Magazine Séries

[Pilote] The Michael J. Fox Show

Publié le 27 septembre 2013 par Speedu
vlcsnap-2013-09-26-22h21m59s79

Pilot

Saison 1, Episode 1
Diffusion vo: NBC – 26 septembre 2013

Mike Henry est le journaliste vedette de la chaine locale de NBC à New York. Mais sa maladie de Parkinson l’a éloigné de son métier. Il se sent maintenant prêt à le reprendre.

Tout le monde aime Michael J. Fox (sinon, je vous fais des choses que la pudeur m’empèche d’écrire ! Nom de Zeux ! Retour vers le futur est la plus grande trilogie ciné des années 80 !). Et donc tout le monde fut peiné lorsqu’il fut annoncé qu’il était victime de la maladie de Parkinson. Heureusement, il s’est accroché et battu et a pu encore jouer des guests de luxe dans plusieurs séries. Et le voilà carrément à la tête d’une série hebdomadaire, 30 ans après ses débuts dans une sitcom.

Et une chose est certaine, il n’a pas perdu son talent qui parvient à s’exprimer malgré les difficultés physiques qu’il éprouve. Et c’est le gros point fort de la série. D’ailleurs, globalement le casting est plutôt bon. Même si certains jouent mécaniquement leur rôle, ça reste du mécaniquement correct. On a vu bien pire niveau jeu cette saison (non, l’assistante n’existe pas et n’a jamais existé et n’existera jamais).

Cette sitcom est donc une sitcom single camera, imposée par les impératifs médicaux de Michael. Du coup, les scénaristes ont opté pour un schéma de confessions régulières face caméra. Et si cela peut se justifier dans le pilote, par le film que doit réaliser pour son cours l’ado de la famille, ce n’est plus le cas dans le second épisode et on retrouve pourtant ses appartés face caméra qui n’apportent rien. Ensuite, le reste du pilote déroule de façon convenu les éléments d’une sitcom familiale de ce type avec la maison, le bureau et des scènes dans la rue (Enfin sur un fond vert où est projetée la rue). Cela rappelle pas mal la réalisation de Modern Family et pourquoi pas ? C’est une réalisation multi primée, et encore une fois dimanche dernier aux Emmys. Quitte à copier, autant copier le meilleur.

vlcsnap-2013-09-26-22h35m47s176

Il reste ensuite l’humour. Et là, je dois dire que je bloque. Je suistrès bon public niveau humour et peu de choses me choquent. Et pourtant, là, je suis mal à l’aise. Le principal problème est qu’on se moque de la maladie. Et je n’ai rien contre le fait de faire de l’humour avec cela (vous me verriez vanner les gamins de 9 ans cancereux à la sortie de leur séance de chimio … Je plaisante bien sûr ! Je n’ose me moquer en face que des malades d’alzheimer). Le problème est que rien ne vient contre-balancer l’humour. La maladie peut entrainer des situations drôles mais pas que. Or là, un gamin de 8-10 ans qui regarde la série va trouver trop cool la maladie, puisque tous les empéchements quotidiens sont source d’humour, y compris pour le protagoniste principal, sans qu’à aucun moment, il ne soit évoqué la pénibilité de vivre avec la maladie. Même les effets secondaires des traitements sont sources de blagues.

Et c’est plus cette répétition constante à vouloir faire rire de la maladie qui me gêne, surtout quand on enchaine les 2 premiers épisodes et que le même type de blagues est réutilisé beaucoup trop (je pense là aux empéchements quotidiens de Mike qui sont similaires : ne pas réussir à ouvrir le bocal de cornichons, bloquer en voulant verser les oeufs, balancer le pain, … Deux ou trois autres scènes sont similaires. Or, seules deux auraient dû être utilisées parce qu’elles sont efficaces: celle du cornichon parce qu’elle se déroule en arrière-plan et le comique vient de l’ouverture du bocal par le gamin, et celle du petit pain, parce que Mike se sert de sa maladie comme excuse pour faire une gaminerie. Toutes les autres tombent à plat, principalement à cause de cet effet de répétition qui rend, de ce fait, l’humour assez lourd.

Et puis soyons honnêtes, vous retirez la maladie de Michael J. Fox et vous retombez sur une sitcom single caméra familliale archi-classique et sans once d’originalité. Cela transparait bien au travers des deux ados, et encore plus lors du second épisode où on se tape une intrigue banale de fausse jalousie et fausse tentation par dessus laquelle les scénaristes ont cru de multiplier les blagues sur la maladie, histoire de cacher la pauvreté du pitch de base.

Bref, 5/10

Le retour de Michael J. Fox me fait énormément plaisir. Sauf que le problème est qu’il revient dans une série sans la moindre once d’originalité et à l’humour douteux et mal équilibré. Dommage mais la suite sera sans moi ou alors il faudra publiquement annoncé de sacrés changements pour que je retente la série plus tard.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Speedu 365 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine