Magazine Humeur

Malheur au vaincu

Publié le 05 juillet 2013 par Jlhuss
Malheur au vaincu En 1995, Édouard Balladur et Jacques Chirac avaient largement dépassé le plafond des dépenses autorisées et les « Sages », sous la houlette de Roland Dumas, avaient passé l'éponge. Pour sûr les temps changent. A cette époque  ce n'est pas à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCNFP) qu'incombait le premier examen des comptes de campagne des candidats à l'élection présidentielle. C'est le Conseil constitutionnel lui-même qui missionnait une équipe de rapporteurs issus du Conseil d’État et de la Cour des comptes, pour examiner les dépenses et les recettes des candidats. Devant le rapport "défavorable" de ces techniciens , en préalable à l'ouverture des débats, le président Dumas avait mis en garde ses collègues. Rappellant que les comptes de M. Chirac présentaient eux aussi des recettes injustifiées et une sous-estimation des dépenses. Si le Conseil devait annuler les comptes de M. Balladur, il devrait en faire de même pour ceux du président élu. "Peut-on prendre le risque d'annuler l'élection présidentielle et de s'opposer, nous, le Conseil constitutionnel, à des millions d'électeurs et, ainsi, remettre en cause la démocratie ?", avertissait alors M. Dumas. On connaît la suite. Malheur au vaincuPour un dépassement de 2,1 % du plafond autorisé, Nicolas Sarkozy est « recalé » par le même Conseil, cette fois ci sous la présidence de Jean-Louis Debré. Effectivement « les temps changent. Ou plutôt, Sarkozy a commis la très grave faute de ne pas être élu !
Sont incriminées : les dépenses prises en charge par l’État ou par l'UMP et qui auraient dû figurer dans les comptes de campagne du candidat.
C’est donc une première à laquelle nous venons d’assister et une décision qui va coûter plus de 10 millions d'euros à l'UMP. L'ancien parti majoritaire devra rembourser ces sommes en lieu et place de l’État, et Nicolas Sarkozy devra rembourser les sommes qu'il a déjà perçues.
Nicolas Sarkozy annonce qu’il démissionne « immédiatement » du Conseil Constitutionnel. Il est d’ailleurs anormal que les anciens présidents y siègent de droit.
Pour l’UMP, déjà en grande difficulté financière, la "douche",même attendue est glacée. Jean-François Copé est ainsi obligé d’organiser en urgence un «Sarkozython» : une grande souscription. L’initiative ne manque pas d’audace dans ces périodes difficiles et les résultats enregistrés seront également une bonne indication de la vitalité militante et financière des adhérents de l’UMP et des élus de cette formation.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jlhuss 148 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte