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Critique Ciné : Star Trek Into Darkness, amitiés sombres

Publié le 16 juin 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Star Trek Into Darkness // De J.J Abrams. Avec Chris Pine, Zachary Quinto et Benedict Cumberbatch.


J'entends déjà les Trekkies dire à quel point si j'étais un vrai fan de Star Trek, je ne pourrais pas aimer les adaptations de J.J Abrams. Surtout que le pauvre a avoué récemment en interview qu'il n'était pas fan de la série quand il était plus jeune. Un aveu qu'il n'aurait certainement pas dû faire mais qui est également tout à son honneur. Il avoue qu'il a fait un hommage sans en avoir été un grand fan depuis le début. Je me souviens que j'ai vu mon premier Star Trek, ce n'était hélas pas un épisode de la série mais le second film de la saga cinématographique. J'avais adoré. J'étais émerveillé par l'univers. Ce qui est ironique au fond car Star Trek Into Darkness reprend un personnage que l'on avait pu voir dans ce fameux second volet. D'un point de vue science fiction, je pense qu'il n'y a pas à dire, le film de Nicholas Meyer dépasse largement celui de J.J Abrams mais ce n'est pas pour autant que Star Trek Into Darkness dénature la saga. Il joue à la fois sur un divertissement à l'âme de blockbuster et quelque chose de plus touchant. Car si J.J Abrams a toujours réussi quelque chose ce sont les histoires d'amour. Ce n'est pas forcément l'amour d'un homme pour une femme mais ici l'amour qu'il y a entre Kirk et Spock.
Alors qu’il rentre à sa base, l’équipage de l’Enterprise doit faire face à des forces terroristes implacables au sein même de son organisation. L’ennemi a fait exploser la flotte et tout ce qu’elle représentait, plongeant notre monde dans le chaos…
Dans un monde en guerre, le Capitaine Kirk, animé par la vengeance, se lance dans une véritable chasse à l’homme, pour neutraliser celui qui représente à lui seul une arme de destruction massive.
Nos héros entrent dans un jeu d’échecs mortel. L’amour sera menacé, des amitiés seront brisées et des sacrifices devront être faits dans la seule famille qu’il reste à Kirk : son équipe.
Il y aura une scène qui m'aura fait fondre en larme dans ce second volet de Star Trek version Abrams qui met très justement en scène la relation qu'il y a entre ces deux personnages. Alors certes, Star Trek Into Darkness n'est pas parfait, notamment dans sa narration découpée. Mais J.J Abrams vient du monde de la télévision alors avec ses scénaristes il s'est offert le luxe de donner à Star Trek Into Darkness l'apparence d'une saison complète. Un peu rapide certes, surtout quand les chapitres se ferme pour en ouvrir la suite (le film se découpe très facilement en trois), mais assez efficace en son genre. Surtout le second chapitre qui joue sur l'épique, les effets spéciaux impressionnants et un rythme sans faille. Jusqu'à mettre mettre parfois le spectateur en transe face à un spectacle visuel détonnant. Je ne vais pas non plus défendre complètement J.J Abrams qui a fait quelques erreurs. Notamment dans sa manière de réaliser Star Trek Into Darkness. Les gros plans c'est son truc, je ne sais bien, pour avoir déjà écumé la filmographie du bougre (et pour même en être un adepte - de ce qu'il fait, pas des gros plans -). C'est un erreur. Mais en échange il évite de détruire complètement l'image avec un sur-ajout de lens flare comme dans le premier volet (J.J Abrams avait même avoué qu'il y en avait trop).
On pourrait regretter que Star Trek Into Darkness ne parle pas plus des enjeux politique de toute cette histoire qui se dessine. On a des personnages assez importants, parfois même imposants, mais ce que J.J Abrams veut constamment mettre en abime dans son film c'est l'unité de l'équipage de l'Enterprise. C'est réussi, il n'y a rien à redire de ce point de vue là. Mais je pense sincèrement qu'il aurait pu ajouter une thématique importante dans le monde de la science fiction et que Star Trek II (celui de Nicholas Meyer) était parvenu à mettre en avant avec beaucoup de vaillance. Après, J.J Abrams ne joue pas sur le même tableau que les autres films Star Trek. Il l'a toujours dit. Il voulait à la fois que son film soit un hommage mais que les gens qui ne connaissent pas encore l'univers de Star Trek puissent mettre un pied dedans. Il y a donc une montagne de bonnes choses à extraire aussi des personnages qui ont chacun une personnalité bien travaillée et dessinée. Mon seul regret va à Benedict Cumberbatch qui, avec sa diction, tue en partie l'intérêt de son personnage. On a parfois l'impression d'être face à un attardé (c'est l'impression que donne le premier face à face entre Kirk et Khan).
J.J Abrams parvient également à nous offrir un divertissement bruyant et efficace (la scène de la sortie de l'Enterprise de l'eau est magnifique par exemple). Il prouve à quel point la frontière entre le cinéma et la télévision n'est que très mince. Parfois je me dis que J.J Abrams n'aurait jamais dû accepter de faire la suite de Star Wars mais de continuer à nous abreuver de films de Star Trek (enfin, il y en a un troisième de prévu au contrat déjà, la suite sera peut être laissé à quelqu'un d'autre pour le plus grand bonheur de certains je pense). J.J Abrams n'est donc pas là pour nous offrir une leçon de cinéma, mais il parvient à offrir au spectateur ce qu'il est venu chercher s'il ne connait pas Star Trek, et ce qu'il est potentiellement venu chercher également s'il connait l'univers. Et puis le clin d'oeil de Leonard Nimoy (qui avait pourtant dit que son apparition dans le premier volet de la saga de J.J Abrams serait sa première et dernière) m'a fait plaisir. J'adore cet acteur et il incarne toujours aussi bien Spock (bien que Zachary Quinto puisse reprendre le flambeau sans trop de difficulté à mon humble avis). Et mention spéciale à la bande originale de Michael Giaccino qui nous prouve encore une fois qu'il est un grand compositeur.
Note : 7/10. En bref, un bon divertissement malgré ses défauts qui ravira les fans de blockbusters et divisera malheureusement les fans de l'univers de Star Trek (à la fois à raison et à déraison, car je ne me permettrait pas de juger la légitimité de la saga de J.J Abrams dans l'univers Star Trek).


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