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PCB: Des effets sur le cerveau pour la vie – Environmental Health Perspectives

Publié le 27 novembre 2013 par Santelog @santelog

PCB: Des effets sur le cerveau pour la vie – Environmental Health PerspectivesL’exposition aux PCB, même à des niveaux considérés comme minimes ou sans risques, affecte encore nos capacités cognitives des décennies plus tard, révèle cette étude de chercheurs de l’Université de Montréal (UdM). Les conclusions, publiées dans la revue Environmental Health Perspectives, montrent l’importance de mesures de prévention à l’exposition à ces hydrocarbures, en particulier par voie alimentaire.

Aux États-Unis, depuis 1979, les polychlorobiphényls (PCB), des hydrocarbures halogénés, sont interdits. En France, ces substances chimiques connues pour leur persistance, ont été interdites en 1987, donc il y a près de 30 ans. Cependant en France comme en Europe, des dépassements sont toujours observés, en particulier dans les cours d’eau. Or, les PCB sont des polluants organiques persistants (POP)qui peuvent se concentrer dans les chaînes alimentaires et se retrouver dans les graisses animales.

Les chercheurs de l’UdM constatent, avec cette étude menée sur 708 participants américains, âgés de 60 à 84 ans, participant à la cohorte NHANES (National Health and Nutrition Examination Survey), dont la fonction cognitive a été évaluée par test, l’association entre les scores cognitifs et la concentration sérique de PCBs. Même après ajustement avec les facteurs de confusion possibles (le niveau d’éducation, la race ou ethnicité, et le niveau de revenu).

·   La concentration sérique moyenne de PCBs s’élève à 271 ng /g : elle est représentative de la concentration moyenne en population générale (américaine).

·   L’interaction est significative entre la concentration de PCB de type dioxines et l’âge du participant,

·   Une augmentation de 100 ng / g de la concentration sérique de PCBs de type dioxines est ainsi associée à une différence de 2,7 points du score cognitif, chez les participants âgés de 70 à 84 ans.

·   La corrélation est également détectée chez les personnes âgées de 60-69 ans, mais non significative.

·   L’association délétère la plus prononcée est retrouvée chez les femmes âgées, avec une différence de 8 points sur le score cognitif, qui équivaut alors à celui de femmes plus jeunes de 9 ans.

Un effet cognitif cumulatif après 40 années d’exposition : Alors que, jusqu’à maintenant, la plupart des études avaient évalué l’impact des PCB sur le développement du nourrisson, l’étude montre l’effet prolongé de ces toxines tout au long de la vie, conclut l’auteur principal, Maryse F. Bouchard. Et si l’utilisation et la production de PCB ont été éliminées depuis plus de 40 ans, ces substances sont toujours présentes dans le sang des personnes âgées, avec un effet cumulatif. Ces résultats qui suggèrent que les PCB «  restants  », même à des niveaux considérés comme présentant peu ou pas de risque, contribuent à des déficits cognitifs. Les auteurs soulignent ainsi l’importance de réduire encore notre exposition –dont alimentair-aux PCBs.

Source: Environmental Health Perspectives November 25, 2013 Polychlorinated Biphenyl Exposures and Cognition in Older U.S. Adults

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