La deuxième étape des travaux d’exhumation au cimetière militaire de Varsovie a débuté pour tenter de retrouver les restes des quelques 200 victimes du régime stalinien, dont ceux de Witold Pilecki, l'homme qui s'était fait volontairement enfermer dans le camp nazi d'Auschwitz pour porter au monde un témoignage sur l'Holocauste. En trois jours, les chercheurs de l’Institut de la Mémoire nationale (IPN) ont découvert les ossements de dix victimes de la terreur communiste tuées dans les années 1946-1955.
Le Dr Krzysztof Szwagrzyk, historien de l’IPN (l'Institut de la mémoire nationale polonais) qui dirige l’équipe dans le cimetière militaire de Varsovie, déclare ainsi :
« L'été dernier, lors de la première étape des travaux, nous avons réussi à exhumer ici les restes de plus d'une centaine de victimes. Depuis lundi, nous avons trouvé dix prisonniers et découvert le premier charnier cette année »
Les victimes découvertes ont été exécutées, selon la méthode de Katyn, avec une balle tirée de près à l’arrière du crâne. Dans la majorité des cas, elles ont été enterrés dans le secret et l'anonymat, les autorités communistes ayant cherché à effacer toutes les traces pendant des années.
« Nous travaillons à plusieurs endroits, le nombre de victimes peut changer à tout moment. Plusieurs dizaines de milliers de familles en Pologne attendent toujours de savoir où leurs proches ont été enterrés. Nous estimons à quelque 50.000 personnes le nombres de victimes de la terreur communiste dans les années 1940 et 1950" » ajoute le Dr Szwagrzyk.
Des archéologues, des historiens, des médecins légistes ainsi que de nombreux volontaires prennent part à ces recherches. Les travaux au cimetière militaire de Varsovie font partie d’un vaste programme d’identification des victimes du totalitarisme des années 1946-1955 conduit par l’IPN sous la direction du Dr Szwagrzyk.
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