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Ghost, film culte des années 90

Par Unefillecommeca @unefillecommeca

ghost

Les films des années 90 c’est tout une époque, on découvre notamment grâce au couple improbable de Demi Moore (Molly) et Patrick Swayze (Sam) qu’il existe encore des édifices entiers vides à New York, dans lesquels on peut trouver des sous noirs de 1898 (sic).

L’incipit – la scène initiale – de Ghost nous dit tout : le triangle amicalement déviant avec Tony Goldwyn (Carl), beaucoup trop présent dans le couple pour être honnête, le sens du danger de Sam qui n’hésite pas à faire face à la mort pour aller attrapper dans le vide une statue de Marie qui va venir décorer leur loft, et Molly, innocente amoureuse dont le destin va boulverser son existence tranquille de femme entretenue artiste financée par son banquier de mec.

Dans ce film merveilleux, on se rend compte en de nombreuses occurences que l’on utilise, en 1990, des ordinateurs carrés et marrons sur lesquels la police est verte, pixellisée et de grand format. Il y a aussi une embrouille financière assez effroyable qui implique 4 millions de dollars, un code bancaire écrit dans un micro carnet d’adresse (comme maman !), et un employé véreux aidé de son copain malfrat qui n’hésite pas à tuer.

Il faut noter le curieux couple formé par le méchant banquier véreux ami et le méchant malfrat tueur. Tout d’abord, leur role est clairement identifié par leur tenue vestimentaire : Carl, en bon employé de banque, porte un costume et une cravate. Le méchant, Willie (Rick Aviles), a un jean louche, bien entendu taille haute, un t shirt louche, et une veste en cuir louche. Bien entendu, le méchant banquier paie le méchant malfrat pour tuer l’autre banquier, le gentil chef qui a un bureau, Sam, qui devient le fantôme. Oui oui, c’est tout une intrigue. Le méchant malfrat, il porte aussi des gants en cuir, même chez lui, mais il paie son ticket de métro. Ça va pas lui épargner l’enfer pour autant.

Le personnage de Sam est donc très profond, on l’aura compris. C’est un chef mais qui sait rester humain en ayant pour ami le mec qui a pas de bureau mais siège dans l’open-space dans un fauteuil Charleston (j’ai pas ça moi!). C’est aussi un amoureux inquiet qui ne sait pas dire je t’aime (crime bien ordinaire) mais, qui trouve que tout est trop beau dans sa vie (ça va pas durer). Il prouve, enfin, à de maintes reprises, qu’il a très bonne mémoire en rappellant à Molly, par l’entremise de Whoopi Goldberg (Oda Mae Brown), des trucs de leur passé commun pour qu’elle ait confiance (essentiel pour la suite des opérations). Dans la vraie vie, les hommes ont du mal à se rappeler de leur anniversaire.

Détail croustillant : En fait Sam meurt comme les parents de Batman, au sortir du théâtre, dans une ruelle, par balle. Tim Burton n’est pas loin dans ce New York ghetto. En revanche, la scène de la mort de Sam dure 3 plombes avec des effets spéciaux à couper le souffle. Il faut bien que tous les spectateurs comprennent tout bien que c’est un fantôme. Clin d’oeil à ceux qui ont rien compris au Sixième sens.

En contrepied, le personnage de Molly est tout en finesse, pour ne pas dire aussi transparent que le papier calque que j’utilisais à l’époque. Elle pleure beaucoup, c’est normal, elle est veuve, elle s’énerve quand elle comprend pas qu’un fantôme, c’est pas une forme avec un drap blanc mais bien une voix qu’elle entend pas (vachement dur à écouter sans une Whoopi Goldberg sous le coude). Molly c’est surtout une artiste qui aime être sale et porter des fringues trops grands ou trop courts et les jeans taille haute.

Détail croustillant : En fait, Demi Moore dans Ghost c’est un peu America Ferrara  dans Ugly Betty, mais dans la vraie vie. Elle a un nez avec une bosse et les sourcils broussailleux.

La fameuse scène de la poterie

Vous l’avez tous su un jour, la poterie c’est sexy. Le contact avec la glaise mouillée marron, le tour qui tourne, la forme phallique qui se développe sous vos mains expertes, parfaite occupation pour les soirs d’insomnie, tout est là pour ouvrir une scène des plus torrides. Enfin presque, pour voir un micro bout de culotte de Demi ainsi qu’un quart de fesse, vous devrez vous farcir presque en intégralité « Unchained melody ».


J’ai pas parlé de la chemise affreuse de Swayze, ou encore des effets de traversage des corps façon « Il était une fois l’homme », ou encore du jeu tout en subtilité de Whoopi Goldberg, je vous laisse savourer par vous même.

La leçon du film

La mort c’est hyper manichéen, ou tu as le droit à Tinker Bell qui vient te chercher avec une pluie d’étoiles vendue par Disney, ou tu as le droit à des mains noires de suie qui t’attrappent. À la fin, quand tu as le droit de rejoindre le paradis – à ce qu’on comprend entre les lignes – tu as le droit à des aurores boréales tye and dye.

C’était beau les années 90.


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