J'ai reçu ce témoignage :
"J'attendais ma fille à l'école à 16h30. Je patientais sur le trottoir, près du mur à coté de la porte. Contemplant à la fois le vide au-dessus de mes épaules, et le monde.
Soudainement les pierres de la façade sont devenues d'une beauté extraordinaire.
A 20 centimètres de mon corps mais à zéro centimètre de la vision, la pierre n'était plus pierre mais événement singulier étrange et d'une stupéfiante beauté. Pourtant rien d'extraordinaire a priori dans ce mur; mais transfiguré, révélé par l'attention, le réel s'imposait comme une présence d'une intensité vibrante.
Personne pour regarder cela, juste apparition sans dualité aucune, sans mots; plus de temps, plus d'objet, plus de sujet. Et de cette êtreté brute jaillissait une félicité sauvage.
La vue était une énigme, un inconnu absolu et pourtant familier.
La vision de notre vraie nature est évidente ; pour en prendre conscience il suffit de regarder l'espace vide à partir duquel le monde est vu. Cet espace est toujours identique et ce n'est pas une expérience mystique. Douglas Harding avait raison d'insister là-dessus : la vision de notre vraie nature est simple et naturelle.
Mais pourtant parfois, sans crier gare, le réel s'enflamme, et devient encore plus lumineux et vous renverse dans l'éblouissement d'un mystère."
Si nous savons être vides pour le réel, attentifs au réel dans ce qu'il a de plus simple, si nous nous étonnons de la présence nue des choses, alors le monde se réveille comme un sublime fauve endormi.
jlr
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble