Une vieille branche remise à neuf par Scott Snyder!
Le fameux relaunch « The New 52 » de DC Comics, rebaptisé « Renaissance » par Urban Comics, se poursuit donc avec la remise à neuf de Swamp Thing. S’il y a bien un album auquel je croyais pouvoir résister, c’est celui-ci. Déjà, ce n’est pas vraiment un récit de super-héros, mais plutôt une saga lorgnant vers l’épouvante, le fantastique et l’horrifique. Pas vraiment mon genre de prédilection donc. Cette entité faite de branches et de feuilles, qui s’amuse dans les marais, ne m’attirait donc pas trop, surtout que je n’ai encore rien lu de cette série créée en 1971 par Len Wein et Berni Wrightson, même pas les épisodes écrits par Alan Moore (c’est dire !). Mais bon, comme cette remise à zéro des cinquante-deux séries de l’univers DC propose une nouvelle porte d’entrée à tous les néophytes, que les dessins m’attiraient, que c’est tout de même l’incontournable Scott Snyder au scénario et que je suis d’une faiblesse rare… ben oui, j’ai encore craqué… arrrrggggggg !!!
Ce premier volume, qui reprend les épisodes #1 à #7 de la série, invite le lecteur dans un monde étrange où trois puissances s’affrontent : la Sève (la flore), le Sang (les animaux, dont les hommes font partie) et la Nécrose (la mort) qui cherche à tout détruire. On y suit les pas d’Alec Holland, un homme qui tente de démarrer une nouvelle vie, mais qui se voit très vite contacté par la Sève afin de les aider à faire face à une menace grandissante. Au fil des pages, Scott Snyder réécrit donc l’univers de Swamp Thing et revient intelligemment sur les origines de ce héros, qui se souvient avoir été la Créature du Marais dans une vie antérieure. Tout en revenant sur la mythologie trois puissances, l’auteur installe progressivement une atmosphère qui fait mouche (c’est le cas de le dire !).
Visuellement, le travail de Yanick Paquette est remarquable. Il installe une ambiance graphique qui se met au diapason du récit et livre quelques scènes d’horreur particulièrement réussies. Personnellement, j’ai surtout aimé l’intelligence de son découpage et cette façon d’allier les personnages aux forces qui les attirent. L’artiste est remplacé par Marco Rudy sur deux épisodes, avec un résultat légèrement moins convaincant, mais dans un style qui respecte parfaitement l’unité graphique de l’ensemble.
Bon, et bien, maintenant il ne me reste plus qu’à lire le premier tome d’Animal Man, puisque ces deux séries sont apparemment étroitement liées… arrrrgggggg !!!