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La poupée de chair (Baby Doll)

Publié le 18 octobre 2013 par Cinephileamateur
La poupée de chair De : Elia Kazan.
Avec : Carroll Baker, Karl Malden, Eli Wallach, Mildred Dunnock, Lonny Chapman, Eades Hogue, Noah Williamson, Jimmy Williams, Will Lester, Madeleine Sherwood, Rip Torn, John Stuart Dudley...
Genre : Drame.
Origine : États-Unis.
Durée : 1 heure 55.
Date de sortie : 26 décembre 1956.
Synopsis : "Baby Doll" Meighan est mariée à Archie Lee, un exploitant de coton au bout du rouleau. Archie a promis à son beau-père de ne pas consommer leur relation avant qu'elle n'atteigne ses 20 ans. Rongeant son frein, Archie tourne autour de sa femme dans l'attente du jour proche de l'anniversaire fatidique.
Mais Archie est aussi au bord de la faillite. En effet, depuis que le gros exploitant Silva Vacarro a installé sa nouvelle machine, les petits producteurs n'ont pratiquement plus de travail. Comme eux, Archie Lee vivote dans une maison qui tombe en ruines et dont les meubles sont en passe d'être saisis. Il décide de mettre le feu à l'égreneuse de coton de Vacarro pour relancer ses affaires au risque de déclencher la fureur de son propriétaire.
Bande annonce française
"Rentrons. On n'a rien à faire, qu'à attendre demain pour voir si on se souvient de nous, ou si on nous a oubliées."
3.0
La poupée de chair
Avant que Kana ne me conseille ce film (et je lui fait un petit coucou au passage), je n'avais jamais entendu parlé du film "La poupée de chair" (le titre "Baby Doll" en version original à quand même plus de classe ! ). Faut dire aussi que je n'avais jamais vu de film réalisé par Elia Kazan son cinéma ne m'attirant pas plus que ça mais suivant les conseils de Kana, je me suis tout de même laissé tenté.
Ce que je peux dire, c'est que ce n'est pas avec ce film que je vais être plus attiré par le cinéma d'Elia Kazan. Non pas que son film soit foncièrement mauvais, c'est juste qu'il m'a peu captivé. Le scénario écrit par le mythique Tennessee Williams (dont j'aimerais bien découvrir certaines de ses pièces au théâtre) est intéressant, il montre de bonnes choses mais il n'a jamais su aller au delà et véritablement m'emballer. Seul scénario écrit délibérément par l'auteur pour l'écran, j'ai eu l'impression qu'il me manquait quelque chose sans pour autant réussir à le définir.
C'est dommage car ce jeu de chat et de la souris avec ce trio de personnage auraient pu me parler plus mais j'ai eu du mal à avoir la moindre empathie pour eux n'arrivant ni à les aimer, ni à les détester. Parfois grossier dans leurs traitements, parfois plus subtil, je n'ai eu de cesse du coup d'être assis entre deux chaises sans jamais savoir où je me situé vraiment dans mon ressenti vis à vis de cette œuvre. J'ai pris le parti de l'apprécier malgré tout car certains thèmes ne m'ont pas déplu pour son époque comme la place de la femme dans la société, la critique de ladite société ou encore le communautarisme qu'il peut y avoir pour ne citer que ses exemples. De plus, son final reste quand même assez intense ce qui à relevé un peu le niveau à mes yeux.
Je le regrette encore plus dans le sens que si je n'ai pas accroché plus que ça aux différents personnages, je trouve que la prestation des différents acteurs est pas mal du tout à commencer par celle de Carroll Baker en Baby Doll. Malgré la complexité et l’ambiguïté de son rôle qui me laisse perplexe, l'actrice s'en sors vraiment bien. Je me suis bien sûr laisser aller à succomber à son charme et c'est aussi pour ça que je regrette que le soufflé soit vite retombé de mon côté. Elle forme un bon couple à l'écran avec Karl Malden dans la peau de Archie Lee Meighan. J'ai eu beaucoup de mal à cerné son personnage, à le trouvé intéressant mais l'acteur possède un certain charisme qui le fait exister à l'écran et dégage une folie qui colle bien à son rôle.
Mais celui que j'ai le plus aimé dans ce trio c'est Eli Wallach qui en Silva Vacarro est excellent pour son premier rôle au cinéma avant d'avoir la carrière qu'on lui connait. Très charismatique dès ses premiers pas, il en impose pas mal et reste très crédible avec son personnage. Équilibrant bien la balance entre Carroll Baker et Karl Malden, Eli Wallach m'as aussi permis de trouver ce trio cohérent. C'est aussi le seul personnage pour lequel j'ai eu presque un semblant d'empathie à un moment avant que celui ci disparaisse totalement comme les autres. Le reste du casting est plus anecdotique (on ressens le côté théâtre de Tennessee Williams) mais s'en sors bien aussi comme Mildred Dunnock en tante Rose Comfort ou encore Lonny Chapman en Rock, les deux seconds rôles les plus marquant.
Dans sa mise en scène, j'ai bien aimé sinon le travail d'Elia Kazan. Comme je dis plus haut, ce film ne m'as spécialement donné envie d'en voir plus de lui pour le moment mais je lui reconnais dans sa réalisation une certaine qualité. Le noir et blanc est parfait, le montage très efficace et il y à une exploitation de la lumière assez chaleureuse qui donne une bonne ambiance au long métrage. De même, j'ai trouvé que certains plans séquences (qui nous font aussi penser d'une certaine manière au théâtre avec son côté "non coupé") étaient parfaitement maitrisé et d'une grande beauté à l'image de la scène de la balançoire qui dégage une grande sensualité.
Les décors aussi sont assez bon avec notamment cette maison en ruine, à l'image du couple principal, où tout semble ne tenir qu'à un fil et où tout est à reconstruire. Faisant presque parti d'un personnage à part entière, j'ai bien aimé l'utilisation de cette maison. La bande originale composée par Kenyon Hopkins m'a elle aussi bien plu. Mais dans l'ensemble, même si l'interprétation des acteurs et la qualité de la mise en scène (que je n'ai pas trouvé transcendant non plus malgré tout) relève le film vers le haut et est efficace, ça n'a pas suffit pour me passionné plus que ça avec son scénario.
Pour résumer, peut être que j'en attendais trop de ce film mais "La poupée de chair" m'as quand même laissé sur ma faim. Ça reste un bon film mais malgré les efforts du casting et de mise en scène, le fait de ne jamais réussir à être attaché à ce scénario (dont tout n'est pas à jeter je le reconnais) et à ses personnages font que c'est un bon film qui me laisse un arrière goût un peu amer. Je lui laisserais peut être une seconde chance car avec un deuxième visionnage les choses changeront peut être mais à chaud, si je n'ai pas eu l'impression d'avoir perdu mon temps, je suis quand même pas plus emballé que ça...
La poupée de chair
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