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On a testé GTA V (nous aussi)

Publié le 21 septembre 2013 par Wtfru @romain_wtfru

gtav

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J’avoue avoir été inquiet à l’idée d’écrire un article sur ce jeu. Pour une raison aussi simple qu’évidente : Tout le monde l’a fait.
Attendu comme le messie de cette rentrée scolaire par un très grand nombres de personnes, Grand Theft Auto 5 a débarqué avec son lot de polémiques, d’anecdotes, de tests et autres papiers en tous genre. Annoncé comme LE titre de l’année voir même de la génération, il vient de défaire ses bagages avec un vacarme assourdissant. C’est donc pour cela, et après m’être déféqué plusieurs fois dessus durant mon sommeil en rêvant que j’écrivais une bouse, que j’ai décidé de ne pas parler de GTA en lui-même, mais plutôt de ce qu’il représente.

GTA V, c’est 1 milliard de dollars en 3 jours, soit une bonne centaine de fois le PIB de l’Inde. Outre ce chiffre gargantuesque, c’est surtout un engouement mondial, de tous les types de joueurs ou presque. Que vous fassiez partie de ces possesseurs de consoles qui n’ont que Fifa et Call Of, que vous soyez un fan absolu de Candy Crush Saga, et que vous ayez entre 15 et 25 ans, il y a peu de chances pour que ce jeu ne vous intéresse pas. J’en prends pour preuve mon expérience personnelle, où le nombre de mes amis PSN connectés et jouant en même temps à GTA V ne laisse pas de doute quand au pouvoir fédérateur de cet opus.

Alors bien sur, le jeu n’est pas parfait au sens propre du terme. Quelques bugs viendront donner un côté authentique à Los Santos, dont un assez hilarant, où votre personnage s’écrase comme une merde en voulant sauter par dessus un muret. Les textures et le graphisme gardent l’esprit de la série. Mais si le jeu paraît à la traîne visuellement comparé à des jeux comme Uncharted, ou Assassin’s Creed, il détruit la concurrence dans de nombreux autres domaines.
Vous le savez tous plus ou moins, la série GTA se targue d’un open-world vraiment open depuis toujours. Rockstar nous avait promis cette fois-ci une map au dessus des nuages, d’une immensité sans précédent, et d’un plaisir tout aussi grand. Promesse tenue. La ville de Los Santos et ses environs donnent le vertige. Il faut en moyenne une demie-heure pour la longer en voiture. Le paysage est magistral tout simplement.

Mais qui dit terrain de jeu exceptionnel, implique également une histoire, des personnages et des activités à la hauteur de leur environnement. Et là non plus, il n’y a pas de quoi se plaindre.
Pour la première fois dans GTA, l’histoire principale vous permet donc d’évoluer à travers trois héros. Franklin, Trevor et Michael. Une idée originale et plutôt bien appliquée, qui permet à chacun de trouver son protagoniste favori.
Franklin est un afro-américain typique, bien cliché, avec casquette, baggy et délits de fuite. Probablement dopé vu la taille de ses bras, ce gangster de tess’ allonge Cortex en une droite.
Michael lui, est un ancien braqueur qui croule sous les dettes et une famille de merde. Typique du père de famille raté, on regrettera simplement qu’il porte des tongs à chaque fois qu’on allume le jeu.
Quand à Trevor, c’est très clairement un des personnages les plus dingues de l’Histoire du jeu vidéo. Complètement allumé, mi-clodo, mi-schizo, il frappe à peu près tout ce qui bouge, et proposera à pratiquement tous les PNJ de lui « sucer la queue » avec une courtoisie alarmante. Ce personnage est tellement propice aux actes barbares, que les scénaristes ont prévus dans les dialogues que l’on bute des personnages secondaires pour le plaisir. Car, c’est triste à dire, mais le taux de barbarie de ce jeu est la principale source de son succès.

A l’heure où les faits d’agressions, de v(i)ols et autres délits pullulent dans nos JT, le citoyen honnête lui, ne sait plus si il doit pardonner ou réagir. GTA propose ainsi depuis toujours une alternative plus ou moins efficace. Dans un monde où la violence est reine et presque impunie, il est assez grisant de commettre braquages subtils ou bourrins (dont le système de création est d’ailleurs très bon), de défoncer des voitures au lance-grenade, etc… Avec l’aide des nombreux cheats-codes apparus sur le net ou qui viendront bientôt, la durée de vie de GTA V est donc elle aussi infinie. Quand à l’histoire, il faudra compter une trentaine d’heures, ce qui est vraiment long à l’heure où des jeux d’aventure à 70€ se finissent en 5-6 heures maximum. La violence, (ainsi que le sexe et la drogue) est omniprésente dans cet opus. Et je souhaite bien du courage aux associations qui défendent l’idée que ce genre de jeux rend violent (mais si c’était  l’inverse, et la cruauté du monde extérieur, qui donne envie d’être « violent » dans les jeux vidéos ?).

Ainsi s’achève l’anti-test (première édition) de GTA V. Rien de bien original donc, car j’en viens à vous dire que celui-ci est le jeu de cette fin d’année. Et on passe facilement outre ses petits défauts et ses clichés, car il en vaut vraiment la peine. Et dans un ultime souci de me démarquer du reste du monde, je lui donnerais la note de 47 sur 50, ce qui représente également son prix dérisoire (ou pas).


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