Magazine

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

Publié le 29 mai 2013 par Rbruderm
Le taekkyon : un art martial subtil et doux

Taekkyon France (www.teakkyon.fr)

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

un Français qui est venu en Corée grâce au taekkyon

  Le taekwondo 태권도, le kung-fu, la capoeira sont des arts martiaux qui existent depuis longtemps, dans des cultures différentes. Le taekwondo est déjà très connu au niveau mondial. Mais, en Corée, il y a d’autres arts martiaux traditionnels. L’un d’eux s’appelle le taekkyon 택견. Le taekwondo et le taekkyon se ressemblent, mais en même temps ils sont très différents.

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

le taekkyon

  Le taekkyon existe chez nous depuis deux mille ans. Beaucoup de livres d'histoire, comme le koryeosa 고려사, le Sejongsilockjiriji 세종실록지리지, le Joseonsanggosa 조선상고사 et le Donggukyeojiseungram 동국여지승람, mentionnent le taekkyon. Selon le Joseonsanggosa, le taekkyon est passé au Japon, où il serait devenu le judo. Ainsi, le taekkyon aurait été la base pour d'autres arts martiaux. Mais, durant l'époque Koryo et l'époque Joseon, le gouvernement n’a pas jugé le teakkyon comme important et utile. A cette époque-là, il y avait une politique appelée Sungmunukmu 숭문억무 崇文抑武, ça veut dire que le gouvernement portait plus d'importance aux connaissances et dépréciait les arts martiaux. Parce que les forces militaires étaient recrutées dans chaque province, il n'y avait pas besoin de les sélectionner par un concours d'État de haut niveau (Gwageo 과거). Deuxièmement, le gouvernement a interdit aux jeunes gens d'étudier les arts martiaux au détriment des connaissances intellectuelles. Puis pendant l’occupation japonaise, à cause de mesures de suppression de la culture coréenne, le nombre de pratiquants de cette discipline réduit considèrablement. Il a fallu attendre 1958, pour voir le teakkyon restauré par le président Lee Seungman (premier président de la Corée du Sud). En 1983, il est classé 76e au patrimoine culturel par l’État. C’est le premier art martial à être devenu un bien culturel du patrimoine. En 1987, le taekkyon a été réorganisé par Shin Hanseung, le détenteur du trésor culturel national du taekkyon.

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

la peinture murale dessinée à l'époque Koguryo (du premier siècle avant J.-C. au septième siècle après J.-C.)

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

  Quand on fait du taekkyon, on met des vêtements nommés go-ui-joeksam 고의적삼. C’est une sorte de hanbok 한복, que l’on porte en été car ils sont très légers. Et aux pieds, on porte seulement des beoseon 버선, une paire de chaussettes traditionnelles. Mais de temps en temps on peut également mettre des gatsin 갓신, des chaussures de cuir clouté.

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

go-ui-joeksam

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

gatsin et beoseon

 Les mouvements du taekkyon sont subtils et doux. Et ils allient la souplesse et la force. Les Coréens font du taekkyon en marquant différents rythmes, alors, quand on regarde ce sport coréen, on a l’impression de voir une danse. Comme le mouvement du corps est libre et doux, alors on peut apprendre ce sport facilement sans distinction d’âge ni de sexe.

Dans ce sport, on n’utilise pas les poings. On se pousse seulement avec la paume ou l’espace entre le pouce et les autres quatre doigts. Cette technique s’appelle kaljaep-i 칼잽이. Et il y a beaucoup de techniques de pieds.

Dans le monde, il y a beaucoup d’arts martiaux, presque tous ont la règle suivante : on ne peut pas utiliser les mains et les pieds en même temps. Mais dans le taekkyon, il n’y a pas cette règle. Alors on peut utiliser des stratégies défensives et offensives en même temps.

On peut utiliser les mains pour faire peur à l’adversaire avant d’attaquer. On peut défendre sa position contre les attaques de l’adversaire. Mais, avec les mains, on peut seulement pousser pour se protéger. On ne doit pas tenir ou frapper avec les mains. Quand deux adversaires se touchent, on ne doit pas utiliser la tête ou son corps pour se pousser.

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

Les mouvements du taekkyon sont classés en trois types: Pumbabgi 품밟기, Hwalgaejit 활갯짓 et Baljil 발질. Le pumbabgi est le pas fondamental des mouvements du taekkyon. Le hwalgaejit est le mouvement basique de main pour l’attaque et la défense. Le baljil est l’enchaînement essentiel pour l’attaque, et il est composé de six gestes. Le taekkyon n’est pas trop méthodique, parce que, comme dans d’autres arts martiaux traditionnels, la formalité n’est pas essentielle. Généralement, on suit trois étapes : entraînement individuel, entraînement contre un adversaire et affrontement.

L’entraînement individuel est le processus où l’on apprend seul les trois mouvements mentionnés plus haut auxquels il faut ajouter : le coup de pied et le saut. Au début de l’exercice, on place une botte de paille debout. On la frappe à l’avant puis on passe dernière pour la frapper à nouveau. On remonte peu à peu la botte de paille pour améliorer la capacité de saut du pratiquant. Dans le processus de l’entraînement contre un adversaire, les deux partenaires travaillent en se mettant d’accord à l’avance pour simuler un vrai affrontement. Enfin, les deux adversaires peuvent acquérir la pratique des techniques et de l’opposition.

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

  La ville de Chungju 충주 est connue pour être le siège central du taekkyon. A partir de 1961, le grand maître de cet art martial, Shin Hanseung, a parcouru tout le pays pour mettre en ordre toutes les données du taekkyon, pour étudier ses formes primitives et pour le faire connaître au plus grand nombre. Puis en 1973 à Chungju, il a fait construire la première salle d’initiation au taekkyon. Depuis, cette institution fonctionne à l'échelle nationale.

Maintenant, des compétitions nationales et internationales de taekkyon ont lieu tous les ans à Chungju.

"Le festival international des arts martiaux de Chungju" se tient chaque année depuis 1988 pour faire connaître au monde le taekkyon et pour monter qu’il existe accords et harmonies entre tous les arts martiaux du monde et les cultures des pays d’où ils proviennent. Nous souhaitions que le taekkyon se banalise partout dans le monde et illustre la Corée.

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

Le festival international des arts martiaux de Chungju 2007

Le taekkyon : un art martial subtil et doux

Le festival international des arts martiaux de Chungju 2012


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Rbruderm 5039 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte