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Spring Breakers : Bitch, Blood and no Brain

Publié le 02 mars 2013 par Unionstreet

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Candy, Faith, Brit et Cotty sont meilleures amies depuis l’école primaire. Elles vivent à l’internat de leur université et sont avides d’aventures. Pour les vacances, les quatre amies se rendent en Floride pour faire la fête. Mais elles se trouvent très embêtées lorsqu’elles n’ont plus d’argent et décident alors de cambrioler un restaurant. Elles se font arrêter par la police mais sortent de prison lorsque un rappeur et dealer de drogues « Alien » paye leur caution. En échange, les quatre filles doivent être sa merci.

Le film ne vient que de commencer que nous sommes déjà sur une plage où la fête bat son plein. Par fête entendez plutôt une plage où les jeunes femmes se déshabillent, picolent et se trémoussent très près de mâles bien musclés aussi ivres qu’elles. La musique est stridente et le tout filmé au ralenti sous un soleil de plomb. Puis sans transition nous passons à la vraie vie, celle de quatre copines étudiantes qui sont lasses de devoir aller en cours ou d’aller à l’église. Elles, elles veulent changer leur ennuyeux quotidien et décident de braquer un restaurant pour s’offrir un séjour en Floride pour le Spring Break.

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Et c’est là que le film est surprenant. Si la première scène pouvait nous laisser penser que le film ne serait que débauche et petites moeurs sur du Skrillex, il est en fait bien plus subtil et imaginatif que ça. Enfin en tout cas imaginatif, pour la subtilité on repassera. Même si le scénario et le propos son un peu simples, la mise en scène du réalisateur dépasse toutes nos éspérances. Sons saturés et explosion des sens. Le film n’est que ralenti et voix off. Les couleurs créent une sorte de monde « illusoire », une sorte de paradis moderne pour de jeunes idiotes en perte de repères. Mais si le film présente des jeunes stars qui pour certaines cassent leur image, il est loin d’être l’oeuvre gratuitement trash et sans intérêt que l’on pourrait s’imaginer. Même si finalement il sonne assez creux.

Si Selena Gomez restera prude et apeurée après un séjour par la case prison, les trois autres vont un peu plus se dévergonder aux côtés de James Franco (qui s’amuse). Se faire asperger les seins de bières, un threesome dans la piscine, fellation de flingues … Voilà un joli programme qui attend nos belles demoiselles. Le film prend des virages inattendus de temps à autres, ce qui en fait vraiment un ovni cinématographique où la forme est très importante. Quand James Franco chante au piano Everytime de Britney Spears et que ses drôles de dames dansent encagoulées avec des armes lourdes et que l’on passe à une scène de vengeance avec Vanessa Hudgens en bikini qui s’en va tuer l’ennemi de son hôte dans un univers fluo, nous pouvons nous demander quelles étaient les intentions du réalisateur.

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Si au final le fond est faible, le film est une expérience visuelle et sonore, une parenthèse dans un enfer moderne où une jeunesse américaine tente de trouver le bonheur. Enfin je crois. Rien n’explique vraiment la bêtise des protagonistes qui sont guère attachants. Ceci dit j’attribue une médaille spéciale à James Franco en white gangsta au plaisir communicatif. Les effets sonores et la BO pourront fatiguer, mais le montage intéressant donne un rythme étrange à cet étrange Spring Breakers.

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