Enfin, des élections pour renouveler les instances de notre football national!

Depuis un bon moment,  tout le monde – médias, supporters, clubs – tire à boulets rouges sur la F.M.R.F., sur son président multi-fonctions et surtout multi-échecs, sur ses dirigeants et leur gestion quotidienne  (organisation, arbitrage) , sur son staff technique dont les résultats sont loin d’être satisfaisants, sur nos joueurs et leurs prestations!

Le temps est largement venu  – même dépassé, puisque le mandat de l’actuel bureau fédéral est échu depuis échu depuis près de trois mois – de donner un  grand coup de balai dans cette vieille maison qui a vu à sa tête des grands noms de la haute administration, de la  politique, de l’armée mais malheureusement aucun nom marquant du foot-ball national, à part le Colonel Bamous!

Dans quelques jours, la F.R.M.F.  tiendra  son assemblée générale ordinaire pour  choisir une nouvelle équipe dirigeante, après avoir modifié ses statuts lors d’une assemblée générale extraordinaire!

Donc prochain week-end vital pour le foot-ball national  ou bien bis repetita de l’assemblée générale précédente où l’actuel président a été réélu par acclamation après le retrait aussi inattendu qu’inexpliqué de ses concurrents?

D’abord, une première étape, celle de l’adoption de nouveaux statuts de la F.M.R.F. la mettant en conformité avec la loi en vigueur.

Je vous renvoie à la page 26 du quotidien  LE MATIN édition du vendredi 5 juillet dernier pour avoir tous les détails des nouvelles dispositions techniques qui seront adoptées.

Il faut en retenir la plus importante : le nouveau président de la F.R.M.F. sera élu au scrutin de liste pour une période quatre ans, renouvelable une seule fois.

Moi, je veux bien! Mais on sait très bien que dans notre pays, entre le contenu des textes et l’application concrète qui en est faite, il existe parfois un gouffre. Mais admettons et essayons de penser à qui sera le nouvel homme du football national et quel sera son apport?

Les candidats qui, à ce jour, se sont déclarés sont tous héritiers ou pire les obligés de l’ancienne équipe dirigeante!

Je reprends les noms des intéressés :

• Hassan MERZAK, président du NAJAM d’OUJDA, remet en question la légitimité des prochaines A.G. mais se place quand même dans la course pour la présidence. Contradiction? Schizophrénie? Brassage d’air chaud? Ou simple mise en scène coutumière chez l’intéressé?

• Ahmed GHAIBI, président du directoire de l’Olympique Club Safi, est le très controversé responsable actuel de de la commission de programmation et d’arbitrage de la Botola Pro.

• Saad AKESBI, ex-patron du MAS et actuel président de l’Académie Fes Football,  inscrit sa candidature dans “dans le but de ramener des changements réels à l’instance et de faire évoluer le football national”.

• Mohamed EL GUERTILI, le cacique du football national, affirme clairement ses ambitions : ”J e  présenterai  ma candidature non pas pour être membre mais pour briguer le poste de président de la F.R.M.F.”.

• Et the last but not the least Ali FASSI FIHRI, qui dans un sursaut d’orgueil voudrait montrer qu’il n’est pas aussi nul que le décrivent ses détracteurs, pourrait briguer démocratiquement le poste qui lui fut accorder par acclamations.

Que sortira-t-il des urnes, le 19 juillet prochain?

Le nom d’un sauveur et de son équipe, puisqu’il que chaque candidat devra présenter une liste comportant autant de nom que de postes à pouvoir, en fait 21 postes!

Passera-t-on du bon vouloir d’un président désigné par acclamation, comme dans certains régimes qui n’ont plus la côte nulle part dans le monde et qui s’entourait de personnes puisées dans son vivier de relations personnelles à un régime plus transparent mais lui aussi forcément basé sur le copinage et  le népotisme?

Une chose est sûre : la F.I.F.A. a pour règle que les pouvoirs public et politique ne s’immiscent pas  dans la gestion de la fédération! Jusqu’à présent, Joseph “Sepp” Blatter et compagnie ont fermé les yeux, pour des raisons assez obscures! Mais, étant donné le changement qui marque l’air du temps,  il ne faut pas trop compter sur le manque de réactivité de l’instance internationale!

Le football national aura-t-il le réflexe  de survie en décidant du bon choix  – ou  plus exactement du moins pire des prochains dirigeants – ou continuera-t-il à naviguer dans ses eaux troubles et malsaines?

Réponse dans moins d’une semaine!