes, trop respectueux pour molester les filles qui se trimballent presque cul-nu, se vengent sur les photos de leurs héroïnes préférées, en tenue d’écolière…!!
Le Kawaii
Le kawaii, comprendre, "mignon" en français, tu baignes dedans à partir du moment où tu poses un pied sur l’archipel.
Et le manga est Roi, pour tout et n’importe quoi.
- Les drugstores
- Les Purikuras
Sorte de photomaton funky, dans lequel vous pouvez choisir la couleur de votre peau, la couleur du fond, écrire des petits mots, mettre du maquillage, ajouter des dessins kawaii…
Bref, une peau blanchie, les imperfections gommées et des yeux de Sailor Moon !
- Les pubs, instructions civiques, et j’en passe…
Pour expliquer le "comment qu’on fait quoi et pourquoi", on fait de façon cro mimi au Japon ! Franchement, ça donne plus envie d’y prêter attention non ?
- Les bus !
- Les taxis
Il y en a de toutes les couleurs ! J’adore leurs rétros sur le capot
- Ghibli museum
A environ 30 minutes du centre de Tokyo, à Mitaka, se situe le musée dédié aux oeuvres du manga-ka Hayao Miyazaki.
Lieu onirique et ludique, on se balade dans les univers de Mon ami Totoro, Kiki la petite sorcière, Ponyo sur la falaise, Le voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, et bien d’autres.
Aubaines et écueils
Quand j’ai vu la carte des transports de Tokyo, j’ai failli annuler les billets d’avion (oui je suis un peu marseillaise). Nan sérieux, ça donne des sueurs froides non ?
Et puis en fait, c’est bigrement bien indiqué, du coup c’est super simple ! Et au cas où tu pointerais ton nez en l’air, en mode "je sais pas trop où je vais", il y a de fortes chances qu’un japonais te propose son aide !
Néanmoins, il faut prendre un One-Day Open Ticket qui inclut tous les réseaux de transports. Parce que le cas échéant, tu dois acheter un nouveau ticket pour chaque différente compagnie de transport empruntée étant donnée qu’elle sont privées. Il y a la Tokyo Metro, la Toei, et les lignes du Japan Rail.
Mais pas d’inquiétude : au cas où tu n’aurais pas choisi la bonne tarification, puisqu’il faut aussi payer en fonction du trajet emprunté, il y a des bornes à la sortie qui permettent de payer le supplément.
A l’inverse, évitez de chercher des adresses de restos…C’est inutile. Non seulement parce que les numéros de rue ne correspondent à rien, le n°2 peut tout à fait être voisin du n°39. Et puis de toute façon, TOUT est TOUJOURS bon, PARTOUT. Mais si tu insistes vraiment, demande à une personne du quartier. Même si pour les habitants ce système de repérage n’est pas non plus aisé, il feront de leur mieux pour t’aider.
Voilà voilà. Désolé pour ce post très inachevé. Mais si tu me lis, tu as l’habitude.
Et puis si je les retrouve, je ferai un edit avec nos vidéos !Un jour… Ahem…
Sinon, ben je vous parlerai de la suite du voyage, à Hakone et autour du Mont Fuji.
Mata Ne ! (à bientôt !)
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