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Poezibao a reçu n° 35 (dimanche 20 avril 2008)

Par Florence Trocmé

Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournis par les éditeurs.

Parmi les livres récemment reçus par Poezibao :
Hélène Sanguinetti, Le Héros (Flammarion)
Jacques Réda, Démêlés (Gallimard)
Jean-Claude Pirotte, Passage des ombres (La Table Ronde)
Volker Braun, Phrase sans fond (L’Inventaire)
Charles Pennequin, Pas de tombeau pour Mesrine (Al dante)
Adilia Lopes, anonymat et autobiographie (Le Bleu du ciel)
Pascal Boulanger, Fusées et Paperoles (L’Act’Mem)
Serge Meitinger, Un Puits de haut silence (Le chasseur abstrait)
Patrick Lannes, Ce qui reste des livres oubliés (La Porte)
Serge Adam, Le Bistouri mystique (L’Archange minotaure)
Louise Brun, Saturations (Les Xérographes)

Sanguinetti_le_heros Hélène Sanguinetti
Le Héros
Flammarion, 2008
160 p. 17 €
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« Comme tous les livres d’Hélène Sanguinetti, Le Héros est un poème narratif d’un seul tenant, divisé en onze chapitres (ou chants) et qui oscille entre plusieurs registres : épique, lyrique, dramatique, selon les injonctions du récit. Il y est question d’une guerre et d’un pays sans âge, de la peine des femmes, de la barbarie des hommes et de la beauté fugace qui les éclaire ou les aveugle parfois. Hélène Sanguinetti confirme avec ce nouvel ouvrage la force et la singularité de son art – la révolte et l’émerveillement qui caractérisent son écriture, face à un monde dont elle ne se résout pas à accepter les déroutes. C’est une poésie de l’avant – où l’on perçoit les échos d’une humanité plus lointaine – et d’après le désastre, traversant les décombres contemporains à la recherche de nouvelles équipées . »(Prière d’insérer)

Reda_demeles Jacques Réda
Démêlés, poèmes 2003-2007
Gallimard, 2008
144 p. 15 €
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Chaque soir, aux grands arbres noirs, mon église assemblée
Accroche des fruits d’encre et, pour le Qui-n’a-pas-de-nom,
Broie et fait écumer sa diphtongue dans un vacarme. (p. 41)

« Démêlés ? Oui, avec le monde, avec l’âge, avec la philosophie, avec la métaphysique, et avant tout avec lui-même… Dans ce petit traité en vers et en prose mêlés, Jacques Réda s’interroge sur le pourquoi de la vie et le comment de l’au-delà et de l’éternité. » (site de l’éditeur)

Pirotte_passage_des_ombres Jean Claude Pirotte
Passage des ombres
La Table Ronde, 2008-04-20
200 p. 18 €
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J’écoute la phrase des choses,
dire non aux portes qui s’ouvrent
mais toujours oui aux vieilles granges
et puis s’en aller vers des mondes

qui passeraient inaperçus.» (p.178)

Présenter ce dernier opus paru de Jean-Claude Pirotte : l’occasion d’annoncer un prochain article bio-bibliographique approfondi, pour pallier le manque, tout à fait anormal, du poète dans le site jusqu’à présent.

Braun_phrase_sans_fond Volker Braun
Phrase sans fond
Traduit de l’allemand par Alain Lance
Les Éditions l’Inventaire
52 p. 12 €
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« La Phrase sans fond (publiée chez Actes Sud en 1993), reparaît dans une nouvelle édition revue et corrigée à l’occasion d’une tournée de rencontres-signatures de l’auteur dont les œuvres sont au programme de l’agrégation d’allemand 2008.
A la fin des années cinquante, les vastes chantiers incarnent pour V. Braun, né en 1939, la vision d’une société qui ouvre l’avenir : en retournant le lignite, c’est le monde qu’on est en train de faire changer de base. En quelques dizaines de pages, à travers l’histoire de la production d’un État et le déblaiement d’un espoir, le récit rend compte de cette illusion et anticipe sur l’effondrement proche de la RDA. » (Prière d’insérer)

Pennequin_pas_de_tombeau Charles Pennequin
pas de tombeau pour mesrine
al dante, 2008
90 p. 13 €
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« Vous êtes trop. Trop beaux. Trop dans le faire. Et dans le faire beau. Trop dans le savoir. Vous êtes trop dépositaires. Vous allongez trop. Vous aimez trop l’épaisseur. Trop la logistique. Vous êtes trop techniques. Trop dans les idées. Les institutions. Alors vous faites des blocs. Des monolithes. De la morale. Mais laissez-nous vivre. On s’en fout des dépositions. On veut la vie. On veut respirer. Et si la littérature nous en empêche, on ira voir ailleurs.
On veut inventer. On veut inquiéter. On veut foutre la zone. La vie nous appelle à la zone. Au naufrage de nous-mêmes. Nous sommes des êtres qui de toute part déconnons. Nous déconnons de toute part et ça ne fait que commencer. La déconnade est la seule contre-mesure. La contre-mesure face à ce qui nous est dit, dans la littérature et ailleurs » (4ème de couverture)

