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A l'école de l'Ô, Rimbaud était écolo

Par Absolut'lit @absolute_lit

littérature,poésie,poème,rimbaud,soleil et chair,écologieIl y a différentes façons de parler d'écologie :

- La « révélation » : - Moi, vous savez, j'étais du genre à aller au plus beau, au bien calibré, au brillant, bien coloré. Une feuille de salade un peu abîmée et mon regard se détournait ! Si si ! Et jamais j'regardais l'pays d'origine, y a qu'le prix qui m'intéressait ! Faut dire, avec nos porte-monnaie, on est à la virgule près ! Et puis j'ai vu c'reportage à la télé... tous ces malheureux qui meurent de faim, quand on voit c'qu'on jette...y aurait qu'à produire moins, ça s'rait aussi bien non ? Mais c'est fini tout ça, croyez-moi : dès demain, j'achèt'rai moins, mais j'achèt'rai bien !

- Le constat « doux-amer » : - il faut bien l'dire, on veut pouvoir manger de tout tout le temps et au meilleur prix, sans savoir d'où ça vient, ni c'qu'il y a dedans ! Faut pas s'étonner, après, de tous les dérèglements ! A force de créer de nouvelles variétés, plus résistantes, plus présentables, c'est nous qu'allons finir modifiés !

La manière « ultra-féministe» : C'est ça que vous voulez laisser à vos enfants ? Une terre violée, aux entrailles sans cesse déchirées, ensemencée de force ?

Le « devoir de mémoire » : Savez-vous que les pesticides ne sont autre que des dérivés des armes chimiques mises au point pendant la première et la seconde guerre mondiale ?

Et puis il y a ceux qui savent, et nous racontent :


Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de sève et de rayons,
Le grand fourmillement de tous les embryons !

Et tout croît, et tout monte !

[...]

Je regrette les temps où la sève du monde,
L'eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
Dans les veines de Pan mettaient un univers !
Où le sol palpitait, vert, sous ses pieds de chèvre ;
Où, baisant mollement le clair syrinx, sa lèvre
Modulait sous le ciel le grand hymne d'amour ;
Où, debout sur la plaine, il entendait autour
Répondre à son appel la Nature vivante ;

[...]*

(* : Soleil et chair)


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