De La Part Des Copains

Genre : Action / Suspense

Année : 1970

Durée : 1h35

L'histoire : Installé sur la Côte d'Azur, où il a une entreprise de bateaux de plaisance, Joe, un Américain au passé militaire chargé, se trouve brutalement confronté avec d'ex-complices qui lui reprochent de les avoir abandonnés au beau milieu d'un coup. Ils ont fait plusieurs années de prison, alors que lui restait en liberté. Ce que veulent ces copains, c'est que Joe vende son entreprise et partage avec eux tous ses biens. Pour le persuader, ils prennent comme otages sa femme et sa fille.

La Critique De Titi70 :

Quand le réalisateur du premier James Bond dirige pour la première fois Charles Bronson, il lui offre un rôle sur mesure dans une adaptation d'un roman éponyme écrit dix ans plus tôt par Richard Matheson, qu'on connaît surtout pour ses histoires d'épouvante.

L'homme à la moustache incarne ici Joe Moran, un ancien légionnaire, accessoirement as du volant, évadé de prison avec quelques complices qu'il a dû laisser tomber après que ceux ci aient décidé de tuer un gardien.

Sept années plus tard, rebaptisé Joe Martin et vivant désormais à Marseille avec une femme et une fille, l'ancien bagnard a la désagréable surprise de voir revenir son passé quand ses anciens complices le retrouvent et menacent de tuer sa famille, si il ne participe pas à un trafic de drogue.

Autour de Charles Bronson, on retrouve quelques acteurs bien connus de l'époque comme James Mason, mais également Jill Ireland, la femme de Charles Bronson à la ville et qui campe ici une Hippie un peu dingue.

Notons également la présence de Liv Ullman et les Français Michel Constantin (qui meurt rapidement) et Jean Topart, dans la peau d'un véritable salopard qui ne crache pas sur les très jeunes filles, même si celle ci sont encore mineures, ainsi que Luigi Pistilli, remarqué dans La Baie Sanglante de Mario Bava.

Charles Bronson et Terence Young se retrouveront d'ailleurs un an plus tard sur le film Soleil Rouge où jouait également Alain Delon.

De La Part Des Copains vaut beaucoup plus pour ses acteurs et le savoir faire de son réalisateur que pour son scénario, relativement convenu.

Charles Bronson incarne un héros qui garde son calme en toutes circonstances, peu bavard, mais très efficace, surtout quand il s'agit d'agir en douceur pour neutraliser ses anciens complices, entre un type qui finit étranglé et balancé par une falaise et un autre qui se retrouve avec sa drogue dans le bras.

En vérité, si il fallait vraiment retenir une seule scène de ce long métrage, ce serait celle où Charles Bronson doit foncer à toute vitesse pour sauver sa famille. Une véritable course contre la montre sur un chemin en lacet, où même les flics n'arrivent pas à suivre la folle allure de la bagnole. Une scène haletante de plusieurs minutes, orchestrée par le spécialiste de l'époque, le regretté Rémy Julienne.

Pour le reste, il faut bien reconnaître que De La Part Des Copains est un long métrage assez anecdotique dans la carrière de Charles Bronson. Une oeuvre à découvrir si on n'apprecie l'acteur, mais en aucun cas une référence pour autant.

Note : 10/20