Lopes_anonymat_et_autobiographie Adilia Lopes
anonymat et autobiographie
Traduction et présentation par Henri Deluy
Le Bleu du Ciel, 2008
48 p. 8 €
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« Indices ? Traits d’écriture ? De quoi ? De qui ? Pour quoi ? L’hésitation identitaire s’investit ici dans un réel transformé, un quotidien, des êtres, des choses, des situations, de brèves intrigues qui se succèdent, s’agencent, dans une sorte de transfiguration ; entre le fantasme et l’hyper-vécu, chaque minuscule détail repéré, intégré, déplacé, hors de la confidence » (Henry Deluy, préface, p. 5)

Boulanger_fusees_et_paperoles Pascal Boulanger
fusées et paperoles
Chroniques de poésie
L’Act Mem, 2008
172 p. 17 €
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« La poésie a connu au xxe siècle une mini catastrophe, mini mais aux effets dévastateurs : la puissance de sa langue et de sa pensée a émigré vers la grande prose romanesque, celle de Proust, de Joyce, de Céline... Est-ce à dire que les poètes ont tous déserté ? Mais Artaud, Pound, Ponge, quels noms leur donner ? Et s’il ne nous est plus loisible de nous déplacer dans de vastes continents poétiques, est-ce à dire que de la déflagration qui les a ravagés, et dont s’est constituée la modernité littéraire, n’ont pas subsisté, et ne subsistent pas toujours, de très étincelantes parcelles, d’autant plus lumineuses, d’autant plus douées d’une force radioactive, qu’elles sont isolées, errantes, inaptes désormais à s’agréger entre elles, à composer une totalité. C’est à ces astéroïdes nomades, les uns doutés de la vitesse des « fusées » (bonjour Baudelaire), les autres mimant les lents, discrets flottements de modestes « paperoles » (bonjour Proust), que Pascal Boulanger a consacré de déjà longues années de sa recherche. Il livre ici ses analyses et ses conclusions. (Jacques Henric, 4ème de couverture)

Metinger_un_puits_de_silence Serge Meitinger
Un puits de haut silence
Le Chasseur Abstrait, éditeur, 2008
14 €
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« Poésie est silence. Elle fait silence dans les mots. Ses vocables, proférés en esprit et en gorge, creusent des trous, des blancs béants, dans le brouillard adipeux du bavardage ordinaire. Cailloux lisses ou anguleux qui se cognent aux parois en ricochant, qui glissent, coulent et roulent et ne trouvent pas de fond. Rendre à la parole sa rondeur massive, son poids rugueux et imprescriptible, sa densité charnelle, charnue, c’est remettre les mots à égalité avec les choses, avec le monde » (4ème de couverture)

Lannes_ce_qui_reste Patrick Lannes
ce qui reste des livres oubliés
La Porte, 2008
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« Ce qui reste des livres oubliés ? La résonance d’un poème, d’une histoire romanesque, d’un récit, d’une nouvelle, d’une correspondance, d’une réflexion menée, l’acuité ou le fondant d’une maxime... Une résonance d’emblée troublante puis au fur et à mesure d’un cheminement intérieur, en harmonie, c’est-à-dire partagée, avec le lecteur. »

On peut s’abonner à la revue La Porte qui publie de courts textes de quelques pages sur le thème Poésie, art, littérature (récemment notamment des poèmes de Gabrielle Althen ou de Guy Allix). Six numéros, 18 €. Yves Perrine, 215 rue Maurice Bodhuin, 02000 Laon

Adam_bistouri Serge Adam
Le Bistouri mystique
Encres de Eliane Monnin
L’Archange Minotaure, 2008
76 p. 11,90 €
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« J’ai un art poétique
c’est mon pas,
c’est mon âme,
selon
l’errance
en-allée » (p. 67)

Brun_saturation Louise Brun
Saturations
(reflets d’ombre)
Xérographes, 2008
44 p. 8 €
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« Saturations parle d’espaces intérieurs brouillés, bousculés, de paysages dévastés, visibles seulement lorsqu’un peu de lumière les reflète. Dessins et mots y disent ce qui parfois nous hante et nous agite, jusqu’à saturer l’espace-temps qui nous incombe
et nous anime pourtant » (4ème de couverture)


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